Aller au contenu principal

Stéphane Hamon (directeur de la Safer de Normandie)
Nous avons reçu 846 notifications de vente

La Safer confinée ? Oui comme tout le monde. Mais la Safer n’est pas à l’arrêt. Malgré l’État d’urgence sanitaire décrété par le gouvernement, du 24 mars au 24 juin, certaines procédures sont maintenues dans la mesure du possible. On fait le point à date de lundi 20 avril.

Stéphane Hamon
© JP

>> Comment arrivez-vous à travailler ?
Nous continuons nos activités, depuis le 17 mars midi, moment à partir duquel l’ensemble du personnel de la Safer a été confiné. La grande majorité des 70 salariés est en télétravail. La moitié d’entre eux sont des conseillers terrain, ils restent en contact avec les correspondants locaux, les agriculteurs et assurent le suivi des dossiers en cours. Les personnes qui sont arrivées parmi nous le 1er avril ont été formées à distance. Nous sommes cependant très dépendants des notaires, en amont et en aval de notre chaîne de travail. Ils ont, eux, considérablement réduit leur activité : entre le 17 mars et le 20 avril, nous avons reçu 846 notifications de vente. Contre 2 500 en temps normal. L’État d’urgence sanitaire suspend les ventes pour un délai de plus de trois mois, jusqu’au 24 juin, sauf si la Safer lève cette interdiction.

>> Dans quel cas actionnez-vous cette possibilité ?
Il s’agit d’une mesure de précaution par défaut. Nous avons, nous Safer, la possibilité d’y déroger, au cas par cas. Sur les 846 notifications que nous avons reçues, entre 100 et 150 actes ont été signés. Nous privilégions le bâti, si les personnes ont besoin d’habiter dans la maison, les parcelles qui doivent être déclarées à la PAC. Les notaires envoient les informations de vente de manière dématérialisée. Avant le confinement, 40 % d’entre eux travaillaient de cette façon. Le taux de dématérialisation a réellement augmenté depuis. Nous incitons les notaires à travailler au maximum de cette façon. Nous donnons pouvoir aux clercs de notaire pour nous représenter lors de la signature des actes de vente.

>> Qu’en est-il des comités techniques ?
Notre règlement permet le travail à distance. Les cinq départements ont reçu les ordres du jour par mail. Nous privilégions les opérations de simple compréhension, c’est-à-dire celles qui comptent trois candidats au maximum par opération. La Manche, par exemple, a entériné 45 opérations sans concurrence. Cela permet aux agriculteurs de déclarer les parcelles dans la PAC et d’entrer dans les lieux.
Pour les autres opérations, de prochains comités techniques sont prévus mi-juin. Nous verrons, selon les autorisations, si on peut se réunir à 20-25 personnes ou si
nous les réaliserons par visioconférence. Le dispositif de confinement risque de perdurer, nous devons envisager ces dispositifs de précaution pour la santé du personnel et des élus.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

Pascal Le Brun a été entendu par les adhérents des sections lait de la FDSEA et JA, représentées par Ludovic Blin, Edouard Cuquemelle et Luc Chardine.
FDSEA et JA interpellent Pascal Le Brun d'Agrial
Le 11 avril dernier, une cinquantaine d'adhérents des sections lait de la FDSEA et des JA ont rencontré Pascal Le Brun d'…
Un accord a été signé pour 425 €/1 000 litres en moyenne nationale sur les quatre premiers mois de l'année. Les discussions continuent sur la formule de prix.
Accord avec Lactalis : le combat de l'Unell continue
Après plusieurs semaines de tensions et d'incertitudes, depuis décembre 2023, l'Union nationale des éleveurs livreurs Lactalis (…
Le nouveau bureau de la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait) a été élu. Il est présidé par Yohann Barbe, producteur dans les Vosges.
Ludovic Blin et Benoit Gavelle, deux Normands dans le bureau de la FNPL
Depuis le 9 avril 2024, en succédant à Thierry Roquefeuil, Yohann Barbe devient le nouveau président de la FNPL (Fédération…
Philippe Chesnay cultive sur 54 ha en bio du colza, de l'avoine et du trèfle principalement.
Aides de la PAC : ça ne passe toujours pas
Philippe Chesnay, agriculteur en grandes cultures, est toujours en attente d'une aide de 300 euros, qui devait lui être versée…
Soirée conviviale mais aussi l'occasion de faire plus ample connaissance entre élus ou délégués du Cerfrance Normandie Ouest (Calvados et Manche). Pour la petite histoire, la OLA d'avant match n'a pas suffi. Le Caen HB (dont le Cerfrance Normandie Ouest est partenaire) s'est incliné d'un petit but (35 à 36) et devra encore se battre pour assurer son maintien parmi l'élite.
Le Cerfrance Normandie Ouest lance sa nouvelle mandature
C'est à l'occasion du match de hand-ball Vikings contre Massy, vendredi 19 avril 2024 au Palais des Sports de Caen, qu'Antoine…
A Bretteville-sur-Ay, Charlène et Thomas Lebreuilly, maraichers bio, ont échangé avec le premier ministre, Gabriel Attal, en présence des responsables agricoles de la Manche.
Gabriel Attal, Premier ministre dans la Manche : "L'agriculture est une force et une chance"
Le Premier ministre, Gabriel Attal, s'est déplacé dans la Manche, samedi 27 avril, en débutant par la Foire aux bulots de…
Publicité