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La Montbéliarde : au-delà de la mixité

Dans les années 80, Philippe Allain cherchait une race plus mixte. Il a tenté la montbéliarde. La race s’est ensuite installée durablement dans l’exploitation. En Normandie, les effectifs de montbéliarde progressent.

© VM

Dans les 5 départements, les effectifs de Montbéliarde progressent. Souvent présente dans des troupeaux mixtes, quelques éleveurs ont tout misé sur elle. C’est le cas du GAEC de la Minotière, à la Graverie (Calvados). La race s’affiche fièrement sur un panneau à l’entrée de l’exploitation. La vache y a trouvé sa place en 1983.   cette époque, Annick et Philippe Allain élèvent des Normandes. Ils achètent alors deux génisses amouillantes et deux génisses d’élevage. Cette nouvelle orientation est liée à un contact. “La rencontre avec Gilbert et Blanche Leconte fut humainement et  professionnellement déterminante dans mes choix”, précise Philippe Allain. Ses enfants s’inscrivent dans la même démarche. Stéphane, l’aîné, a repris une ferme avec 30 Prim’Holsteins en 2001. Il a regroupé son cheptel avec celui de ses parents et a tout “montbéliardisé”. Désormais, le GAEC compte quatre associés : Philippe et Annick, les parents et Stéphane et Anthony, les enfants.

Plus de temps avec des vêlages faciles
Le troupeau compte aujourd’hui 135 vaches laitières. La qualité de la race s’est confirmée au fil du temps. “Sur les fermes, le temps est de plus en plus compté. Les vêlages faciles nous permettent d’en gagner. Les génisses vêlent à trois ans sans problème”, explique Stéphane Allain.
L’exploitation mise aussi sur le caractère mixte de la race. Depuis 18 mois, l’élevage a arrêté les taurillons. “Les veaux mâles sont suffisamment bien vendus à 15 jours. La Montbéliarde s’habitue bien aux ateliers de veaux gras”, estiment les éleveurs. Depuis 18 mois, les veaux mâles sont donc élevés au lait entier, et vendus à 15 jours sur le marché de Gavray. Leur prix y atteint, en moyenne, 180 €.

Du lait et des taux
Côté lait, les vaches produisent 8000 kg de lait standard. Points forts, les taux atteignent 33,6 de TP et 40,5 de TB.
“L’hiver, nous sommes en ration 100 % maïs. L’été, les vaches ne pâturent que la nuit. La race s’adapte facilement”. Les éleveurs mettent également en avant la longévité de leurs animaux. “Elles vieillissent bien. Nous avons beaucoup de bêtes de 8 ans”. Dernier argument : les cellules. “Nous ne dépassons pas 170 000 cellules pour 135 vaches en aire paillée”. Les chiffres semblent prouver que ce raisonnement fait des émules. Le Calvados compte ainsi 1180 Montbéliardes (+ 2,2 % en un an), l’Eure 147 (+ 22,5 %), la Manche (1544 (+ 14,5 %), l’Orne 832 (+ 7,3 %) et la Seine-Maritime 1216 (+ 10,6 %).

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