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Copelveau : 42 000 bêtes commercialisées en 2016

Avec une activité en progression de 3 % (42 000 têtes commercialisées) en 2016, Copelveau, coopérative basée à Gavray, atteint un chiffre d’affaires identique à l’année précédente, 43 millions d’euros, en raison de la baisse du prix des animaux, mais en attribuant 20 % de plus de ristournes

© SB

Copelveau maintient sur niveau d’animaux commercialisés en 2016. Plus de 1 200 bêtes supplémentaires ont été commercialisées sur les douze derniers mois surtout en bovins maigres et bovins viande. L’organisation de producteurs retrouve donc son niveau d’activité de 2008. « Ce cap est maintenu grâce à des relations humaines et à une transparence commerciale qui caractérise Copelveau, et qui exerce ainsi son rôle d’organisation de producteurs en respectant les règles de coopération », précise le président, Philippe Dolley. « Copelveau fait partie de ces entreprises qui, avec ses éleveurs, croient en cette production. On se positionne comme un acteur incontournable de notre région où la production de viande n’a jamais été le fruit du hasard » complète Vincent Desmottes, directeur.

Contractualiser
Le travail engagé avec les outils d’abattage, les centres d’allotement, les différentes filières (FQRN, BNR, Label blond d’Aquitaine) conduit à une meilleure commercialisation. Par exemple, les jeunes bovins charolais en contrat ont par exemple été commercialisés 25 centimes d’euros de pus que le prix du marché. « Notre rôle est d’orienter vos animaux à l’endroit où ils seront les mieux rémunérés, les mieux valorisés » précise le président. Et ces différentes contractualisations mises en place depuis dix ans restent « indispensables. Elles sécurisent cette production de viande tellement mal menée depuis de nombreuses années » assure Vincent Desmottes. 

4 500 T de céréales
En terme de services, la coopérative a investi dans la transformation de céréales produites sur l’exploitation via une machine innovante, Alimix, pour augmenter la rentabilité des exploitations qui produisent des céréales et du maïs grain. Par conséquent, « finis les allers-retours des livraisons de céréales chez les fabricants d’aliments » argumente Vincent Desmottes. En 2016, près de 4 500 T ont été traitées. « Cela permet de conserver les céréales 6 à 12 mois, modifier les valeurs alimentaires, améliorer l’efficacité alimentaire en passant d’un pH acidogène à un pH alcalin », explique le directeur. 

Ristourne
Des ristournes sont restituées suivant l’activité réalisée avec Copelveau. Cette année c’est 20 % de plus qu’en 2016. C’est par exemple une ristourne de 15 € par broutard, 5 ou 10 € par jeune bovin, ou gros bovin, 20 % sur le chiffre d’affaires des produits vétérinaires et 20 % sur les produits nutritionnels, 20 à 75 % de prise en charge de frais financiers sur les courts termes Copelveau pour les éleveurs en contrat « Nouvel investisseur », 5 à 10 % sur l’Ali plus… Au total, ce sont 318 565 € qui seront distribués.

Un meilleur prix
Si la coopérative se porte bien, le président Philippe Dolley tire tout de même la sonnette d’alarme. « Nos politiques n’ont pas pris la gravité des problèmes de l’élevage. Le prix de la viande aux producteurs doit augmenter » martèle-t-il. « Il est injuste que ce soit toujours les mêmes qui se serrent la ceinture ». Et à terme, il craint que « les producteurs arrêtent de produire, et les consommateurs mangent de la viande aux hormones des Etats-Unis ». Pourtant, ajoute-t-il « la France a des atouts avec des fourrages à coûts raisonnables, des races de qualité, et un savoir-faire français que tous nous envie. Sans producteur, le château de cartes risque de s’écrouler ». Pour autant, Philippe Dolley se veut optimiste pour la structure qu’il préside. « Notre activité a bien résisté grâce aux éleveurs qui nous font confiance et qui s’appuient sur les services que leur apporte Copelveau » conclut-il.

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