Aller au contenu principal

Quelle perception et consommation des produits fermiers et locaux ?

Une enquête a été menée en face à face auprès de consommateurs de produits locaux et fermiers à Caen et sa périphérie, en janvier 2015, par des étudiants en Master et licence MASS de l’Université de Caen Basse-Normandie en partenariat avec la Chambre régionale d’agriculture de Normandie.

Le nombre des personnes enquêtées s'élève à 200, répartis selon les parts de marché des différents circuits de commercialisation : les grandes et moyennes surfaces (GMS), les magasins de proximités et les marchés.


Les produits fermiers inspirent de la confiance

Concernant la réassurance des consommateurs, l’enquête nous apporte deux enseignements :- d’un point de vue des labels, Agriculture Biologique (AB) et Label Rouge sont les labels les plus rassurants. Notons toutefois que près de 40 % des personnes interrogées ne sont rassurées par aucun label ;- par contre, d’un point de vue sémantique, le terme “fermier” inspire largement plus confiance (50 %) que les termes “terroir” (11 %), “local” (17 %) et “biologique” (21 %) (graphique 1).

Des consommateurs prêts à payer un peu plus cher

La majorité des répondants (65 %) est prête à accepter une différence de prix de 5 à 10 % que ce soit pour les produits locaux ou pour les produits fermiers.Cette acceptabilité varie en fonction du lieu d’achat : les acheteurs acceptent plus facilement une différence de prix, pouvant aller jusqu’à 20 % pour 25 % d’entre eux, dans les magasins spécialisés, au marché ou à la ferme.Les produits pour lesquels cette différence de prix est la plus acceptée sont la viande et dans une moindre mesure les fruits et légumes. C’est d’ailleurs sur ces deux catégories de produits que les consommateurs trouvent que la plus-value gustative et sanitaire est la plus marquée par rapport à des produits standards (graphique 2).

Une consommation fréquente et courante

Une majorité des consommateurs interrogés consomment des produits locaux et des produits fermiers au moins “une fois par semaine”.Les cadres, professions intermédiaires et retraités ont tendance à consommer  les produits locaux et fermiers plus régulièrement que les autres catégories socioprofessionnelles. Les achats sont principalement effectués en grandes et moyennes surfaces (GMS) et sur le marché, ainsi qu'à la ferme pour les produits fermiers.Ces éléments spécifiques à la région caennaise concordent avec l’enquête réalisée en Normandie en 2014 sur la consommation des produits fermiers. Enfin, plus de la moitié des répondants affirment vouloir augmenter leur consommation de produits fermiers, plus particulièrement les urbains et péri-urbains de moins de 45 ans (60 %). Ce potentiel pourrait être exploité par l’activation de différents leviers en fonction de la cible : - le rayon spécialisé en GMS trouve ses adeptes parmi les 45-59 ans et les personnes sans activité, ou encore les cadres ;- le marché régulier séduit tout particulièrement les 30-44 ans et les artisans-commerçants ou les employés ;- le magasin spécialisé est plébiscité principalement par des personnes de moins de 44 ans, les étudiants et les ouvriers ;- le drive fermier et la livraison à domicile intéressent eux aussi des personnes plutôt jeunes ;- une plus grande diversité de  produits intéresserait plutôt les personnes âgées (graphique 3).Autant de pistes de commercialisation à explorer par les producteurs fermiers pour développer les ventes, individuellement ou collectivement…

Définitions utilisées dans le cadre de cette étude

- Produits locaux : produits fermiers, artisanaux ou industriels produits et le cas échéant transformés ou conditionnés en Normandie.
- Produits fermiers : produits dont les matières premières ont été produites, le cas échéant transformées ou conditionnées sur une exploitation agricole sous le contrôle d'un producteur.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

Six installations plutôt qu'un (des) agrandissement(s) en Normandie
Safer et JA Normandie ont réuni, samedi dernier à Petit-Caux près de Dieppe (76), les acteurs d'une opération foncière inédite…
La haie en session CAN : plein les bottes d'attendre
La CAN (Chambre d'agriculture Normandie) s'est réunie en session le 15 mars 2024. Le 15 mars, c'est aussi la date…
Les organisateurs ont présenté l'affiche officielle et le programme, lundi 25 mars 2024 à Lisieux.
La foire de Lisieux de retour ce week-end du 6 et 7 avril 2024
Habituellement organisée début mai, la Foire de Lisieux revient dès le 6 et 7 avril 2024 pour cette nouvelle édition. Au…
GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SMC - LAVAL
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Nicolas Legentil était l'hôte d'une porte ouverte allaitante, jeudi 14 mars, à Brémoy. Il a fait visiter son exploitation aux 250 invités.
[EN IMAGES] Taurillons : le Gaec Legentil expose son savoir-faire dans le Calvados
Jeudi 14 mars 2024, le Gaec Legentil a accueilli plus de 250 personnes sur son exploitation, à Brémoy, dans le Calvados, pour une…
Hervé Morin, président de la Région Normandie et Clotilde Eudier, vice-présidente de la Région en charge de l'agriculture, ont été accueillis chez Romain Madeleine, éleveur à Le Molay-Littry pour présenter le plan "reconquête de l'élevage allaitant", en présence de Nicolas Dumesnil (tout à gauche), président d'Interbev Normandie, et en présence du maire, Guillaume Bertier (au micro).
La Normandie à la reconquête de l'élevage bovin
C'est sur l'exploitation de Romain Madeleine, éleveur installé à Le Molay-Littry (Calvados) que la Région Normandie a lancé son…
Publicité