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Le Crédit Agricole et JA lancent le Livret Projet Agri

Après le lancement officiel national, le 24 février dernier à l’occasion du SIA, c’est à l’échelon régional que le partenariat entre le Crédit Agricole et JA (Jeunes Agriculteurs) autour du Livret Projet Agri a été paraphé. Le 7 mai, Rodolphe Lormelet (président de JA Basse-Normandie et Calvados), accompagné de ses homologues de l’Orne et de la Manche, Daniel Epron (président de Crédit Agricole Normandie) et Jean-Luc Catherine (directeur général adjoint) ont donné le top départ d’un nouveau mode de financement de l’installation.

© TG

"Mettre un peu de blé de côté pour me permettre d’en faire pousser”. Telle est l’accroche du nouvel outil de financement mis en place par le Crédit Agricole à destination des jeunes agriculteurs, voire moins jeunes. Le principe de fonctionnement du Livret Projet Agri s’inspire un peu du PEL (Plan Epargne Logement). Epargner et accumuler des intérêts qui ouvrent des droits à prêts transmissibles.

Sans contrainte de durée
Il s’agit d’un dispositif financier qui viendra en complément des prêts bonifiés et de la DJA afin qu’un jeune, encore en étude, puisse déjà épargner pour sa future installation”, expliquait en février dernier Jérémy Decerle, vice-président de JA national. Le montant est plafonné à 50 000 € avec un taux de 0,8 %, évolutif en fonction des taux du marché et du règlement interne de la banque. Ce taux devrait toujours rester plus intéressant qu’un compte épargne logement classique. Le jeune, quel que soit son âge, pourra épargner pendant vingt ans et débloquer son épargne quand il le souhaitera, sans contrainte de durée.
Une initiative cohérente, insiste-t-on du côté des dirigeants du Crédit Agricole. Il faut tout faire pour favoriser l’épargne, même si c’est compliqué surtout quand on démarre dans la vie professionnelle, reconnait Daniel Epron, président de Crédit Agricole Normandie et ancien président du CRJA (Centre Régional des Jeunes Agriculteurs). Mais, avec la réforme de la PAC, les filets de sécurité disparaissent alors il faut se constituer une épargne de sécurité”.
Autre élément qui a guidé cet aboutissement, le projet “agriculture 2020. Comment accompagner différemment l’installation au regard des évolutions à venir ?, interroge Patrick Lemartinel. Les conditions de taux des prêts bonifiés sont moins attractives”. D’ailleurs, selon certains pronostics, l’installation aidée en 2015 chuterait de 40 %. Et le responsable développement du marché agriculture du Crédit Agricole Normandie d’évoquer le parcours à l’installation non plus “aidé” mais “accompagné” par la Banque Verte dont le Livret Projet Agri constitue une brique du mur bancaire.
Rodolphe Lormelet a salué cette initiative reconnaissant que, du côté des prêts bonifiés JA, “ça allait coincer” tout en soulignant “une procédure à la fois simple et souple”. Reste que pour épargner un peu d’argent encore faut-il en gagner. Le président de JA Normandie et ses troupes se sont encore mobilisés ce week-end pour défendre le prix de la viande .

L’analyse syndicale et le constat des JA
Les rencontres entre la FNCA et les JA début 2014
suite à leur réflexion sur les rapports d’orientations 2011 et 2012 ont poussé la profession à imaginer de nouveaux outils pour répondre aux nouveaux modèles d’installation de demain.  Le constat fait ressortir un dispositif
d’accompagnement à « revoir ».  Devant le nombre
d’installations croissant qui échappe au parcours aidé, il devient stratégique d’augmenter le nombre d’installations aidées. Les JA ont fait part des sujets qui les préoccupent:
- Nécessité de transmettre et d’investir.
- Faciliter l’accès du crédit au jeune
lors de son installation et après son installation.
- Permettre au cédant d’aider la transmission
en préservant ses intérêts.
- Diversifier et élargir les sources de financement du JA.


Les réponses du Livret Projet Agri
- Aider l’Installation en Agriculture.
- Une offre d’épargne générant des droits à crédits
inter-génération pour faciliter l’installation
et la transmission pour un candidat qui suit le parcours aidé.
- Elargissement des possibilités de souscription à des tiers (parents, famille, cédant…) sans déposséder l’épargnant.
- Aider un jeune à s’installer sans léser les cohéritiers.

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