Aller au contenu principal

Dégâts de gibiers sur maïs
Faites un tour dans vos parcelles avant les ensilages

Les ensilages de maïs seront précoces cette année. Raison supplémentaire pour anticiper sur d’éventuels dégâts de gibiers en parcourant dès aujourd’hui vos parcelles. A la veille du chantier, il sera déjà trop tard.

THIERRY CHASLES 50
« Entre les chasseurs et les agriculteurs règne une bonne entente. Entre leurs fédérations aussi », se satisfait Thierry Chasles, double casquette vissée sur la tête.
© DR

« Les réclamations concernant les indemnisations dégâts de gibier sont peu courantes mais la population de sangliers explose dans certains coins du département (La Hague, Le Mont-St-Michel, forêt de St-Sever...). Il faut donc être très vigilant ». C’est casquette de vice-président de la Fédération des Chasseurs de la Manche vissée sur la tête que Thierry Chasles, par ailleurs agriculteur à Domjean, invite ses paires à prendre ce dossier à bras-le-corps. « Quand la parcelle est ensilée, il est trop tard. On ne peut plus rien constater. Et quand on nous appelle la veille du chantier, les délais sont également trop courts. On manque de temps pour envoyer un expert sur zone ».

Pénétrer dans la parcelle

Alors, en ce 20 août, il est grand temps de prendre le temps de faire le tour de ses parcelles de maïs. Le tour mais pas que ! « Le tour de champ peut être magnifique mais cacher de gros dégâts à l’intérieur. Il faut donc pénétrer dans la parcelle », insiste Thierry Chasles. Une opération physique, mais indispensable, à moins que vous ne disposiez d’un drone qui va grandement vous macher le travail.
En cas de constat de dégâts, il suffit d’en informer la Fédération des Chasseurs qui va mandater un expert pour évaluer le préjudice. Il va, de visu, calculer la surface impactée et le rendement moyen de la parcelle pour déterminer un volume auquel il va appliquer un barème d’indemnisation fixé en commission nationale dans une fourchette mini-maxi.

Chasseurs-agriculteurs : la bonne entente

« Entre les chasseurs et les agriculteurs règne une bonne entente. Entre leurs fédérations aussi », se satisfait un brin amusé notre homme à la double casquette. Il est vrai que dans la Manche, on a opté pour la fourchette haute d’indemnisation. Pour autant, la prudence reste de mise. L’enveloppe « indemnisation » a quasi doublé en un an. La situation est loin d’être catastrophique au point de ressembler à celle des Landes, par exemple, mais le schéma de gestion des espèces prouve en l’occurence tout son bien-fondé. « Il n’est pas question d’éradiquer le sanglier mais de réguler sa population », insiste Thierry Chasles.  Dans cette approche, l’agrainage par exemple fait partie de la boîte à outils mais il doit être pratiqué de façon raisonnée. La battue administrative également. Tout est question d’équilibre et de prévention. « Avec le chevreuil, on a réglé le problème », insiste Thierry Chasles. Avec un peu de rigueur, celui du sanglier suivra.  
Le meilleur des mondes n’est cependant pas encore pour demain. Le blaireau, qui provoque les mêmes dégâts que le sanglier mais non indemnisables, pointe désormais le bout de son museau. Sans parler des corvidés, étourneaux ou bien encore pigeons. Chasseurs et agriculteurs n’ont pas fini de travailler main dans la main.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

Pascal Le Brun a été entendu par les adhérents des sections lait de la FDSEA et JA, représentées par Ludovic Blin, Edouard Cuquemelle et Luc Chardine.
FDSEA et JA interpellent Pascal Le Brun d'Agrial
Le 11 avril dernier, une cinquantaine d'adhérents des sections lait de la FDSEA et des JA ont rencontré Pascal Le Brun d'…
Un accord a été signé pour 425 €/1 000 litres en moyenne nationale sur les quatre premiers mois de l'année. Les discussions continuent sur la formule de prix.
Accord avec Lactalis : le combat de l'Unell continue
Après plusieurs semaines de tensions et d'incertitudes, depuis décembre 2023, l'Union nationale des éleveurs livreurs Lactalis (…
Le nouveau bureau de la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait) a été élu. Il est présidé par Yohann Barbe, producteur dans les Vosges.
Ludovic Blin et Benoit Gavelle, deux Normands dans le bureau de la FNPL
Depuis le 9 avril 2024, en succédant à Thierry Roquefeuil, Yohann Barbe devient le nouveau président de la FNPL (Fédération…
Philippe Chesnay cultive sur 54 ha en bio du colza, de l'avoine et du trèfle principalement.
Aides de la PAC : ça ne passe toujours pas
Philippe Chesnay, agriculteur en grandes cultures, est toujours en attente d'une aide de 300 euros, qui devait lui être versée…
Ghislain Huette (à gauche) et Armand Prod'Homme (à droite)
"JA61, c'est avant tout une équipe"
La relève est assurée. Le lundi 15 avril 2024, Armand Prod'Homme et Ghislain Huette ont été nommés coprésidents du syndicat des…
Soirée conviviale mais aussi l'occasion de faire plus ample connaissance entre élus ou délégués du Cerfrance Normandie Ouest (Calvados et Manche). Pour la petite histoire, la OLA d'avant match n'a pas suffi. Le Caen HB (dont le Cerfrance Normandie Ouest est partenaire) s'est incliné d'un petit but (35 à 36) et devra encore se battre pour assurer son maintien parmi l'élite.
Le Cerfrance Normandie Ouest lance sa nouvelle mandature
C'est à l'occasion du match de hand-ball Vikings contre Massy, vendredi 19 avril 2024 au Palais des Sports de Caen, qu'Antoine…
Publicité