Clotilde Eudier, Région Normandie
La Région va continuer à co-construire sa politique avec les professionnels
Après la réélection de Hervé Morin à la tête du conseil régional de Normandie vendredi 2 juillet à Caen, les nominations des vice-présidents ont suivi. Sans surprise, Clotilde Eudier repart pour un second mandat en tant que chargée d’agriculture, entre autres. A 48 ans, Clotilde Eudier est 3e vice-présidente de la Région Normandie chargée de l’agriculture, de la pêche, des forêts, de l’équin et de l’agroalimentaire.
Après la réélection de Hervé Morin à la tête du conseil régional de Normandie vendredi 2 juillet à Caen, les nominations des vice-présidents ont suivi. Sans surprise, Clotilde Eudier repart pour un second mandat en tant que chargée d’agriculture, entre autres. A 48 ans, Clotilde Eudier est 3e vice-présidente de la Région Normandie chargée de l’agriculture, de la pêche, des forêts, de l’équin et de l’agroalimentaire.
>> Dans son discours, Hervé Morin évoque le travail qu’il compte mener durant les deux prochaines années sur les conclusions du Giec normand - Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat - qui a planché sur l’impact du dérèglement climatique en Normandie. De quoi s’agit-il ?
Le Giec normand a rendu ses conclusions, nombreuses, dont une partie porte sur l’agriculture. Nous souhaitons travailler avec la profession agricole pour évoquer l’impact dans les cinquante prochaines années et nous organiser pour y faire face. J’invite les lecteurs à consulter les résultats sur le site, avec des vidéos très bien faites. L’objectif est de ne pas subir ce qui nous attend. Nous allons aider les exploitants à évoluer et à s’adapter au changement climatique qui les affecte déjà. Nous voulons notamment financer la recherche, parce qu’il faut avoir les solutions qui vont bien pour pouvoir changer de pratique.
>> La PAC 2023-2027 se met en place, que va faire la Région concernant le second pilier ?
Un gros travail d’écriture nous attend pour rédiger la nouvelle politique régionale adossée à la PAC. Certaines mesures seront gérées par l’Etat, comme l’agriculture biologique et les mesures surfaciques. En revanche, la Région récupère l’installation. C’est une bonne chose parce que chaque région a des spécificités qui lui sont propres. Nous allons continuer à co-construire cette politique avec les professionnels, la Chambre régionale d’agriculture et les syndicats.
>> Les contrats d’objectifs lient la Région à plusieurs organismes agricoles. Vont-ils être reconduits de la même façon ?
Les contrats d’objectifs nouvelle génération ont été conclus pour la période 2020-2023. Nous voulons les continuer car ils représentent une bonne expérience. Grâce aux contrats d’objectifs, nous avons pu identifier une nouvelle forme d’installation qui nous permettra, dans le cadre du second pilier, d’accompagner les personnes, souvent non issues du milieu agricole, à trouver le bon projet pour en vivre. L’agriculture évolue donc les contrats d’objectif aussi vont évoluer, nous sommes assez ouverts.
200 millions d’euros pour l’agriculture
Le président de la Région a annoncé vouloir travailler dès le début de l’été sur l’adaptation au dérèglement climatique : « nous proposerons aux intercommunalités concernées et au monde agricole de travailler sur les conclusions du Giec normand qui, clairement, démontrent le besoin de penser une autre agriculture dans un certain nombre d’espaces qui seront plus frappés que d’autres par les phénomènes de chaleur intense et de stress hydrique. Sur la base de ces travaux et de leurs préconisations, la Région présentera une feuille de route à la Commission Européenne avec en ligne de mire l’obtention d’une enveloppe financière la plus conséquente possible pour permettre à nos agriculteurs de financer l’adaptation de leurs exploitations face aux conséquences du changement climatique et ainsi assurer leur avenir ». Enfin, Hervé Morin a dit vouloir présenter « un grand plan de préservation et de restauration du bocage en valorisant et en protégeant les haies et les mares normandes. Nous lancerons par ailleurs un programme global de performance énergétique de 400 millions d’euros sur les lycées de Normandie. L’appel d’offres sera lancé à l’automne ».