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Lely
La seconde vie du robot reconditionné

Le Lely center de Marolles (14) propose des robots reconditionnés à l’achat. Ils sont refaits à neuf en intégrant une partie des nouvelles technologies du A5.

Au Lely center de Marolles, à la lisière du Calvados et de l‘Eure, Olivier Glinche est à l’atelier. Le coordinateur de projets est aussi chargé du reconditionnement des robots. Ceux-ci sont rachetés la plupart du temps à des clients qui rénovent leur parc et confiés au technicien entre 150 et 180 heures pour une remise (presque) à neuf.

 

Diagnostic et remplacement

« Je démonte d’abord l’ensemble du robot, ce qui me permet de voir ce qu’il y a à changer », explique Olivier Glinche. Deuxième étape, le lavage puis le diagnostic « pour commander les pièces. Je fais le point avec mon responsable pour savoir si la configuration du nouveau robot va être bien adaptée aux options prévues dessus ». Les robots reconditionnés sont essentiellement des A4, dont la première génération a été mise sur le marché en 2011.

« On va changer tous les consommables, complète Cyril Legoff, responsable commercial, toutes les pièces en mouvement sont contrôlées : roulement, articulation, filtration ». Autre point important, « on adapte aussi les nouvelles technologies des générations les plus récentes. On installe le nouveau laser du Astronaut A5 sur les robots reconditionnés ».

 

Comme neuf

Le travail d’Olivier Glinche se poursuit durant deux à trois semaines en installation des pièces puis phase de tests des différents éléments. La dernière étape est celle du branchement des trayons sur les mamelles. « Je teste l‘ensemble des paramètres qui assurent un branchement correct ». Le robot est ensuite livré. Le technicien considère qu’il est proche de l’état neuf « à 90%. Il y a une partie d’usure qui est là, mais étant technicien depuis douze ans, je connais les problèmes et les points à surveiller ». Les robots reconditionnés disposent d’une garantie pièces et main d’œuvre d’un an. L’éleveur peut aussi souscrire à un contrat de maintenance pendant dix ans, avec une extension de garantie sur les pièces et les déplacements.

 

Ça roule

« Pour moi, qu’il soit neuf ou reconditionné, c’est pareil », témoigne Matthieu Morlet, éleveur laitier à Morainville dans l’Eure. Il a fait le choix d’un A4 reconditionné « pour le prix. Je n’ai même pas fait faire de devis ailleurs, j’ai acheté un rouge, direct ». Installé en janvier 2020, le robot lui convient. Il a renoncé à la salle de traite après le départ de son associé. « Pour produire 700 000 l tout seul, il fallait un robot ». La mise en route a été compliquée pour l’éleveur qui regrette de ne pas être allé visiter des exploitations avant de se lancer. « Au début, on se gratte la tête, on se dit qu’on va vendre et remettre la salle de traite, sourit-il. Aujourd’hui, je ne changerais pas, c’est clair ».  Il souligne l’importance de l’accompagnement par la conseillère d’élevage et les techniciens du Lely center. « Ça fait quatre mois qu’on l’a mis en route. Et ça y est, ça roule ».

Lâcher la main tout doucement

Anne-Sophie Dubois est conseillère d’élevage au Lely center de Marolles. On dit aussi FMS pour farm manager support. Elle suit l’installation du robot reconditionné A4 de Matthieu Morlet à Morainville. « L’objectif de l’éleveur est d’avoir un robot plutôt saturé ». L’accompagnement a démarré avec des formations. La première, en groupe, a eu lieu chez l’éleveur. « On présente le logiciel et on prépare les participants à changer de mode de travail et à s’organiser autour d’un robot », ajoute Apolline Gervais, elle aussi conseillère d’élevage, dans un autre secteur. Chez Matthieu Morlet, Anne-Sophie Dubois est revenue après la formation, pour la mise en libre tout d’abord. « Je lui ai donné un planning avec des heures précises pour venir pousser les vaches plusieurs fois par jour ». Elle a ensuite rencontré le conseiller en alimentation de la ferme pour adapter l’aliment.
 
Conseils
Au moment de la mise en service, Matthieu Morlet a suivi ses conseils par téléphone pour appréhender le logiciel, « il y avait un peu d’inquiétude au niveau des passages aussi, ce qui est normal. Les vaches ont un peu de mal à s’habituer, ça vient au bout d’une à trois semaines ». Quatre mois après la mise en route du robot dans l’exploitation, elle suit « encore, mais d’un peu plus loin, pour lâcher la main tout doucement ». Un bilan sera réalisé avec l’éleveur au bout de six mois puis d’un an.
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