Aller au contenu principal

La Chine boit du petit lait normand

Vendredi 30 juin, les deux premiers conteneurs ont été expédiés du nouveau site des Maîtres laitiers du Cotentin. Ils sont partis de de Méautis (50), direction Le Havre puis Shanghaï. Cette nouvelle usine de 35 000 m2 a tout juste démarré sa production. 700 millions de briquettes de lait vont être livrées chaque année aux Chinois. Un nombre convenu et signé dans le contrat avec l’entreprise chinoise Synutra, pour une durée minimum de dix ans.

© MM

« Globalement, le contrat signé avec les Chinois représente entre 80 et 100 millions de litres de lait par an. En terme de consommation, le lait en France, et plus particulièrement en Europe, n’évoluera pas plus. L’arrivée de ce contrat permet de faire face à un excèdent de nos productions et de mettre en place de nouveaux procédés de fabrication », souligne Jean-François Fortin, directeur général du groupe des Maîtres laitiers du Cotentin.


700 millions
C’est le nombre de briquettes de 20 cl qui vont traverser les mers et océans en paquebot, direction Shanghaï, Chine. Vendredi 30 juin, les deux premiers containers ont quitté le sol manchois direction Le Havre (76). Chaque semaine, ce sera une centaine de containers qui quittera Méautis.
« L’usine devait ouvrir début avril. Nous avons reçu l’autorisation chinoise dans la nuit du 19 au
20 juin. Nous venons donc tout juste de commencer. Progressivement, nous allons monter en puissance pour atteindre notre objectif de plein régime d’ici septembre », espère Jean-François Fortin.

200 salariés, productivité
Pour répondre à l’activité chinoise, environ 200 emplois ont été créés avec, en plus, une trentaine de mutations entre l’usine de Sottevast (Isigny AOP) et ce nouvel outil de production. « Les deux usines sont a côté, ce qui évitera des créer des problèmes sociaux. Nous avons aussi une évolution en terme de matériel ce qui assure une traçabilité totale. En terme de qualité de produit et de productivité, cette nouvelle usine est optimale. Nous pouvons être confiants par rapport à nos clients, nous allons les inciter à venir voir par eux-mêmes », se réjouit le directeur.

Voir ailleurs
« Ce qui m’intéresse sur le marché chinois, ce sont les modes de production et de conservation qui sont différents. Cela permet donc aux Maîtres laitiers du Cotentin d’ouvrir les portes à de nouveaux process de production. Il faut tenir compte de la chaîne du froid, des délais, etc. Si je réussis avec Synutra, je peux le faire avec tous les autres pays que je dirais «lointains ». L’Afrique, l’Amérique du Sud, le Maghreb ou encore l’Inde par exemple, sont des pays intéressants .» Ces pays enregistrent une demande exponentielle sur la consommation du lait. « C’était ma réflexion de départ. Ce sont des pays où la consommation et le marché vont évoluer constamment », admet-il.

Prix et prévisions
« J’ai toujours de bons retours. Les Maîtres laitiers du Cotentin payent un prix du lait meilleur que la plupart des collecteurs », admet le directeur. Les paysans ont parlé aux coopératives et une augmentation de 20% de lait en plus à produire a été convenu.
« Ce n’est pas une obligation. Dans la mesure où il nous en manquerait, on pourrait acheter du lait en dehors des coopérateurs .» Deux conteneurs qui ont le vent en poupe, pour rapprocher la Normandie de la Chine.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

Pascal Le Brun a été entendu par les adhérents des sections lait de la FDSEA et JA, représentées par Ludovic Blin, Edouard Cuquemelle et Luc Chardine.
FDSEA et JA interpellent Pascal Le Brun d'Agrial
Le 11 avril dernier, une cinquantaine d'adhérents des sections lait de la FDSEA et des JA ont rencontré Pascal Le Brun d'…
Un accord a été signé pour 425 €/1 000 litres en moyenne nationale sur les quatre premiers mois de l'année. Les discussions continuent sur la formule de prix.
Accord avec Lactalis : le combat de l'Unell continue
Après plusieurs semaines de tensions et d'incertitudes, depuis décembre 2023, l'Union nationale des éleveurs livreurs Lactalis (…
Ghislain Huette (à gauche) et Armand Prod'Homme (à droite)
"JA61, c'est avant tout une équipe"
La relève est assurée. Le lundi 15 avril 2024, Armand Prod'Homme et Ghislain Huette ont été nommés coprésidents du syndicat des…
Philippe Chesnay cultive sur 54 ha en bio du colza, de l'avoine et du trèfle principalement.
Aides de la PAC : ça ne passe toujours pas
Philippe Chesnay, agriculteur en grandes cultures, est toujours en attente d'une aide de 300 euros, qui devait lui être versée…
Soirée conviviale mais aussi l'occasion de faire plus ample connaissance entre élus ou délégués du Cerfrance Normandie Ouest (Calvados et Manche). Pour la petite histoire, la OLA d'avant match n'a pas suffi. Le Caen HB (dont le Cerfrance Normandie Ouest est partenaire) s'est incliné d'un petit but (35 à 36) et devra encore se battre pour assurer son maintien parmi l'élite.
Le Cerfrance Normandie Ouest lance sa nouvelle mandature
C'est à l'occasion du match de hand-ball Vikings contre Massy, vendredi 19 avril 2024 au Palais des Sports de Caen, qu'Antoine…
A Bretteville-sur-Ay, Charlène et Thomas Lebreuilly, maraichers bio, ont échangé avec le premier ministre, Gabriel Attal, en présence des responsables agricoles de la Manche.
Gabriel Attal, Premier ministre dans la Manche : "L'agriculture est une force et une chance"
Le Premier ministre, Gabriel Attal, s'est déplacé dans la Manche, samedi 27 avril, en débutant par la Foire aux bulots de…
Publicité