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FDGDon
Les chenilles processionnaires continuent de se propager

Les chenilles processionnaires remontent le long du littoral de la Manche. Un fléau pour les habitants des communes balnéaires. Même si aucune technique n’a été trouvée pour les éradiquer, la FDGDon a pu comme à Lingreville rappeler les préconisations.

FDGDon : les chenilles processionnaires continuent de se propager
© SB

Les chenilles processionnaires ont atteint la commune de Hauteville-sur-Mer cette année. Un signalement a été fait auprès de la FDGDon de la Manche (Section départementale de l’organisme à vocation sanitaire régional pour le végétal). Sa colonisation progresse. Elle avait été repérée en 2011 à Pontorson, puis à Jullouville et Saint-Pair-sur-Mer en 2014. Elle remonte vers le nord comme à Lingreville depuis 2018. « Une fois installée, il est difficile de s’en débarrasser », prévient Antoine Metayer, directeur de la FDGDon.

Des risques pour la santé
Pourtant, la présence de nids de chenilles et de processions n’est pas sans risque pour la santé. Effectivement, ces chenilles principalement installées sur les pins maritimes, libèrent des poils microscopiques aux propriétés urticantes. Elles sont responsables d’atteintes cutanées, oculaires, respiratoires ou allergiques chez les personnes exposées. Les animaux de compagnie ne sont pas épargnés. Deux chiens en sont morts.  Le poil agit comme une capsule. Il se fixe sur la peau. « En se grattant, le poil se casse et la toxine se dégage », explique Antoine Metayer.

Plusieurs techniques combinées
La première des nuisances se repère au niveau de l’aspect paysager des pins. Les chenilles se nourrissent des aiguilles et leur donnent par conséquent mauvaise mine. En tout état de cause, il faut éviter d’être à proximité de ces pins. L’éradication est préconisée dans les lieux publics, les écoles… Et pour être sûr de venir à bout, la combinaison de plusieurs techniques peuvent être utilisées. Le directeur de la
FDGDon évoque la pose de nichoir à mésanges charbonnières. Ces mésanges se nourrissent des chenilles. Il faut poser 15 à 20 nichoirs par hectare et à moins de 10 m des pins touchés. Une seconde technique consiste à couper les branches où se situent les cocons abritant les futurs papillons. Pour ce faire, il faut être protéger ou faire appel à un professionnel. Une liste des entreprises habilitées a été éditée par la FDGDon. Le cocon doit être brûlé grâce à un desherbeur thermique ou plongé dans un bac d’eau pendant plusieurs jours.

Poser des éco pièges
Des écopièges peuvent être posés. Simple et écologique, ces pièges permettent de guider les chenilles vers un sac. Cela évite que les chenilles descendent au sol. « Si elles descendent dans le sol, elles peuvent rester jusqu’à trois ans enfouies », note le directeur. Ces pièges sont à installer autour des troncs en automne, avant la procession. Mais Antoine Metayer met en garde sur le choix du matériel et la pose. Les sacs contaminés doivent être éliminés de façon adaptée, soit par incinération ou congélation à - 25 % pendant une semaine. Si les plantations de pins sont à éviter, l’abattage l’est tout autant. « C’est un élément important de notre patrimoine, de notre entité territoriale », assure le directeur de la FDGDon. 

Un retour chaque hiver
La chenille commence à descendre de l’arbre en ce moment, en février et mars. Elle peut aller s’enfouir dans le sol. Elle se reproduit en juillet et août. L’éclosion des œufs a lieu en septembre. Et c’est sur les trois derniers mois de l’année que la nidification a lieu. Les papillons peuvent bouger sur 4 km, ce qui explique la propagation de ces insectes.  Chaque hiver, elle risque de revenir. Il n’y a pas vraiment de solution d’éradication. A Lingreville, la commune a commandé du matériel pour intervenir sur le domaine public. Mais aussi pour les particuliers. « Ce sont les efforts de chacun qui engendreront une efficacité. Il n’y a pas de système miracle."

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