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Maitres Laitiers du Cotentin : la production pour la Chine en suspens depuis un mois

Depuis près d’un mois, l’usine des Maitres Laitiers du Cotentin (MLC) située à Méautis, près de Carentan (50), fabriquant des briquettes de lait pour la Chine, est à l’arrêt. Une décision expliquée par un changement de recette de la part de Synutra.

A Méautis, l’usine ouverte en juin 2017 par les Maîtres laitiers du Cotentin a stoppé sa production de briquettes de lait depuis le 1er août 2018, réalisée en direction de la Chine. « La production de briquettes de lait est suspendue », a indiqué le directeur général de la coopérative des Maîtres laitiers du Cotentin (MLC), Guillaume Fortin. La date de reprise n'était pas encore fixée. DR
A Méautis, l’usine ouverte en juin 2017 par les Maîtres laitiers du Cotentin a stoppé sa production de briquettes de lait depuis le 1er août 2018, réalisée en direction de la Chine. « La production de briquettes de lait est suspendue », a indiqué le directeur général de la coopérative des Maîtres laitiers du Cotentin (MLC), Guillaume Fortin. La date de reprise n'était pas encore fixée. DR
© SB

lll A Méautis, l’usine ouverte en juin 2017 par les Maîtres laitiers du Cotentin a stoppé sa production de briquettes de lait depuis le 1er août 2018, destinées à la Chine. « La production de briquettes de lait est suspendue », indique le directeur général de la coopérative des Maîtres Laitiers du Cotentin (MLC), Guillaume Fortin. La date de reprise n'est pas encore fixée.  Les Maîtres Laitiers du Cotentin justifient cet arrêt brutal par un changement de recette et d’ingrédients à la demande de Synutra. « Notre client a formulé une nouvelle demande, ce qui nous oblige à modifier recette et ingrédients mais aussi à intervenir sur la chaîne de fabrication », précise-t-on du côté de Méautis.

Une nouvelle recette
Cette modification de produit est « liée aux exigences du marché chinois », indique Guillaume Fortin. « On doit s’adapter pour le satisfaire en changeant notre processus de fabrication afin d’être en phase. C’est une question de temps pour répondre aux normes spécifiques demandées par l’Etat chinois ». 

La collecte continue
Les éleveurs de la Manche qui fournissent leur lait à la nouvelle usine des Maîtres Laitiers du Cotentin sur Méautis sont attentifs à la situation avec Synutra. L'arrêt de la production de lait vers la Chine n'a pour le moment pas d'impact sur la collecte.

Les producteurs vigilants et confiants
« Il est normal que les producteurs s’interrogent et restent vigilants tout comme notre syndicat majoritaire. Le contraire serait irresponsable », confie Sébastien Amand, président de la FDSEA de la Manche, qui se dit « vigilant mais confiant. La coopérative a affiché des ambitions dès le projet de l’usine de Méautis. Nous avions tous salué ces investissements. Je reste convaincu que MLC trouvera des solutions », poursuit-il.
Certes, des agriculteurs coopérateurs ont investi et, par conséquent, « se sont engagés dans un projet. Ce n’est jamais un long fleuve tranquille. Quand on est dans un investissement collectif, quelle que soit l’échelle, on investit à titre personnel », souligne-t-il.
Au départ, Maitres Laitiers du Cotentin a investi 114 millions d'euros dans l'usine de Méautis pour produire du lait infantile. Ouverte en juin 2017, elle répond à un contrat de 11 ans avec Synutra. Ce contrat portait sur la production de 690 millions de briquettes de 20 cl de lait infantile par an.

L’effet Lactalis
Fin 2017, l’usine Lactalis située à Craon (Mayenne) avait été concernée par la production de lait infantile contaminé. Elle avait été contrainte de stopper la production pendant plusieurs mois. Cela n’est pas sans conséquence sur la filière. « Cela a mis à mal notre réputation. Les autorités chinoises ne veulent pas subir le risque d’un scandale sanitaire », note Sébastien Amand.

L’international va mal
Le marché à l’international ne fait donc pas que des heureux et peut mettre en difficulté des filières. Du côté des bovins, le développement de marchés internationaux n’a pas rencontré le succès escompté. Le rétablissement des sanctions américaines contre l’Iran a impacté la filière viande, compromettant ses chances de nouer des liens commerciaux pourtant prometteurs. Plusieurs milliers de têtes devaient quitter la Normandie pour l’Iran, mais les sanctions américaines bloquent le projet. Faut-il pour autant remettre en cause la vocation exportatrice de l’agriculture française ? Certains affirment que « oui ». D’autres, de la production à l’agroalimentaire en passant par le transport, pensent que « non ».

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