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Post confinement
La garde d’enfants, le casse-tête pour les jeunes parents agriculteurs

La réouverture des écoles ne concerne pas tous les enfants. Certains ne sont pas considérés comme « prioritaires », comme les enfants d’agriculteurs. Guillaume Chantepie est exploitant agricole et père d’une petite Candice, âgée de 3 ans et demi. Il déplore que sa fille ne puisse pas retrouver le chemin de l’école.

Guillaume Chantepie et sa fille Candice. « Elle est très demandeuse de voir des enfants de son âge. L’école permet aux enfants d’entretenir un lien social », confie son père.
© ED

Guillaume Chantepie est éleveur de vaches allaitantes et de jeunes bovins à Saint-Hilaire-le-Châtel, dans le Perche. Depuis le 12 mars, date à laquelle la fermeture de tous les établissements scolaires a été annoncée, il jongle entre son métier et Candice, sa fille de trois ans et demi. « Le télétravail, ce n’est pas possible pour les agriculteurs, martèle-t-il. Être sur la ferme et garder un enfant en bas âge, c’est dangereux. J’utilise des engins agricoles, je passe dans la cour.» Sa femme, qui travaille à l’extérieur, a pu assurer la garde de leur petite fille pendant le confinement grâce au télétravail et « avec l’aide de mes beaux-parents, qui sont venus de Seine-et-Marne pour nous aider », raconte Guillaume Chantepie. Mais depuis le déconfinement, l’épouse de Guillaume Chantepie a repris son poste de bailleur social à Alençon. « Mes beaux-parents sont ici depuis trois mois. Ils sont agriculteurs à la retraite mais continuent de donner des coups de main pour les travaux aux champs chez les exploitants de leur secteur en Seine-et-Marne. Ils vont devoir repartir d’ici huit à quinze jours, car la saison des moissons va démarrer là-bas.»

Enfants d’agriculteurs, pas d’école

Le couple Chantepie espérait pouvoir remettre leur fille à l’école lors de la réouverture progressive des établissements scolaires, le 11 mai. « On a reçu une lettre de l’école nous expliquant brièvement que les enfants d’agriculteurs n’étaient pas prioritaires. Ils ont d’abord fait rentrer les enfants du personnel soignant, des gendarmes, du personnel de la communauté de communes et des mairies. Je regrette que les parents n’aient pas été consultés avant de prendre ce genre de décision. Il y a eu un vrai manque de communication », déplore l’éleveur. Ce dernier regrette que l’importance de l’agriculture ne soit pas reconnue jusqu’au bout. « Se nourrir est un besoin vital. Surtout que la crise sanitaire est tombée dans une période chargée pour le monde agricole. Les enfants d’agriculteurs auraient dû faire partie des prioritaires pour le retour à l’école.» Pour Candice, la reprise de la maternelle se fera très certainement en septembre. « Ma femme va demander un congé sans soldes pour garder notre fille.»

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