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Inventaires bocagers : être entendu après avoir été écouté

À l’initiative de la FDSEA de la Manche et des Jeunes agriculteurs, une réunion de remise à plat de la méthode et de l’utilité des inventaires bocagers se déroulait lundi 19 mars à la salle des fêtes d’Isigny le Buat. Une initiative pour restaurer le dialogue entre agriculteurs et élus qui réunissait plus d’une centaine de personnes.

Erick Goupil, vice-président de la communauté d’agglomération Mont Saint Michel Normandie chargé de l'urbanisme et de l'habitat, a assuré vouloir établir une relation de confiance avec les agriculteurs.  DR
Erick Goupil, vice-président de la communauté d’agglomération Mont Saint Michel Normandie chargé de l'urbanisme et de l'habitat, a assuré vouloir établir une relation de confiance avec les agriculteurs. DR
© SL

llll « Nous ne voulons pas que le bocage soit figé et il ne s’agit pas de vous empêcher de travailler. » Dès le message d’accueil, David Nicolas, président de la communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie, tente d’apaiser les tensions. Face à lui, près de 200 agriculteurs ont répondu à l’appel de la FDSEA pour assister à cette réunion de remise à plat de la méthode et de l’utilité des inventaires bocagers. Un rendez-vous donné après l’action syndicale du 8 février, lors de laquelle les agriculteurs s’étaient invités à une réunion des élus du pôle territorial du périmètre géographique. Il faut dire que la méthode jusqu’alors utilisée est « intolérable », réaffirme Pascal Férey, le président de la Chambre d'agriculture de la Manche. « Nos fermes ne sont pas ouvertes, ce sont des propriétés privées. Voir des cabinets débarquer dans nos prairies pour relever les haies sans même avoir été prévenus est insupportable ! »
Pour répondre à la problématique, Érick Goupil, vice-président de la communauté d’agglomération Mont Saint Michel Normandie chargé de l'urbanisme et de l'habitat, présente une méthode de travail en quatre étapes. D’abord, il s’engage à ce qu’un avis de passage soit envoyé par lettre et par téléphone. Puis, à ce que l’agriculteur puisse assister au relevé (il peut même être accompagné d’un élu syndical s’il le juge utile). La troisième étape, importante, consistera alors à une restitution des conclusions par courrier à l’agriculteur qui pourra alors alerter de ses désaccords en mairie.  Enfin, quatrième acte, la validation par le conseil municipal et par l’agriculteur. « Si ces règles sont vraiment appliquées, nous sommes plutôt rassurés… Mais pour le moment, nous n’avons eu aucun retour des haies déjà classées », alertent les agriculteurs présents. Les témoignages sur les abus se bousculent. Les élus y font face et assurent que le nouveau procédé prônera la concertation avec l’agriculteur.
Restent les questions du « pourquoi ? », « quelles sont les intentions après ce recensement des haies ? ». Érick Goupil l’affirme : « nous sommes légalement dans l’obligation de faire ce relevé pour établir le nouveau PLUI (Plan Local d'Urbanisme intercommunal), mais il s’agit d’un recensement de vos haies et non d’un classement ». Une différence de mots qui ne séduit pas tout le monde. « Recenser, classer… C’est un jeu de mots. Nous voulons que seules les haies fonctionnelles (rôle anti-érosif par exemple) soient répertoriées. Alors je suis rassurée sur la méthode qui sera employée, mais je reste vigilante et il va falloir encore discuter et repositionner certaines choses ! », assure Annie Lebasnier, secrétaire générale adjointe de la FDSEA de l’arrondissement d’Avranches. Un point d’accord cependant. « Il faut que vous, agriculteurs, preniez le temps d’aller sur le terrain avec le technicien et de consulter le compte rendu, c’est ainsi que nous pourrons travailler ensemble et trouver les solutions sur les points de désaccord », concluait Érick Goupil.

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