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Valérie Pécresse en immersion

Pilotée par le conseiller départemental Cédric Nouvelot, la présidente LR de la Région Ile-de-France a visité, le 7 mars dernier, l’exploitation d’Astrid Granger à Vaubadon.

« On n’ a jamais vécu aussi vieux et en bonne santé ! » La présidente de la Région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a apporté de l’eau au moulin d’une agriculture, normande et plurielle, respectueuse de la santé des hommes et de sa population. Invitée par de jeunes agriculteurs et pilotée sur le terrain par l’élu départemental Cédric Nouvelot, elle a découvert les réalités du quotidien d’Astrid Granger (exploitante à Vaubadon) et les attentes de la Ferme Calvados.

De la viande à la cantine
Et d’emblée, l’élue parisienne, qui se plaît à rappeler qu’elle préside également 10 millions de non-Parisiens, a affirmé des positions plaisantes à entendre sous une stabulation abritant un troupeau d’allaitantes Charolaises. « J’essaye de mettre de la viande dans les cantines pour que les enfants de familles modestes puissent en consommer régulièrement » en enchainant : « je me bats beaucoup contre les végans dans mon secteur où l’on attaque les boucheries et même les crèmeries »
Sans opposer les genres, l’ancienne ministre de l’Enseignement et de la Recherche, puis du Budget, souhaite « valoriser également le conventionnel français » en privilégiant une approche environnementale qui peut changer la donne : « nous sommes des locavores. Notre objectif est 100   % de produits locaux dans nos cantines en 2024 ». L’occasion pour le tout nouveau président de la Chambre d’agriculture du Calvados de rebondir opportunément. « Que faut-il faire pour être considéré comme le second cercle local entourant Paris et sa Région ? », s’est interrogé à vive voie Jean-Yves Heurtin. Réponse de Valérie Pécresse : « le respect de l’environnement est important mais il ne faut pas se focaliser que sur les intrants. Je voudrai mettre le bilan carbone dans notre cahier des charges. Dans ce cas, les Normands seraient bien placés».

Une certaine idée de l’Europe
Européenne convaincue mais prudente quant à la nomination de François-Xavier Bellamy tête de liste LR, « quelqu’un de bien, il a des idées très intéressantes dans le domaine de l’éducation, mais ses convictions personnelles sur les sujets de société, notamment sur l’avortement, ne représentent pas du tout celles de la droite française dans son ensemble», l’ex-porte-parole du gouvernement a rappelé quelques fondamentaux que revendiquent également la profession agricole dans sa majorité. « On ne peut pas être européen et vouloir toujours surtransposer » ou alors d’évoquer « un protectionnisme environnemental » pour ne pas laisser entrer n’importe quoi dans notre pays. L’occasion pour Pascal Desvages de dénoncer les dernières décisions politiques franco-françaises : « le problème, ce n’est pas l’Europe. Le problème, c’est la surtransposition du droit européen en droit français. On le voit sur le dossier carotte avec le 1,3 D interdit en France mais autorisé en Espagne, au Portugal, en Italie. Ce sont 1 000 emplois qui sont en jeu. Je suis producteur de légumes et je suis contrôlé : 400 molécules recherchées, zéro retrouvée », s’est fâché le président de la coopérative de Creully.  Et d’ajouter : « on se réforme sur le français alors que nous avons une vocation exportatrice et les outils pour cela ».  Renégociation des accords commerciaux, mécanismes assurantiels comme aux USA, des règles du jeu qui ne changent pas en cours de match comme sur le dossier méthanisation (...), propose entre autres Valérie Pécresse. « Un peu moins d’agribashing », ont insisté aussi à l’unisson les jeunes agriculteurs.

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