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Traite robotisée, alimentation automatisée

Le Gaec de la Basfeuille s’apprête à accueillir le public le 21 septembre prochain. L’occasion de découvrir les robots de traite VMS DeLaval et le robot d’alimentation Optimat DeLaval, installés par l’entreprise LVES de Carentan.

De gauche à droite, Pierre-Olivier Leroux, responsable du site LVES Carentan, Laurent Langlois, Thomas Pasquier, Bastien Letablier, commercial robotique, et Julien Legendre, devant le bol mélangeur et le wagon distributeur. DR
De gauche à droite, Pierre-Olivier Leroux, responsable du site LVES Carentan, Laurent Langlois, Thomas Pasquier, Bastien Letablier, commercial robotique, et Julien Legendre, devant le bol mélangeur et le wagon distributeur. DR
© SB

Au Gaec de la Basfeuille, les trois associés partagent la même vision, celle d’un projet global qui permette à chacun de pouvoir s’épanouir professionnellement et personnellement.
Depuis que Laurent Langlois s’est installé avec son père en 2004, le Gaec a évolué. Pourtant, il avait dans sa tête de passer par la robotisation. Son père également. Mais il fallait trouver la bonne taille de troupeau pour franchir le pas. Petit à petit, l’exploitation s’est développée. « J’ai repris 30 ha de terre quand je me suis installé. Notre objectif était de rassembler les troupeaux en construisant une nouvelle stabulation. Pour cela, il fallait repartir de zéro parce que l’installation de mon père était cernée par les maisons », rappelle Laurent. « C’était un challenge », assure-t-il. 

Trois associés
Depuis, le site a bien évolué. Et ceci pratiquement sous les yeux de Julien Legendre, aujourd’hui âgé de 23 ans, qui a fait ses stages au sein de l’exploitation. Il a ainsi vu le bâtiment passer de 60 à 100 places en logettes en 2010, puis un bâtiment de stockage en 2014, l’extension de la stabulation fin 2015 avec la création d’une nouvelle fosse à lisier de 2 500 m3, l’installation de deux robots, et enfin l’arrivée du troisième associé, Thomas Pasquier en début d’année 2017. Les deux jeunes se connaissaient déjà par le biais de leurs études et leur lieu de stage. Alors quand Thomas a eu l’idée de s’installer dans un premier temps en individuel, le contact s’est fait naturellement. « J’avais un projet en individuel mais avec la crise laitière en 2015/2016, cela n’était pas possible », explique le jeune exploitant. Aujourd’hui, le Gaec compte 170 vaches laitières de race Prim’Holstein, avec 140 ha.

Croitre l’EBE
De leur côté, Laurent et Julien projetaient d’investir dans un système d’alimentation automatisé. Mais là encore, la crise laitière les a freinés. Laurent, de formation économique à la base, maitrise les chiffres. Et pour lui, la priorité reste l’augmentation de l’EBE (excédent brut d’exploitation) de manière à résister en temps de crise et investir quand c’est possible. Alors, quand Thomas a pu finaliser son installation, en mettant un troisième robot sur le site, le Gaec de la Basfeuille a pu « aller au bout du projet », rappelle Laurent. « Nous étions complémentaires », relève-t-il. Et aujourd’hui, « nous avons un projet qui nous correspond », confient les trois associés. Une exploitation dotée de trois robots, d’un bâtiment fonctionnel, et d’un système d’alimentation automatisé.

Automatiser avec LVES
L’entreprise LVES DeLaval, basée à Carentan, avait déjà travaillé avec le Gaec à l’époque de l’extension de bâtiment. Il a accompagné l’exploitation dans les différentes étapes, notamment dans l’automatisation de l’alimentation. « J’ai fait plusieurs visites à l’étranger au moment de la robotisation. Et c’est à ce moment là que j’ai vu des robots d’alimentation », rappelle Laurent, qui ne voulait pas que la distribution quotidienne des aliments ne devienne pas une corvée, surtout pour celui qui est d’astreinte le week-end.

Trois tables, un bol mélangeur, un wagon distributeur
L’année dernière, le Gaec a ainsi investi dans un robot d’alimentation Optimat DeLaval pour affourager l’ensemble du bâtiment. Le système est assez simple. Trois tables (paille, maïs, herbe), sont alimentées chaque jour. S’ajoutent les contrés et correcteurs puis les minéraux qui vont dans le bol mélangeur d’une capacité de 8 m3. C’est ensuite que le wagon sur rail part distribuer aux différents animaux la ration. Une ration définie grâce au logiciel de gestion et une distribution qui se fait à raison de 8 fois par 24 h. « On sait que la fragmentation des aliments est importante pour les bovins », note Bastien Letablier, commercial robotique chez DeLaval. « Avec ce système, on s’affranchit du contact au sol. Une seule entrée des aliments est définie, celle sur les tables », complète le patron de LVES, Pierre-Olivier Leroux. Un argument essentiel pour les éleveurs sur un plan sanitaire. Au final, Laurent, Julien et Thomas sont satisfaits de cette installation. « Nous avons à la fois un meilleur suivi des animaux, une ration juste, un meilleur rendement laitier, une augmentation des taux », indique Julien. Et dès que « les vaches entendent la machine se mettre en route, elles arrivent », complète Thomas.
Une technologie adaptée au troupeau
Désormais, ce sont les génisses qui vont bénéficier de l’alimentation automatisée. Et pour Bastien Letablier, le GMQ (Gain Moyen Quotidien) ne sera que meilleur. Des éléments qui rentrent en ligne de compte dans l’aspect financier de l’exploitation tout comme la main d’œuvre. Et pour les trois associés, la qualité de vie au travail est prise en compte. « Il faut avoir la technologie adaptée à son troupeau », note Laurent, qui garde un œil sur la productivité par UTH, et aussi sur la qualité de vie.

Pratique
Porte ouverte vendredi 21 septembre de 10 h à 17 h, Gaec de la Basfeuille, à Yvetot-Bocage. Découverte de la traite robotisée, et en exclusivité le système d’alimentation automatisée. En présence de nombreux partenaires de la robotique en élevage laitier. Restauration sur place.

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