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Campus Coutances Métiers Nature (50) : moteur de transformation du monde rural

Ne dites plus le « lycée agricole et horticole de Coutances » mais Campus Coutances Métiers Nature. Samedi dernier, en présence du ministre de l’Agriculture, ex-président de son conseil d’administration, il a fêté ses 50 ans mais entend bien continuer à être « un moteur de transformation du monde rural », selon les propos de Stéphane Travert.

C’est en s’adressant aux élèves que Stéphane Travert a ponctué son discours anniversaire du lycée agricole de Coutances qui a soufflé ses 50 bougies ce week-end. «Je voudrais m’adresser aux élèves en leur disant qu’ils ont fait le bon choix. La réussite des anciens élèves peut en témoigner. Vous pouvez être fier d’avoir opté pour l’enseignement agricole parce que vous pourrez embrasser de belles et longues carrières. On a trop souvent entendu dire que l’enseignement agricole était pour celles et ceux qui ne réussissaient pas dans l’enseignement général alors que l’enseignement agricole forme l’excellence, l’excellence des ingénieurs agronomes de ce pays, l’excellence de la recherche et de l’innovation et aujourd’hui, nous avons besoin de cette recherche et de cette innovation pour faire avancer notre réussite. Ne vous posez pas de question. Ouvrez grand la porte et les fenêtres. Ouvrez grands vos yeux et vos esprits ».
Des propos d’autant plus appréciés par Benoit Bulot (directeur de l’EPL) et son équipe pédagogique mais aussi par Christiane Vulvert (conseillère régionale et actuelle présidente du conseil d’administration de l’établissement) que le ministre de l’Agriculture  s’est montré rassurant quant aux moyens à mettre en œuvre pour relever les défis de demain. « Vous pouvez compter sur l’administration centrale du ministère pour être à l’écoute à la fois des problématiques qui se posent à chacun des établissements pour faire en sorte que l’enseignement agricole soit le fer de lance des politiques que nous mettons en œuvre ».

Pour appuyer les grandes orientations
Si le moment se voulait festif et convivial, quelques messages politiques ont bien été portés. « Nous ne pouvons plus travailler comme il y a 20 ou 30 ans mais cela se fera avec les agriculteurs et pour produire durablement, invite le ministre de l’Agriculture évoquant un double défi « promouvoir la transition écologique et contribuer à la vitalité des territoires, des territoires en mouvement. Je crois en la capacité de l’enseignement agricole à faire évoluer les choses et je me battrai pour qu’il bénéficie des moyens dont il a besoin. Il doit être un moteur de transformation du monde rural et contribuer à la mutation d’un système de production plus respectueux de l’environnement. Il faut emmener tout le monde en expliquant pourquoi. Il faut travailler en transversal ».
Un enseignement plus vert donc mais la dimension économique a également été évoquée. « Des formations pour des débouchés et pour gagner sa vie. Le revenu est le pilier essentiel du projet de loi EGAlim. Nous allons procéder à une révolution. Nous partirons du prix de revient dans les exploitations agricoles en déterminant des indicateurs de coûts de production pour ne pas subir la pression de la grande distribution et de la transformation, transformation qu’il faudra aider aussi. Le second pilier de ce projet de loi, c’est une alimentation plus saine, plus sûre, plus environnementale ». Alors si en plus, elle rémunère ceux qui la font, personne ne peut s’y opposer.

Christiane Vulvert
Actuelle présidente du conseil d’administration et conseillère régionale : « nous sommes dans des métiers natures et la nature ne fait qu’une. Il ne peut y avoir de bagarre sur le sujet. Le statut de Coutances passe de lycée à campus et ce n’est pas qu’un effet de sémantique.  La formation de haut niveau pousse à l’excellence et ouvre les champs du nouveau. Les agriculteurs sont les artistes de ce paysage et ce salon est la vitrine de la somme des connaissances ».

Pascal Férey
Premier président du conseil d’administration : « un établissement d’enseignement agricole doit vivre en osmose avec son territoire. Il doit être la copie conforme de ce que l’on doit faire sur nos exploitations. Il faut faire monter les niveaux pour atteindre l’excellence mais il ne faut pas de changement de langage à chaque changement de mandature ».

Benoit Bulot
Directeur : « avec ses 410 élèves en 2017, ses 330 apprentis et 450 adultes, notre lycée est devenu l’un des plus gros établissements agricoles du grand Ouest et l’un des rares à avoir deux exploitations agricole et horticole. Il est aussi le seul en Normandie à développer une agriculture biologique sur la totalité de son exploitation. Récemment baptisé Campus Coutances Métiers Nature, il est ouvert à l’innovation, est impliqué dans la protection de l’environnement. Il agit dans la Recherche et développement et les nouvelles technologies. Il rayonne non seulement sur le territoire à travers de nombreuses animations culturelles, sociales mais au-delà de nos frontières à travers des projets internationaux ».

 


Il y avait quoi dans le dossier jaune ?
En marge de la visite ministérielle, Pascal Férey a remis au ministre de l’Agriculture un dossier jaune. Qu’y avait-il à l’intérieur ? « Une note concernant L 214 et une autre sur l’utilisation des produits phytosanitaires notamment sur carottes et poireaux, véritable discrimination pour la Manche par rapport à ce qui se pratique en Belgique ou en Espagne », précise le président de la Chambre d’Agriculture de la Manche. Mais Pascal Férey siège également au conseil d’administration du groupe de presse Réussir. Il en a donc remis une louche sur l’explosion des tarifs postaux qui pourrait sonner le glas de la PAD (Presse Agricole Départementale) fédérée au sein de son syndicat, le SNPAR, que préside le Chti André Dremau. Stéphane Travert y a prêté une oreille attentive...

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