Aller au contenu principal

Max Vié (Président de l’OPNC) : « ne pas signer les nouveaux contrats Lactalis »

llll 320 adhérents de l’OPNC (sur un total de 450 producteurs pour 225 millions de litres de lait livrés par an) ont, en novembre 2015, déposé un recours juridique contre Lactalis pour non-respect du contrat liant le transformateur à ses livreurs. Manquaient sur la paie de lait 6 ¤/1000 l en 2013 et 14 ¤/1000 l en 2014, soit un global de 20 ¤/1000 l. La saisine a abouti à une médiation menée, côté producteurs, par Max Vié. Au terme de deux ans de négociations et arrivé à la date butoir (1er avril), la situation semblait dans l’impasse. Le règlement de médiation du 22 mars, validé par les pouvoirs publics, n’avait été signé que par l’OPNC. Lactalis refusait la ligne spécifiant «la continuité de la facturation 38/32». «Une fois de plus, Lactalis ne tient pas ses engagements en ne signant pas l’accord de fin de médiation alors que c’était convenu avec les médiateurs», s’est fâché Max Vié. Lactalis a fini par signer. 

© TG

>> Demain, dans leur boîte aux lettres, les producteurs de lait livrant à Lactalis vont recevoir une proposition de nouveau contrat et d’accord-cadre se substituant au contrat précédent. Quel est votre mot d’ordre ?
Clairement de ne pas signer ledit contrat. Il constitue à mes yeux un vrai torchon. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’un copié-collé de l’ancien contrat et absolument pas du fruit d’une négociation tripartite entreprise-OP-pouvoirs publics.

>> Vous avez décidé, le 22 mars dernier, de mettre un terme à deux années de médiation. Vous n’avez pas peur que l’on vous fasse porter le chapeau de l’échec ?
Nous avons enchaîné 16 réunions en deux ans, des réunions souvent très dures. J’ai parallèlement été auditionné à Bruxelles et au ministère de l’Agriculture par Stéphane Le Foll. Nous avons fait de multiples propositions qui figurent dans les procès verbaux. Tout cela pour quel résultat ? 
De ces deux années de travail, rien n’a été repris par Lactalis. Pire même, Lactalis s’affranchit complètement de la loi Sapin II. C’est tout à fait inadmissible.

>> Il y avait pourtant un médiateur autour de la table, représentant des pouvoirs publics ?
Je ne peux rien reprocher au médiateur, il a fait son boulot, mais quand une entreprise se place au-dessus des lois...

>> A partir du 1er avril et en l’absence de signature, on entre dans un flou juridique ?
A partir du moment où vous adhérez à une OP, vous disposez d’un délai supplémentaire de 3 mois. Par contre, si vous êtes seul, Lactalis vous fera signer le contrat qu’il souhaite. 
C’est la raison pour laquelle j’invite tous ceux qui ne l’ont pas encore fait à adhérer à une OP, quelle qu’elle soit. Il est encore temps. Aujourd’hui, seulement 30 à 35 % des producteurs livrant à Lactalis sont adhérents. C’est insuffisant pour inverser le rapport de force. Si l’on ne veut plus être traité comme des ouvriers du géant lavallois, et j’éprouve beaucoup de respect pour les ouvriers mais dans la bouche de Mr Nallet c’est péjoratif, il nous faut nous structurer à une autre échelle.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

Pascal Le Brun a été entendu par les adhérents des sections lait de la FDSEA et JA, représentées par Ludovic Blin, Edouard Cuquemelle et Luc Chardine.
FDSEA et JA interpellent Pascal Le Brun d'Agrial
Le 11 avril dernier, une cinquantaine d'adhérents des sections lait de la FDSEA et des JA ont rencontré Pascal Le Brun d'…
Un accord a été signé pour 425 €/1 000 litres en moyenne nationale sur les quatre premiers mois de l'année. Les discussions continuent sur la formule de prix.
Accord avec Lactalis : le combat de l'Unell continue
Après plusieurs semaines de tensions et d'incertitudes, depuis décembre 2023, l'Union nationale des éleveurs livreurs Lactalis (…
Le nouveau bureau de la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait) a été élu. Il est présidé par Yohann Barbe, producteur dans les Vosges.
Ludovic Blin et Benoit Gavelle, deux Normands dans le bureau de la FNPL
Depuis le 9 avril 2024, en succédant à Thierry Roquefeuil, Yohann Barbe devient le nouveau président de la FNPL (Fédération…
Philippe Chesnay cultive sur 54 ha en bio du colza, de l'avoine et du trèfle principalement.
Aides de la PAC : ça ne passe toujours pas
Philippe Chesnay, agriculteur en grandes cultures, est toujours en attente d'une aide de 300 euros, qui devait lui être versée…
Soirée conviviale mais aussi l'occasion de faire plus ample connaissance entre élus ou délégués du Cerfrance Normandie Ouest (Calvados et Manche). Pour la petite histoire, la OLA d'avant match n'a pas suffi. Le Caen HB (dont le Cerfrance Normandie Ouest est partenaire) s'est incliné d'un petit but (35 à 36) et devra encore se battre pour assurer son maintien parmi l'élite.
Le Cerfrance Normandie Ouest lance sa nouvelle mandature
C'est à l'occasion du match de hand-ball Vikings contre Massy, vendredi 19 avril 2024 au Palais des Sports de Caen, qu'Antoine…
A Bretteville-sur-Ay, Charlène et Thomas Lebreuilly, maraichers bio, ont échangé avec le premier ministre, Gabriel Attal, en présence des responsables agricoles de la Manche.
Gabriel Attal, Premier ministre dans la Manche : "L'agriculture est une force et une chance"
Le Premier ministre, Gabriel Attal, s'est déplacé dans la Manche, samedi 27 avril, en débutant par la Foire aux bulots de…
Publicité