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Démarrer du bon pied pour une culture reussie !

Suite à la sollicitation de ses partenaires, Terres Inovia a mené en 2017 un observatoire des facteurs limitant du rendement. En voici les principales conclusions.

Une composante du rendement : le nombre de gousses par étage floral.
Une composante du rendement : le nombre de gousses par étage floral.
© BSV

Méthodologie
En Normandie, 18 parcelles de pois de printemps ont été suivies en plaine de Caen. Deux visites ont été réalisées, l’une à début floraison, l’autre à la fin du stade limite d’avortement, permettant de noter les principaux facteurs ayant favorisé ou limité le rendement du pois : présence d’aphanomyces, date et densité de semis, développement végétatif et nutrition azotée, impacts des maladies et ravageurs, impact du climat, choix variétal. Des analyses statistiques de l’impact de ces différents facteurs sur le nombre de graines/m² et le rendement ont ensuite été réalisées.

Aphanomyces : risque faible en 2017
Sur les 18 parcelles suivies, les analyses de sols pour les tests aphanomycès n’ont révélé que 3 cas à risque faible. Mais dans ces parcelles, le printemps sec a empêché la maladie d’affecter la culture. Aucune parcelle n’a montré de symptômes. L’aphanomycès n’a pas eu d’impact en 2017.
Semer tôt en condition de sol réchauffé
Les semis ont eu lieu entre le 24/02 et le 20/03, à une densité moyenne de 77 graines/m². Ces conditions d’implantation, qui correspondent aux recommandations régionales, n’ont pas eu d’impact direct sur les composantes de rendement (nombre de tiges, gousses, graines, PMG).

Un développement végétatif important
Les pois de printemps ont bénéficié de conditions favorables à leur développement en début de cycle, et présentaient une biomasse aérienne supérieure à la normale. La plante a ainsi mobilisé beaucoup d’énergie pour assurer sa croissance en matière verte, parfois au détriment de la formation de gousses et de graines.  Aucune carence en azote n’a été détectée.

Peu de maladie mais forte présence de ravageurs
Si 2017 est caractérisée par l’absence de maladies, les ravageurs étaient bien présents : sitones, tordeuses et pucerons ont pu avoir un impact sur le nombre d’étages de gousses (pucerons) et la qualité des graines (tordeuses).

Gelées de fin avril : un impact variable
Les gelées qui ont eu lieu entre le 19 et le 24 avril ont eu impact très variable d’une parcelle à l’autre, dépendant du stade de la culture, de la localisation et de l’orientation de parcelle. Aucun dégât n’a été noté sur les parcelles du réseau.

Coups de chaud et stress hydrique lors de la floraison et le remplissage
Le pois est sensible à des températures supérieures à 25°C. Un cumul de plus de 10°C au-dessus de 25°C  peut entrainer la coulure des fleurs, l’avortement des jeunes gousses et des graines en formation, voir l’arrêt total de la floraison.
En Normandie, pendant les stades sensibles (début floraison à fin du stade limite d’avortement), ce cumul de 10°C a été atteint dans quasiment tous les secteurs, limitant alors le nombre d’étages de gousses et/ou le nombre de graines/gousse et / ou le Poids de Mille Grains (PMG), a fortiori dans les situations à faible réserve utile.

Variété : renouvellement faible
La principale variété semée dans le réseau est Astronaute (2012) (39 % des semis), suivie par Kayanne (2008) (28 %).
Pour Astronaute, sur les parcelles suivies, le PMG est souvent en dessous de la moyenne nationale de nos essais (223 g en moyenne contre 242 g au niveau national). Pour Kayanne il est proche de cette moyenne (226 g en moyenne contre 228 g au niveau national).
Les parcelles ayant été le plus exposées au chaud (stress hydrique et thermique) ont souvent vu leur PMG pénalisé.

Conclusion : facteurs ayant eu un impact sur le rendement du pois de printemps cette année en région Normandie
La campagne 2017 fut marquée par de très bonnes conditions d’implantation et de développement végétatif, puis par un printemps chaud et sec empêchant les maladies de se développer. Ce sont bien les effets du milieu (sol, coups de chaleurs, contraintes hydriques) qui dominent sur ceux des itinéraires techniques : les parcelles ayant une plus faible réserve utile ont vu leur rendement limité, le stress thermique mais surtout hydrique ayant été plus marqué, provoquant une diminution du nombre d’étages de gousses et du nombre de graines. 

Pois bien implanté, traitements limités
Le choix de la parcelle reste un facteur primordial dans la conduite de la culture du pois : choisir une parcelle profonde, exempte d’aphanomyces, est une condition nécessaire pour optimiser la mise en place des composantes de rendement. Veiller également à respecter les dates et densités de semis, afin de limiter l’impact maladie en cas d’année favorable (printemps doux et humide). Enfin, privilégier les nouvelles variétés dont les potentiels de rendement sont supérieurs.
Suivez l’état sanitaire de vos cultures à travers la publication des Bulletins de Santé du Végétal, consultables gratuitement sur les sites internet de la DRAAF, des partenaires techniques et des Chambres d’agriculture de Normandie

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