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Acupuncture : les vaches ne manquent pas de piquant

Dans le Calvados, des agriculteurs se mettent à l'acupuncture. Ils ne se piquent pas eux-mêmes, mais espèrent soigner leurs vaches grâce à cette médecine chinoise. La formation est dispensée par une vétérinaire manchoise et organisée par la Chambre départementale d'agriculture.

© VM

En connaissant quelques points stratégiques de sa vache, l'éleveur peut soigner ou soulager son animal. Il peut piquer ou agir avec une simple pression des doigts. Le but est de stimuler, par exemple, l'immunité. La méthode peut dérouter. Pourquoi mettre des aiguilles dans les membres postérieurs alors qu'une douleur est localisée sur l'avant de l'animal ? “C'est comme si j'appuyais sur un interrupteur, j'ai appris où se trouvaient des interrupteurs sur le corps pour allumer "la lumière" en nous. C'est comme les lumières dans certains couloirs, elles ont un minuteur et donc quand la lumière s’éteint, il faut appuyer à nouveau sur l'interrupteur”, explique Nayla Cherino-Parra, vétérinaire de formation et spécialisée dans les médecines alternatives. Pendant deux jours, dix éleveurs du Calvados ont suivi sa formation. Cette dernière nécessite d'accepter une autre philosophie de la médecine. “Traditionnellement en Chine, les médecins sont rémunérés tant que le patient est en bonne santé”. La maladie révèle un déséquilibre dans le corps. “Ce n’est plus un agent infectieux qui déclenche une pathologie”.  Objectif rééquilibrer les déséquilibres !

Gestion de l'énergie
Cependant, piquer ne reste pas un geste anodin. L'acupuncture est d'abord une question d'énergie. Un bon éleveur-acupuncteur débute sa journée par une douche énergétique. Pour les non-initiés, la scène semble ridicule. Avec des gestes précis, l'agriculteur élimine l'énergie négative. “La formation m'a permis de mieux comprendre les flux énergétiques. Je savais qu'ils existaient, mais ça les démystifie”, explique une agricultrice. Les vaches se révèlent sensibles à ces fluides, selon la vétérinaire. “Tous les éleveurs l'ont déjà vécu. Lorsqu'ils arrivent stressés ou énervés à la salle de traite, le comportement des vaches s'en ressent. Elles bousent ou retiennent leur lait. Les émotions des éleveurs se répercutent sur les animaux”.

Le test de la paille
et de la pomme de terre
Avant de piquer, les agriculteurs sont confrontés à eux-mêmes. Pour l'illustrer, un test bien particulier conclut la formation. Après la fameuse douche énergétique, les agriculteurs, armés d'une paille, tentent de transpercer une pomme de terre. Les plus septiques esquisseront un sourire. “Il ne faut pas avoir de barrières et savoir que c'est possible. Quand dans un groupe, une personne y parvient, d'autres y arrivent assez rapidement ensuite”, souligne Nayla Cherino-Parra. Lors des exercices pratiques, planter les aiguilles ne se révèle pas toujours aisé. L'acupuncteur doit prendre confiance. “Si l’éleveur a peur de piquer, l’aiguille ne rentrera pas dans le corps de l’animal”, insiste la vétérinaire.

20 points
Lors de la formation, les éleveurs ont appris une vingtaine de points pour relancer les mécanismes dans le corps. L’acupuncture permet donc de limiter les mammites, les infections ou boiteries.

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