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Adieu cancans, bonjour les vaches

Lisa Bertaud, 22 ans, n’était pas vraiment destinée à travailler dans le milieu agricole. Après des études de coiffure et de photographie, la jeune femme est désormais embauchée au contrôle laitier.

Lisa Bertaud
« Je n’ai jamais vraiment su ce que je voulais faire, mais je n’avais jamais pensé à travailler dans l’agricole. »
© DR

Lisa Bertaud est originaire d’Evrecy. Son père était magasinier ; sa mère, professeure de coiffure à l’Institut de formation esthétique et coiffure. Après ses années collègue à Evrecy et Thury-Harcourt, elle part à l’Ifec. « Je voulais faire une formation photo, mais j’étais trop jeune », retrace-t-elle. À la fin de son CAP coiffure, Lisa file en BTM (Brevet technique des métiers) photographie, à Villers-Bocage. « L’école ne me plaisait pas trop », concède-t-elle. Alors, elle bifurque vers un service civique dans le tennis - sport qu’elle a pratiqué pendant plus de dix ans - « au comité départemental du Calvados de tennis. Je gérais les compétitions, le site internet ».

Du salon de coiffure…

À la fin de son service civique, Lisa Bertaud retourne à ses racines et suit un BP coiffure en alternance dans un salon Hommes à Falaise. « J’adore la coiffure pour le contact avec les gens, parce qu’on embellit les clients, qu’on prend soin d’eux. » Mais assez vite, elle se lasse de la vie de salon. « Les clients critiquent, se tirent dans les pattes. » Depuis 2016, Lisa est en couple avec Pierre Legrand, installé avec son père à La Ferme de Talvenne, à Saint-Agnan-le-Malherbe. Elle prend part à la vie de la ferme. Un milieu qu’elle a un peu côtoyé quand elle était jeune : « mon grand-père avait un silo à Esquay-Notre-Dame. Et Daniel Courval est mon cousin ». Blasée par l’ambiance ragot du salon et les aller-retour jusqu’à Falaise, Lisa cherche un job dans le milieu agricole.

… à la salle de traite

« J’ai postulé à une offre, mais les exploitants avaient trouvé quelqu’un. Ils ont donné mon numéro au contrôle laitier. » Le 5 septembre, Lisa Bertaud est embauchée chez Littoral normand comme agent de pesée. Après une formation d’une quinzaine de jours en interne, elle travaille en autonomie dans le secteur d’Aunay-sur-Odon, Villers-Bocage et Thury-Harcourt. « Je viens aux heures de traite. J’échantillonne aussi les robots en fin de matinée. Ça me plaît, car je travaille en extérieur, j’aime les rencontres avec les éleveurs, le contact passe bien. » Même si elle avale « pas mal de kilomètres », Lisa apprécie le rythme. « L’après-midi, j’ai du temps libre pour rénover notre maison. C’est un bon emploi du temps. Et je continue à coiffer ma famille. »

Et aussi

Quant à la photo, Lisa n’a pas non plus laissé tomber. Elle anime une page Instagram La Ferme de Talvenne, « par passion. J’ai été contactée par Le Chameau pour faire la promo de la marque. En échange de photos, on a eu des bottes et des accessoires pour chien », s’amuse-t-elle. À côté, elle pratique du sport en salle, de la musculation et de la cardio boxe. « Je n’ai jamais vraiment su ce que je voulais faire, mais je n’avais jamais pensé à travailler dans l’agricole. » Maintenant, Lisa est sûre d’une chose : « je sais que je ne ferai pas de la coiffure mon métier à plein temps. Dans la salle de traite, ça commère moins ». Ce qui l’amène à glisser qu’elle aimerait, « peut-être, pourquoi pas, m’installer ici, à la ferme de Talvenne, si un jour c’est possible ».

 

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