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Les services de l'Etat piquent le rappel pour la prophylaxie de tuberculose bovine dans le Calvados

Les prophylaxies, dont celle de la tuberculose bovine, ont officiellement démarré mardi 15 octobre dans le Calvados. Avec quinze jours d'avance, les services de la DDPP anticipent les retards pris l'an dernier. Face aux vétérinaires, ils réaffirment l'importance d'un travail de qualité.

llll Face au parterre de vétérinaires du Calvados, à Falaise, jeudi 10 octobre, Fabrice Chevalier, vétérinaire référent national au sein de la DGAL* attire l'attention sur le nombre de foyers infectés en France : 123 en 2018. Le plus haut score en pourcentage depuis 20 ans. 80% des foyers ont été découverts en Région Aquitaine. La Normandie est la 2e région la plus impactée. Ces chiffres alarmants résultent « de la généralisation des prophylaxies Intradermo comparatives », modère le référent. Ils ne mettent pas encore le statut français de pays indemne en péril. « Mais si on laisse faire, on pourrait passer à un phénomène de régionalisation » : tout bovin sortant du département devrait subir des contrôles. Des contraintes énormes pour les éleveurs. Aussi, le référent martèle-t-il le message de la soirée, « on vous demande d'être performants, ce n'est que comme ça qu'on arrivera à endiguer la maladie ».

Origine inconnue
Dans le Calvados, un nouveau cas a été découvert au cours de la campagne 2018-2019 dans le secteur d'Orbec. « L'éleveur possédait une parcelle dans la zone de prophylaxie, détaille Vincent Rivasseau, chef du service Protection sanitaire environnement à la DDPP*. Dans le cheptel de 135 animaux, 7 animaux positifs ont été découverts. « Toutes ces infections sont de souche locale, ajoute Vincent Rivasseau. L'origine est inconnue car les tests des liens amont/aval n'ont rien donné ». Des tests sur blaireau, permettant d'établir si la maladie est passée sur faune sauvage, se sont révélés négatifs. La recherche devrait être renouvelée cette année avec la fédération des chasseurs auprès des sangliers. Pour Fabrice Chevalier, « il faut attendre deux ou trois ans pour comprendre ce qui se passe, la première année, c'est compliqué de détecter la réalité de la maladie ».

Piqûres de rappel
En 2018-2019, le Calvados a testé 51 192 bovins, 395 abattages ont été réalisés. Sur l'ensemble des éleveurs, seuls trois récalcitrants refusent la prophylaxie, « un manque de respect pour ceux qui la font », s'indigne Alain Legentil, président du GDS du Calvados. Dans la salle, un vétérinaire interpelle les services de l'Etat, « faites des piqûres de rappel car certains éleveurs sont lassés. Quand il n'y a pas de cas autour d'eux, ils sont moins réceptifs ». Les retards pris l'an dernier ont aussi découragé certains éleveurs. L'incendie du laboratoire de Dordogne en janvier a considérablement retardé l'ensemble des analyses en France. Les laboratoires sollicités par la Normandie ont été submergés par les demandes du sud-ouest. En conséquence, les levées d'Arrêté préfectoral de mise sous surveillance (APMS) tardives ont bloqué des éleveurs allaitants au printemps pour la mise à l'herbe. Vincent Rivasseau rassure, le laboratoire départemental a augmenté sa capacité en fin de campagne. L'avancement de la date de prophylaxie au 15 octobre devrait également permettre d'absorber l'augmentation du nombre de bêtes.
Cette année, 111 209 bovins seront concernés, dans la zone Calvados-Eure-Orne. En effet, à la suite du cas d'Orbec, la zone de prophylaxie s'étend au département voisin. Dans l'Orne, où trois nouveaux cas ont été découverts, 19 communes supplémentaires entrent dans la zone.

*DGAL : Direction générale de l'alimentation
*DDPP : Direction départementale de la protection des populations

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https://youtu.be/WK-ywGR-jZg

Le Calvados indemne en IBR

 

Le Calvados a été reconnu zone épidémiologiquement favorable (ZEF) en IBR. Les explications du directeur du GDS du Calvados, Etienne Gavart.

>> Zone épidémiologiquement favorable : qu'est-ce que cela signifie ?
Dans le Calvados et la Manche, la prévalence IBR (pourcentage de cheptels infestés) et l'incidence (nombre de nouveaux cas) sont inférieures aux seuils retenus par l'administration. Moins de 1% des cheptels de notre département sont infestés, moins de 1 nouveau cas pour 1 000 est détecté chaque année.

>> Comment avez-vous obtenu ces bons résultats ?
Cela résulte d'un travail très rigoureux de contrôle de la part du GDS, des vétérinaires et des éleveurs. Les mesures sanitaires d'élimination de bovins infectés ont été appliquées et une bonne vaccination a été assurée par les vétérinaires.
L'organisation sanitaire nous a permis de limiter les nouvelles contaminations et de détecter les nouveaux cas dès le départ.

>> Concrètement, que signifie cette décision pour les éleveurs ?
Elle nous permet d'alléger le nombre d'analyses réalisées en prophylaxie. Pour la ferme du Calvados, cela va se traduire par une baisse de 100 000 EUR sur les factures d'analyses. Pour les éleveurs, les allègements peuvent aller jusqu'à 80% d'analyses IBR en moins dans les cheptels.

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