Aller au contenu principal

Autonomie alimentaire : un projet à faire mûrir !

A Montgardon (50), Brigitte et David Abraham (GAEC d'Audermont) développent l'autonomie globale de leur exploitation. Pas à pas, la part de maïs s'est réduite dans l'assolement. Dans cette démarche, ils ne sont pas seuls. Membres d'un GIEE, ces éleveurs s'appuient sur les expériences du groupe.

« En tant qu'agriculteurs, notre objectif est de produire toujours plus propre. Notre motivation est d'abord environnementale. Après, il faut aussi gagner sa vie. Alors même si on ne peut pas se passer de maïs, nous tentons de le réduire au maximum. Nous n'avons pas de leçon à donner. On veut juste être plus autonomes sur notre ferme » raconte David Abraham. Pour dépasser la simple incantation, David et Brigitte Abraham ne disposent pas de recette miracle. Après des idées réussies et d'autres moins, la part du maïs a été divisée par deux. Mais, la démarche a nécessité du temps. Passer de 30 à 15 hectares de maïs a pris 10 ans.

Légumineuses et betteraves dans la ration
Pour y parvenir, ces éleveurs se sont appuyés sur les expériences du GIEE « autonomie alimentaire du Cotentin ». Le GAEC d'Audermont est aujourd'hui autonome en protéine à hauteur de 80 %. « Le groupe va toujours plus vite que le plus fort du groupe. On apprend des autres », sourit David Abraham. Sur son exploitation, l'agriculteur a réimplanté des prairies avec une volonté de qualité. Il a mélangé trois légumineuses (des trèfles violets, des trèfles blancs) et trois graminées (principalement des ray-grass ou des dactyles et des fétuques). « Un semencier me conseille selon la nature des sols. Je ne veux pas de mélanges pré-faits, car les plantes doivent être adaptées à la terre. Il a cependant accepté une certaine irrégularité ». La production est récoltée en enrubannage pour tirer un profit maximum de ces fourrages.
Des légumes ont également été introduits dans la ration des vaches. Après les écarts de tri des carottes produites sur la ferme, les agriculteurs ont emblavé deux hectares de betteraves.  « C'est un produit frais, très digestible, très concentré en énergie, qui fait manger les vaches. C'est une expérience de nos anciens qu'on remet au goût du jour. Je mettrais donc les betteraves dans le bol ».

Et plus autonome en intrants
15 ha de la SAU sont consacrés au maïs, 2 ha à la betterave, 8 ha à l'orge, 23 ha aux prairies temporaires et 55 hectares aux prairies temporaires. Avec des rotations plus longues, les achats d'intrants ont été réduits sur l'exploitation. Seules, les céréales reçoivent des engrais classiques. Dans leur logique « plus propre », les maïs sont semés sans labours. Ces éleveurs ne se fixent pas d'objectif de rendement. « Notre but est d'abord de nourrir nos bêtes ». Cette philosophe leur permet d'afficher une moyenne d'étable de 7 700 kg.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

Pascal Le Brun a été entendu par les adhérents des sections lait de la FDSEA et JA, représentées par Ludovic Blin, Edouard Cuquemelle et Luc Chardine.
FDSEA et JA interpellent Pascal Le Brun d'Agrial
Le 11 avril dernier, une cinquantaine d'adhérents des sections lait de la FDSEA et des JA ont rencontré Pascal Le Brun d'…
Un accord a été signé pour 425 €/1 000 litres en moyenne nationale sur les quatre premiers mois de l'année. Les discussions continuent sur la formule de prix.
Accord avec Lactalis : le combat de l'Unell continue
Après plusieurs semaines de tensions et d'incertitudes, depuis décembre 2023, l'Union nationale des éleveurs livreurs Lactalis (…
Le nouveau bureau de la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait) a été élu. Il est présidé par Yohann Barbe, producteur dans les Vosges.
Ludovic Blin et Benoit Gavelle, deux Normands dans le bureau de la FNPL
Depuis le 9 avril 2024, en succédant à Thierry Roquefeuil, Yohann Barbe devient le nouveau président de la FNPL (Fédération…
Philippe Chesnay cultive sur 54 ha en bio du colza, de l'avoine et du trèfle principalement.
Aides de la PAC : ça ne passe toujours pas
Philippe Chesnay, agriculteur en grandes cultures, est toujours en attente d'une aide de 300 euros, qui devait lui être versée…
Soirée conviviale mais aussi l'occasion de faire plus ample connaissance entre élus ou délégués du Cerfrance Normandie Ouest (Calvados et Manche). Pour la petite histoire, la OLA d'avant match n'a pas suffi. Le Caen HB (dont le Cerfrance Normandie Ouest est partenaire) s'est incliné d'un petit but (35 à 36) et devra encore se battre pour assurer son maintien parmi l'élite.
Le Cerfrance Normandie Ouest lance sa nouvelle mandature
C'est à l'occasion du match de hand-ball Vikings contre Massy, vendredi 19 avril 2024 au Palais des Sports de Caen, qu'Antoine…
A Bretteville-sur-Ay, Charlène et Thomas Lebreuilly, maraichers bio, ont échangé avec le premier ministre, Gabriel Attal, en présence des responsables agricoles de la Manche.
Gabriel Attal, Premier ministre dans la Manche : "L'agriculture est une force et une chance"
Le Premier ministre, Gabriel Attal, s'est déplacé dans la Manche, samedi 27 avril, en débutant par la Foire aux bulots de…
Publicité