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800 tracteurs défendent l’élevage du Grand Ouest

Pas question pour les Manchois d’être absents dans la mobilisation du Grand-Ouest. Lundi dernier, ils étaient près de 400 à s’être déplacés à Laval en tracteur, voiture ou bus pour se faire entendre, et défendre une nouvelle fois leur revenu devant le siège de Lactalis installé à Laval.

9h, au lycée agricole de St-Hilaire du Harcouët, une dizaine de tracteurs attendait le coup d’envoi. Sébastien Amand et Jean-Hugues Lorault rappellent les objectifs de la journée. “Lactalis n’est pas le seul responsable. Mais ce déplacement est avant tout symbolique” explique le président de la FDSEA. “Il faut continuer à enfoncer le clou” ajoute-t-il, surtout après les déclarations de la FNIL (Fédération nationale des industries laitières), laissent planer un doute sur une revalorisation à 340 €/ 1 000 l. “On a besoin d’euros dans nos exploitations”.

Un rassemblement
de masse
Au fur et à mesure du parcours, de nouveaux tracteurs sont venus grossir les rangs jusqu’à Ernée, point de rencontre de tous les éleveurs de la Manche et du Nord Mayenne. D’ores et déjà, la participation annonçait un rassemblement de masse à Laval. Ce fut le cas. Mais auparavant, il aura fallu un peu de patience pour rejoindre le site de Lactalis. Les agriculteurs auront atteint le rassemblement vers 16 h après avoir participé à bloquer l’A81. Et sur les lieux, les éleveurs manchois affichent leur satisfaction. “Cette fois, on y est” sourit l’un d’entre eux. “Mais encore faut-il que cela serve à quelque chose” poursuit un de ses collègues apposant l’étiquette FDSEA/JA sur sa veste.

Près de 800 tracteurs
Pas question de baisser les bras, surtout face à la mobilisation des trois autres départements à savoir l’Ile-et-Vilaine, la Loire-Atlantique et la Mayenne. Au total, ce sont plus de 800 tracteurs qui étaient aux portes de l’entreprise laitière de Laval, et quelques milliers de personnes. “C’est impressionnant” confie une agricultrice, ravie d’être présente ce lundi.
Eleveurs de porcs, producteurs de lait, céréaliers, producteurs de fruits et légumes formaient cette famille du monde agricole. “On aime notre métier. Nous opposer, c’est détruire notre profession” martèle Philippe Jehan, président de la FDSEA de la Mayenne, lui aussi déterminé à aller jusqu’au bout, “et même jusqu’à Paris ou Bruxelles s’il le faut”.

Ne pas vendre du rêve
Ressortis des réunions avec les représentants de la grande distribution et des industriels, les responsables syndicaux des différents départements sont revenus face aux éleveurs pour rappeler l’intérêt d’une telle mobilisation. “Ce combat va durer des semaines” assure Sébastien Amand. Et pendant ce temps là, “on arrête de rembourser nos prêts” s’interroge un éleveur désabusé. “Je suis là pour vous dire la vérité, je ne suis pas là pour vous vendre du rêve” lui répond le président de la FDSEA.

Ne pas repartir à vide
Vers 18 h , les agriculteurs sont invités à rejoindre leur exploitation, cette fois-ci pas par l’autoroute mais par “les routes à lapins” ironise Philippe Jehan. Auparavant, il n’est pas contre que les agriculteurs, venus avec des bennes chargées, repartent à vide. Le message a tout de suite été entendu. Devant les grilles du géant Lactalis, numéro un mondial du secteur, les manifestants ont jeté les pneus et balles de paille contre les grilles métalliques avant d’y mettre le feu.
De nouvelles actions devraient avoir lieu après le 15 août.

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