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Les JA de la Manche scrutent les étiquettes

Dans différentes grandes surfaces, les Jeunes agriculteursde la Manche ont vérifié les étiquettes des produits frais, surgelés et transformés afin d’éclairer le consommateur sur la provenance des produits. Ils prônent une transparence totale pour que les clients ne soient pas lésés et par conséquent les producteurs non plus.

© SB

llll A Carentan, Saint-Lô et Saint-Hilaire-du-Harcouët, les Jeunes agriculteurs se sont mobilisés une nouvelle fois samedi dernier afin de vérifier les étiquettes des produits. « Il y a la nécessité d’un étiquetage clair de l’origine des produits proposés à la vente », avance le président des JA, François Rihouet. Et pourtant, ils s’aperçoivent qu’il y a encore des failles malgré des avancées certaines depuis la mobilisation des réseaux des syndicats agricoles.

Une expérimentation jusqu’en mars 2020
Effectivement, l’expérimentation arrive à son terme en mars 2020. Cette expérimentation portait sur un étiquetage de l’origine du lait et de la viande dans les produits transformés. Et c’est toujours sur ces produits que le bât blesse. « L’origine n’est précisée que dans 50 % des cas dans les produits transformés », se désolent toujours les JA. Alors, ils invitent les clients consommateurs à « mener l’enquête et vérifier l’étiquette. On doit exiger un étiquetage précis et lisible, indiquant le pays d’origine », ajoutent-ils.

Alerter le consommateur
Alors le 26 octobre dernier, les JA étaient dans les rayons des supermarchés ou encore à distribuer des tracts pour engager l’échange avec les clients. « On alerte le consommateur parce qu’il nous semble important de savoir où est né, élevé, abattu et transformé le produit qu’il achète », souligne Jean-François Dorenlor, posté à Leclerc à Saint-Hilaire-du-Harcouët, quand d’autres équipes étaient à Carrefour à Saint-Lô ou Intermarché à Carentan. « Sur les produits frais, on s’aperçoit que les éléments sont indiqués. Il y a eu des améliorations. C’est sur les produits surgelés où c’est plus problématique ou encore sur les produits transformés », indique Jean-François Dorenlor. « Or, la transparence doit être là », ajoute-t-il.

Respecter la réglementation
Une transparence qui aura tout son poids notamment dans le cadre des accords internationaux Mercosur et Ceta. « Les gens nous expriment des craintes face à ces accords. Ils ne veulent pas plus que nous de cette viande étrangère qui ne respecte pas du tout la réglementation européenne et encore moins française. Alors, c’est à nous de continuer à vérifier pour assurer une viande de qualité aux consommateurs », prévient le trésorier des JA de la Manche, en rappelant le slogan des actions précédentes : « n’importons pas l’alimentation que nous ne voulons pas. »

Le combat continue
Si les filières françaises ont joué le jeu en imposant le logo tricolore sur les produits, la bataille se joue désormais à l’échelle européenne. « Les différents acteurs engagés dans ce combat veulent que la Commission européenne propose tout simplement de rendre obligatoire la mention de l’origine sur tous les produits alimentaires, transformés ou non, dans l’ensemble des pays de l’Union européenne », martèle le responsable syndical. Et pour que la réponse soit positive, « la bataille doit donc être poursuivie parce que le flou n’est pas acceptable », prévient Jean-François Dorenlor. 
Pendant la distribution des tracts, l’échange avec les clients ne s’est pas arrêté à l’étiquetage. « Ils sont réceptifs à notre métier, à ce que l’on fait, aux aléas climatiques de cet été par exemple. C’est important et encourageant pour nous », précise-t-il, surtout à l’heure d’un agribashing fortement présent. Alors les JA répètent qu’en cas de doute, « il faut acheter française, signe de qualité, de proximité, de traçabilité. »

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