Aller au contenu principal

Lait infantile : de l’herbe du Cotentin aux pharmacies

En octobre, la firme chinoise Biostime commercialisa son lait infantile en pharmacie. Le produit est issu de l’agriculture biologique normande : le lait est collecté et transformé par la Coopérative Isigny Sainte-Mère.

De gauche à droite : Claire Vandroy, directrice marketing H&H en France ; Simon Frileux, responsable marketing pour la Coopérative Isigny Sainte-Mère ; Pierre Aubril, producteur de lait bio ; Nicolas Regost, du pôle R&D Biostime ; Charles Ravel, directeur Europe et Asie du groupe Health & Hapiness. DR
De gauche à droite : Claire Vandroy, directrice marketing H&H en France ; Simon Frileux, responsable marketing pour la Coopérative Isigny Sainte-Mère ; Pierre Aubril, producteur de lait bio ; Nicolas Regost, du pôle R&D Biostime ; Charles Ravel, directeur Europe et Asie du groupe Health & Hapiness. DR
© JP

llll Mardi 26 juin, l’entreprise Biostime a présenté sa gamme de laits infantiles. Celle-ci est née en 2013 lors du partenariat entre Biostime et la Coopérative Isigny Sainte-Mère. L’enjeu était de proposer un lait pour bébé de haute qualité, bio et local. « Les standards du lait infantile en Chine sont supérieurs à ceux exigés en France », introduit Charles Ravel, directeur Europe et Asie du groupe Health & Hapiness. H&H est la société chinoise qui regroupe les firmes Biostime, dodie, Swisse et Health times.

Pharmaciens et sages-femmes
En octobre, les laits infantiles Biostime se trouveront dans les pharmacies françaises. Objectif : 2 500 points de vente. « La gamme a été lancée dans le réseau des magasins bio en France l’année dernière. Et elle a été approuvée », souligne Claire Vandroy, directrice marketing H&H en France. La marque proposeradu lait standard, du lait de croissance et du lait anti-régurgitation. La stratégie de développement vise les pédiatres, les sages-femmes et les pharmaciens, qui seront formés par « un réseau de délégués médicaux. Nous voulons mettre en avant la recherche scientifique ».

Double réglementation
« Le profil nutritionnel du lait infantile a été réalisé par des experts, qui travaillent la formulation depuis deux ans », informe Julie Royer, cheffe de marque Biostime. Le lait infantile Biostime répond à une double réglementation : celle de la nutrition des enfants en bas âge et celle de la production en AB. L’entreprise met aussi en avant un lait de vaches pâturant dans les marais du Cotentin, « dont les sols ont la spécificité d’être très riches en minéraux », insiste Charles Ravel.

Sans huile de palme
Le lait Biostime repose sur trois ingrédients phares, dont « le SN2 palmitate, qui est l’acide le plus présent dans le lait maternel », poursuit Julie Royer. « Le SN2 provient de la crème grasse bio d’Isigny, enchaîne Nicolas Regost, du pôle R&D Biostime. Nous combinons science et nature car la matière grasse constitue 50 % des apports énergétiques chez l’enfant. Grâce à la crème bio, nous nous affranchissons de l’huile de palme. »

Objectif 10 millions de litres
Biostime vise 5 à 10 % de parts de marché en pharmacie ainsi qu’une présence dans toutes les enseignes bio d’ici deux à trois ans. La distribution en grande et moyenne surfaces est exclue. Un inconvénient cependant : le prix, « 20 à 30 % plus cher que du lait standard ». La coopérative compte 8 millions de litres de lait collectés en 2017. Objectif 10 millions

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

Pascal Le Brun a été entendu par les adhérents des sections lait de la FDSEA et JA, représentées par Ludovic Blin, Edouard Cuquemelle et Luc Chardine.
FDSEA et JA interpellent Pascal Le Brun d'Agrial
Le 11 avril dernier, une cinquantaine d'adhérents des sections lait de la FDSEA et des JA ont rencontré Pascal Le Brun d'…
Un accord a été signé pour 425 €/1 000 litres en moyenne nationale sur les quatre premiers mois de l'année. Les discussions continuent sur la formule de prix.
Accord avec Lactalis : le combat de l'Unell continue
Après plusieurs semaines de tensions et d'incertitudes, depuis décembre 2023, l'Union nationale des éleveurs livreurs Lactalis (…
Ghislain Huette (à gauche) et Armand Prod'Homme (à droite)
"JA61, c'est avant tout une équipe"
La relève est assurée. Le lundi 15 avril 2024, Armand Prod'Homme et Ghislain Huette ont été nommés coprésidents du syndicat des…
Philippe Chesnay cultive sur 54 ha en bio du colza, de l'avoine et du trèfle principalement.
Aides de la PAC : ça ne passe toujours pas
Philippe Chesnay, agriculteur en grandes cultures, est toujours en attente d'une aide de 300 euros, qui devait lui être versée…
Soirée conviviale mais aussi l'occasion de faire plus ample connaissance entre élus ou délégués du Cerfrance Normandie Ouest (Calvados et Manche). Pour la petite histoire, la OLA d'avant match n'a pas suffi. Le Caen HB (dont le Cerfrance Normandie Ouest est partenaire) s'est incliné d'un petit but (35 à 36) et devra encore se battre pour assurer son maintien parmi l'élite.
Le Cerfrance Normandie Ouest lance sa nouvelle mandature
C'est à l'occasion du match de hand-ball Vikings contre Massy, vendredi 19 avril 2024 au Palais des Sports de Caen, qu'Antoine…
A Bretteville-sur-Ay, Charlène et Thomas Lebreuilly, maraichers bio, ont échangé avec le premier ministre, Gabriel Attal, en présence des responsables agricoles de la Manche.
Gabriel Attal, Premier ministre dans la Manche : "L'agriculture est une force et une chance"
Le Premier ministre, Gabriel Attal, s'est déplacé dans la Manche, samedi 27 avril, en débutant par la Foire aux bulots de…
Publicité