Orne
FDSEA : la démarche collective rend plus fort et plus durable
Orne
“Lactalis : une liaison dangereuse”, a lancé Olivier Borel le 14 mars dernier à Alençon. Mais pour le président de la FDSEA, la démarche collective des producteurs de lait ornais est la meilleure réponse à apporter au géant lavallois qui ne connaît que le rapport de force.
L’assemblée générale de la FDSEA s’est tenue mercredi dernier à Alençon devant 400 participants. Il y a été beaucoup question de campagne. Campagne avec toutes ses productions et un point d’actualité pour chacune d’elles avec Anne-Marie Denis, secrétaire générale, au pupitre.
Campagne présidentielle à l’occasion de laquelle le syndicalisme agricole majoritaire a mené l’enquête auprès de tous les partis politiques en leur posant cette question : “quel projet pour l’agriculture de demain ?”
En toile de fond enfin, les élections professionnelles qui se dérouleront dans tout juste un an.
Mais toutes ces campagnes n’ont pas balayé l’actualité chaude. Le dossier laitier avec la contractualisation et le pressing exercé par Lactalis jusqu’au cœur des stabulations a fait l’objet d’échanges fournis et d’un large consensus. “Pas question de céder au chantage”. Joignant d’ailleurs la parole aux actes, bon nombre de participants à cette assemblée générale ont battu, lundi, le pavé parisien devant le siège de Lactalis .
Pas contre l’entreprise mais au contraire avec
Lactalis envers qui Olivier Borel a utilisé des mots très durs. “Mots que je n’ai jamais utilisés sur le prix du lait mais des mots appropriés face à un comportement de voyous. Lactalis ne connaît que le rapport de force. Il n’a jamais connu autre chose”. Attention cependant à ne pas s’y méprendre. La FDSEA ne cherche pas l’affrontement pour l’affrontement. “Nous sommes dans le combat syndical et je me félicite de la démarche collective entreprise par les producteurs de lait ornais. L’idée de s’organiser n’est pas d’aller contre l’entreprise mais d’aller mieux, avec...” Sur ce chemin de la contractualisation parsemé d’embûches, la FDSEA a également alerté les politiques. “Nous sommes au milieu du gué. Vous devez aller jusqu’au bout”. En effet, si on attend dans les campagnes que Lactalis revienne à la table des négociations avec de meilleures intentions, on attend aussi de pied ferme le décret lait pour y voir plus clair.
Y voir plus clair également sur le droit régalien des OP (Organisation de Producteurs) demain. Dans les travées de la Halle aux Toiles d’Alençon, certaines voix se sont levées pour exprimer leur colère face à la condamnation des endiviers pour entente illicite sur les prix. A la clé, une amende de 4 Me. “D’un côté, les pouvoirs publics nous demandent de nous organiser pour peser notamment face à la transformation et à la grande distribution. De l’autre, on laisse la justice trancher la tête de certaines organisations. C’est incompréhensible”. Réponse de l’Elysée ci-dessous.
Nicolas Sarkozy s’explique
Interpellé le 12 mars sur TF1 par une agricultrice sur “les problèmes liés à la concurrence” et la condamnation, le 6 mars des endiviers, le candidat Nicolas Sarkozy a dans un premier temps estimé que les producteurs “ont été un peu loin”. Puis d’expliquer la marche à suivre “pour que vous vous organisiez un peu plus. Ce que je voudrais c’est que les agriculteurs puissent vendre au dessus de leur coût de production. Pour ce faire, il faut définir avec des bassins de production très différents ce qu’est un coût de production moyen”. Reste aux autorités de la concurrence, selon lui, de ne pas enregistrer ce prix de production moyen comme une atteinte à la concurrence : “il faut qu’elles aient l’intelligence de comprendre qu’on n’est pas entre Microsoft et Apple, qu’on est entre le producteur de tomates de la région des Pyrénées orientales et celui du Vaucluse. Même si les conditions ne sont pas exactement les mêmes, c’est la différence entre la distorsion de concurrence et simplement un prix de référence”, a-t-il précisé.
Campagne présidentielle à l’occasion de laquelle le syndicalisme agricole majoritaire a mené l’enquête auprès de tous les partis politiques en leur posant cette question : “quel projet pour l’agriculture de demain ?”
En toile de fond enfin, les élections professionnelles qui se dérouleront dans tout juste un an.
Mais toutes ces campagnes n’ont pas balayé l’actualité chaude. Le dossier laitier avec la contractualisation et le pressing exercé par Lactalis jusqu’au cœur des stabulations a fait l’objet d’échanges fournis et d’un large consensus. “Pas question de céder au chantage”. Joignant d’ailleurs la parole aux actes, bon nombre de participants à cette assemblée générale ont battu, lundi, le pavé parisien devant le siège de Lactalis .
Pas contre l’entreprise mais au contraire avec
Lactalis envers qui Olivier Borel a utilisé des mots très durs. “Mots que je n’ai jamais utilisés sur le prix du lait mais des mots appropriés face à un comportement de voyous. Lactalis ne connaît que le rapport de force. Il n’a jamais connu autre chose”. Attention cependant à ne pas s’y méprendre. La FDSEA ne cherche pas l’affrontement pour l’affrontement. “Nous sommes dans le combat syndical et je me félicite de la démarche collective entreprise par les producteurs de lait ornais. L’idée de s’organiser n’est pas d’aller contre l’entreprise mais d’aller mieux, avec...” Sur ce chemin de la contractualisation parsemé d’embûches, la FDSEA a également alerté les politiques. “Nous sommes au milieu du gué. Vous devez aller jusqu’au bout”. En effet, si on attend dans les campagnes que Lactalis revienne à la table des négociations avec de meilleures intentions, on attend aussi de pied ferme le décret lait pour y voir plus clair.
Y voir plus clair également sur le droit régalien des OP (Organisation de Producteurs) demain. Dans les travées de la Halle aux Toiles d’Alençon, certaines voix se sont levées pour exprimer leur colère face à la condamnation des endiviers pour entente illicite sur les prix. A la clé, une amende de 4 Me. “D’un côté, les pouvoirs publics nous demandent de nous organiser pour peser notamment face à la transformation et à la grande distribution. De l’autre, on laisse la justice trancher la tête de certaines organisations. C’est incompréhensible”. Réponse de l’Elysée ci-dessous.
Nicolas Sarkozy s’explique
Interpellé le 12 mars sur TF1 par une agricultrice sur “les problèmes liés à la concurrence” et la condamnation, le 6 mars des endiviers, le candidat Nicolas Sarkozy a dans un premier temps estimé que les producteurs “ont été un peu loin”. Puis d’expliquer la marche à suivre “pour que vous vous organisiez un peu plus. Ce que je voudrais c’est que les agriculteurs puissent vendre au dessus de leur coût de production. Pour ce faire, il faut définir avec des bassins de production très différents ce qu’est un coût de production moyen”. Reste aux autorités de la concurrence, selon lui, de ne pas enregistrer ce prix de production moyen comme une atteinte à la concurrence : “il faut qu’elles aient l’intelligence de comprendre qu’on n’est pas entre Microsoft et Apple, qu’on est entre le producteur de tomates de la région des Pyrénées orientales et celui du Vaucluse. Même si les conditions ne sont pas exactement les mêmes, c’est la différence entre la distorsion de concurrence et simplement un prix de référence”, a-t-il précisé.