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EuroDairy : le groupe opérationnel normand au travail

Complété d’une 7ème ferme pilote en Seine-Maritime et de centres de formation agricole, le Groupe Opérationnel normand EuroDairy - Résilience(1) Lait s’est mis au travail le 27 février dernier pour définir, pour les 3 années à venir, sa feuille de route.

© TG

Avec des éleveurs tous présents et motivés, des règles de fonctionnement définies ensemble de manière claire et partagée par tous, une volonté de co-construire de manière pragmatique et d’échanger le plus largement possible : le projet normand est désormais sur les rails !
Pour définir sa feuille de route, le groupe s’est donc penché précisément sur la définition des aléas sur les exploitations laitières et les leviers pour y répondre.
Ainsi 6 axes de travail permettant d’identifier les diverses voies d'obtention de l'autonomie ont été identifiés: économique, énergétique, alimentaire, décisionnelle, sociale et financière.

Une feuille de route à consolider
Pour chaque axe seront identifiés, au travers de tests sur les fermes pilotes, d’études ou d’apports spécifiques, de voyages ou séminaires, des critères qualitatifs et quantitatifs, et des pistes de progrès pour les éleveurs normands. Ce projet, qui bénéficie d’un financement de la Région Normandie et du FEADER, permettra d’étudier la résilience socio-économique des exploitations laitières dans leur environnement, de développer l’attractivité du métier et d’échanger-vulgariser afin de pérenniser les élevages laitiers de notre région.
En plus des organismes partenaires du projet (Chambres d’agriculture, Idele, Agrial, Littoral Normand, BTPL et Coop de France Ouest), le Groupe Opérationnel normand est désormais composé de 7 fermes pilotes et de 3 centres de formation agricole (Canappeville, Coutances, Saint-Lô Thère).

Un groupe placé sous le signe de la convivialité
L’un des premiers objectifs de la première rencontre de ce groupe ainsi constitué a été de faire connaissance, et de définir ensemble, au travers de différentes séquences d’animation, ses règles de fonctionnement spécifiques. Respect de la parole de chacun, confidentialité, convivialité, ponctualité, autant de bases solides sur lesquelles ce groupe entend bien bâtir son projet de travail pour 3 ans.
La prochaine rencontre de ce groupe opérationnel aura lieu le 8 juin lors des Prairiales sur la ferme expérimentale de La Blanche Maison, afin de travailler sur les premiers éléments de coût de production calculés d’ici là sur l’ensemble des fermes pilotes, et de profiter des divers ateliers de cette manifestation pour nourrir le travail du groupe.
Contact : Catherine Bausson
Chambre régionale d’agriculture
de Normandie
06 07 74 93 29
catherine.bausson@normandie.chambagri.fr



(1) Définition de la résilience d’un système : « l’aptitude intrinsèque à ajuster son fonctionnement avant, pendant ou après la survenue de changements ou de perturbations et ce, afin qu’il puisse poursuivre son activité dans des conditions attendues ou inattendues » (Hollnagel, 2009).

Guillaume Fougères : « ne pas avoir à se cacher et savoir communiquer positivement »

«Il est quand même plus agréable d’être bien vu du consommateur. Il ne faut pas avoir à cacher ce que l’on fait tout en restant performant». Dans son bureau jouxtant la salle de traite du Gaec des Fougères à Isigny-le-Buat-50 (4 associés : Régine, Eric, Guillaume Fougères et Loïc Gloria), Guillaume s’est connecté sur un site présentant la race Pie Rouge Norvégienne. «J’envisage de faire du croisement avec mes Prim’Holstein pour obtenir des vaches plus fonctionnelles, qui vieillissent mieux, qui ont des besoins alimentaires moindres. Des vaches pour lesquelles aussi on peut quasiment se passer d’antibiotiques», résume-t-il.
Une logique économique mais aussi une logique d’image. A l’heure où l’élevage fait l’objet d’attaques sociétales et médiatiques de plus en plus virulentes, Guillaume travaille sa communication. Dans la même veine, le Gaec Fougères n’a pas fait le choix du robot de traite. «Vis-à-vis du consommateur, des vaches qui sortent tous les jours pour pâturer, c’est quand même mieux».
Bien sûr, d’autres facteurs sont entrés en ligne de compte mais Guillaume cultive sa cohérence. Dans ce coin du sud Manche où la concentration laitière est en marche, les ateliers à plusieurs centaines de têtes se multiplent. Certes, on est encore loin de la Ferme des 1000 vaches mais quel est le seuil de tolérance ou d’intolérance de la société civile dans ce coin de Normandie ?
Le Gaec produit 1,6 million de litres de lait par an. C’est beaucoup ? «Ça ne fait que 400 000 litres par associé», relativise Guillaume.
Mais à 26 ans, notre jeune laitier sait qu’il croisera un jour au cours de sa carrière des anti-ceci ou anti-cela. Déjà adhérent d’EDF (European Dairy Farmers), il vient de rejoindre EuroDairy (lire ci-dessus). Une façon de s’armer pour demain.
Dans l’une ou l’autre des structures, il n’est question du prix du lait. Il s’agit plutôt d’une réflexion globale mélangeant économie et sociologie. «J’aime bien tout ce qui est nouveau. J’aime bien échanger et construire. Notre réflexion au sein d’EuroDairy, sur le thème de la résilience socio-économique, doit aboutir à l’élaboration d’un outil», insiste-t-il. Au final, Guillaume souhaite apporter sa contribution à la construction d’une filière laitière normande durable en anticipant sur les difficultés de demain. Quant à la crise laitière, il ne l’élude pas. «Quand on gagne moins bien sa vie, c’est plus difficile de se lever le matin». En attendant des jours meilleurs...
Th. Guillemot

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