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Lycée agricole de Vire débarque sur Omaha Beach

Les dunes d’Omaha Beach étaient mal en point. Une forte dégradation, due aux phénomènes naturels et aux touristes, a poussé l’équipe d’entretien du service des MNDC*, à prendre les outils. Aidés par 21 élèves du lycée agricole de Vire (classe Bac pro gestion des milieux naturels), les partenaires ont mené une collaboration bien rodée

«Les élèves nous amènent un regard nouveau sur des projets comme celui-là», déclare Olivier Zucchet, gestionnaire de l’espace sensible du Calvados
«Les élèves nous amènent un regard nouveau sur des projets comme celui-là», déclare Olivier Zucchet, gestionnaire de l’espace sensible du Calvados
© MM

Lundi 7 mars à Saint-Laurent-sur-Mer (14), 3 missions étaient à l’ordre du jour : canalisation du public, débroussaillage et implantation d’oyat. Le site, dernier rempart entre terre et mer, avait besoin d’une restauration. Les tempêtes et autres phénomènes ont dégradé , au fil du temps, la dune d’Omaha Beach. Sans le savoir, les promeneurs ont joué un rôle dans l’affaiblissement de la plage, créant des passages et déchaussant la végétation. L’objectif de la journée pour les hommes des MNDC et des élèves de Vire était de redonner à la dune, son aspect d’origine.

Canalisation du public, débroussaillage et implantation d’oyat

Sur 2 500 m2, la première mission était de bloquer l’accès à la dune en installant des gannivelles et des panneaux. «Il faut empêcher les promeneurs de faire le passage terre/mer. Des brèches se forment avec leurs pas. Le site sera donc bloqué au public, le temps de la cicatrisation de la dune», explique Olivier Zucchet, gestionnaire de l’espace naturel sensible du Calvados depuis 12 ans. La deuxième mission de la journée consistait à débroussailler. Le but étant de rajeunir la végétation. Toutes ronces, orties et autres mauvaises herbes ont été retirées du site. D’autres gannivelles ont été disposées afin de retenir le sable. Dernier atelier, 2 500 pieds d’oyat (plante fixatrice de dune) ont été plantés en ligne pour dynamiser la végétation. «C’est une protection du site que nous mettons en place. Le lieu fait partie du patrimoine Normand. Il commençait vraiment à vieillir», souligne Olivier Zucchet.

Un partenariat bénéfique

Pendant une demi-journée, le contexte a été présenté en salle, au lycée agricole de Vire. Les problématiques ont été déterminées par les élèves. «C’était à eux de trouver les solutions et les différents ateliers à mettre en place», énonce le garde littoral. Un partenariat bénéfique pour les deux partis :  «Je proviens d’une filière technique. Quand on arrive dans le métier, on s’aperçoit qu’au contact des professionnels, nous apprenons le plus. Ils nous transmettent une expérience technique». Dès l’arrivée sur le chantier, l’équipe a pu se mettre au travail. Grâce à l’organisation des élèves, les partenaires savaient la direction à prendre, sans perte de temps. La main d’oeuvre qu’offrent les élèves est bien entendu intéressante pour les professionnels. L’apport de l’expérience et la valorisation du travail sont néanmoins les points importants. «Le double-objectif des jours comme celui-là, c’est d’amener les élèves dans des situations concrètes et le contact avec les professionnels», signale Thierry Lorand, professeur au lycée agricole de Vire. «Parmi les gardes du département et l’équipe technique, deux hommes proviennent du lycée de Vire. Vous imaginez à quel point c’est valorisant pour les élèves de travailler avec d’anciens «camarades» ?», précise le professeur. Tous les mardis, les étudiants de Vire vont sur le terrain. «Les élèves travaillent sur plusieurs milieux naturels : forêt, rivière, littoral, et agricole. Cela leur permet d’avoir une réelle expérience sur différents milieux et de trouver leur voie», déclare Thierry Lorand. Il rajoute : «Je leur dis tout le temps qu’un bon schéma vaut mieux qu’un long discours»

Un regard neuf

«Les élèves nous amènent un regard nouveau sur des projets comme celui-là», déclare Olivier Zucchet. C’est la priorité recherchée avec ce type de partenariat. La restauration de la dune a demandé beaucoup de travail. Sans les jeunes et leurs idées, l’approche aurait été différente. «Ils nous apportent des idées auxquelles on n’aurait pas forcément pensé. On a pas mal de boulot, mais ils sont là. Personne n’a lâché prise depuis ce matin. Voir des jeunes autant investit, c’est très valorisant pour nous. C’est aussi pour ça que j’aime mon métier» annonce le garde littoral. En cette journée, les élèves ont touché à tout: thermique, manuel, plantation. Le monde de leurs futurs métiers s’étend à leurs pieds. Une motivation toujours plus forte pour les élèves de Vire.

*Milieux Naturels du Département du Calvados

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