Aller au contenu principal

Surfaces prairiales : comment optimiser leur exploitation

L'herbe d'automne, ne pas négliger sa productivité et sa valeur

Jusque fin octobre l'herbe est poussante car elle dispose encore de reliquat azoté issu de la minéralisation estivale.
Jusque fin octobre l'herbe est poussante car elle dispose encore de reliquat azoté issu de la minéralisation estivale.
© GNIS

L'herbe d'automne n'a pas toujours bonne presse auprès des éleveurs. A cette période, les fortes rosées du matin et le soleil la journée sont des conditions favorables aux maladies (surtout la rouille) et souvent les éleveurs ont tendance à se « précipiter » vers les rations hivernales plus
coûteuses. Pourtant, et parfois jusque fin octobre, les températures ambiantes et celles du sol, ainsi que la longueur du jour permettent encore une production intéressante qui peut représenter jusqu'au quart de la production annuelle. De plus, à cette période, l'herbe est poussante car elle dispose encore de reliquat azoté issu de la minéralisation estivale. Enfin, l'herbe est constituée essentiellement de feuilles bien adaptées au pâturage.
Nous sommes donc à la croisée des chemins où l'azote est disponible, le manque d'eau estival s'estompe, les températures sont clémentes et la longueur du jour encore intéressante.

Quelques précautions
pour profiter pleinement des repousses d'automne
Quelques règles sont néanmoins à respecter pour tirer parti du pâturage d'automne.
- Dans le cas où les animaux ont été alimentés avec un fourrage autre que des graminées, notamment de l'ensilage de maïs, il faut penser à faire une transition progressive durant une dizaine de jours.
- Dans le cas où le fourrage conservé continue d'être distribué, il faut que la quantité distribuée soit en lien avec l'herbe disponible. L'apport à l'auge doit se faire le soir. L'objectif est de privilégier la consommation d'herbe plutôt que de maïs.
- En cas de mauvaise portance du sol, le temps de présence à l'extérieur peut être réduit : si les vaches sortent sans avoir été alimentées le matin, elles peuvent consommer 7 à 8 kg de matière sèche en 4 heures !
- Encore plus qu'au printemps, il est préférable de pratiquer le pâturage tournant avec plus de paddocks et en les redivisant avec un fil.
- Toute l'herbe doit être consommée : ne pas laisser trop d'herbe pour passer l'hiver, auquel cas les feuilles faneraient et constitueraient un paillage jaune préjudiciable au redémarrage au printemps suivant.
- Il faut aussi éviter le surpâturage qui nuit surtout au ray-grass anglais. C'est la période où celui-ci renouvelle ses racines. Le pénaliser à cette période provoque une nanification de la plante et surtout un retard du démarrage en végétation au printemps. 
- On peut aussi finir les parcelles en faisant passer génisses et boeufs dans les parcelles réservées aux vaches laitières.
- Il n'y a vraiment qu'en cas de mauvaise portance que le pâturage automnal peut être préjudiciable.
Le pâturage d'automne permet donc une réduction de correcteur azoté et de fourrage conservé.
En prairie temporaire, des espèces sont particulièrement adaptées à la pousse automnale : les ray-grass hybrides, d'Italie, la fétuque élevée à feuilles souples et le dactyle.
Pour le choix des variétés, deux critères variétaux sont à classer en priorité : la productivité été-automne et la résistance aux maladies. Sur ce dernier critère, le progrès apporté par la sélection est gigantesque et impacte directement la valeur du fourrage et la quantité consommée par les animaux.
L'information sur les variétés est disponible sur le site www.herbe-book.org

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

Six installations plutôt qu'un (des) agrandissement(s) en Normandie
Safer et JA Normandie ont réuni, samedi dernier à Petit-Caux près de Dieppe (76), les acteurs d'une opération foncière inédite…
Les organisateurs ont présenté l'affiche officielle et le programme, lundi 25 mars 2024 à Lisieux.
La foire de Lisieux de retour ce week-end du 6 et 7 avril 2024
Habituellement organisée début mai, la Foire de Lisieux revient dès le 6 et 7 avril 2024 pour cette nouvelle édition. Au…
GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SMC - LAVAL
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Nicolas Legentil était l'hôte d'une porte ouverte allaitante, jeudi 14 mars, à Brémoy. Il a fait visiter son exploitation aux 250 invités.
[EN IMAGES] Taurillons : le Gaec Legentil expose son savoir-faire dans le Calvados
Jeudi 14 mars 2024, le Gaec Legentil a accueilli plus de 250 personnes sur son exploitation, à Brémoy, dans le Calvados, pour une…
Le nouveau bureau de la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait) a été élu. Il est présidé par Yohann Barbe, producteur dans les Vosges.
Ludovic Blin et Benoit Gavelle, deux Normands dans le bureau de la FNPL
Depuis le 9 avril 2024, en succédant à Thierry Roquefeuil, Yohann Barbe devient le nouveau président de la FNPL (Fédération…
Hervé Morin, président de la Région Normandie et Clotilde Eudier, vice-présidente de la Région en charge de l'agriculture, ont été accueillis chez Romain Madeleine, éleveur à Le Molay-Littry pour présenter le plan "reconquête de l'élevage allaitant", en présence de Nicolas Dumesnil (tout à gauche), président d'Interbev Normandie, et en présence du maire, Guillaume Bertier (au micro).
La Normandie à la reconquête de l'élevage bovin
C'est sur l'exploitation de Romain Madeleine, éleveur installé à Le Molay-Littry (Calvados) que la Région Normandie a lancé son…
Publicité