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Prix de vente : comment le fixer pour une activité rentable ?

Vous avez une activité en circuits courts et vous vous demandez si votre prix est juste et rentable ? Vous aimeriez savoir quelle sont vos marges sur vos produits ? Nous détaillons ici l’intérêt de calculer son prix de revient et comment fixer son prix de vente.

© cran

Le prix de vente
Le prix est un indicateur de qualité. C’est pour beaucoup de consommateurs le premier critère de décision lors de l’achat. Il est primordial de bien fixer son prix de vente en accord avec son produit et le marché. Un prix trop faible va générer de la suspicion mais à l’inverse un prix trop élevé va freiner l’achat. Il faut donc fixer un prix de vente avec lequel vous êtes en accord, qui vous apporte un bénéfice financier et reflète sa qualité.
Il est normal d’augmenter ses prix de vente suivant l’inflation (souvent au 1er janvier). Il est recommandé de le faire régulièrement, car une seule augmentation forte peut être mal perçue par le consommateur. Il est donc important de bien fixer son prix de vente dès le début de son activité et de ne pas commencer avec un prix trop bas.
Un produit se situe dans un marché où il y a sûrement des produits similaires en vente. Il est important de connaître l’offre concurrentielle, pour savoir quelle est la gamme de prix pratiqués et où se situe le produit proposé.
Alors que le prix de vente dépend du marché de l’offre et la demande ; le prix de revient, quant à lui, dépend du système de production.

L’intérêt de calculer son prix de revient
Il est primordial de calculer son prix de revient pour développer une activité rémunératrice, au risque de vendre un produit à un prix qui ne couvre pas ses charges. Le prix de revient se calcule à partir des coûts de production, il est donc propre à chaque entreprise.
Il est intéressant de calculer son prix de revient pour faire le point sur son activité et connaître ses charges. À moyen terme, cela permet de connaître l’évolution de son système de production et voir s’il devient plus efficient.
Pour calculer son prix de revient, le but est de rassembler toutes ses charges et de soustraire les produits. Il est important de comptabiliser toutes les dépenses et de ne pas oublier le temps de travail, variable trop souvent oubliée ou sous-estimée.

La figure 1 présente les composants du coût de production et du prix de revient. Le figure 2 présente les différentes charges d’un atelier de production.

Les charges opérationnelles sont liées au fonctionnement de l’entreprise et varient selon le volume d’activité (ex. : aliments, matière première..). Les charges de structures sont liées à l’existence de l’entreprise mais sont indépendantes des ventes (ex. : fermage, assurances, amortissements des immobilisations …). Pour les laboratoires de transformation en circuits courts, il est important de ne pas oublier les charges liées aux emballages, au carburant pour les livraisons, ainsi que les frais de communication et publicités.
On trouve ces charges dans le grand livre (livre 6), sur les factures, dans sa comptabilité… On affecte les charges opérationnelles à l’atelier concerné et les charges de structure au prorata de l’atelier. On comptabilise aussi les amortissements. La rémunération de l’exploitant doit être prise en compte, à chacun de voir à combien il évalue son temps de travail (Smic horaire ou plus). En circuits court, le temps de travail regroupe le temps passé à la production, à la transformation et à la commercialisation. C’est un des postes les plus importants en circuits courts, il ne doit pas être négligé ou sous-estimé, au risque d’obtenir un coût de production faussé.
Une fois toutes ces charges additionnées on obtient son coût de production. À celui-ci il faut soustraire les aides (aides PAC, subventions..) et produits annexes (vente annexes, animaux de réformes..) pour arriver au prix de revient.
Une fois le prix de revient calculé, on pourra établir son prix de vente en toute confiance en sachant que notre prix est rémunérateur pour l’exploitant et l’entreprise. La différence entre le prix de vente et le prix de revient est la marge (cf. figure 2). Cette marge (qui n’est pas la rémunération de la main d’oeuvre) permet d’investir dans l’entreprise et d’avoir une marge de d’oeuvre pour les futures activités de l’entreprise. La marge appliquée n’est pas la même pour tous les produits. Elle dépend du volume vendu et du circuit de commercialisation. Elle varie aussi selon la sensibilité au prix du consommateur. À vous d’ajuster votre marge selon vos produits !

FORMATION

Vous souhaitez calculer vos prix de revient grâce à un outil adapté aux circuits courts ? La Chambre d’agriculture de Normandie, vous propose une formation intitulée « Quel prix de vente pour gagner ma vie ? ». Elle se déroulera les 10 et 11 février à la MFR d’Argentan.
Prérequis : avoir à minima un an d’exercice et un grand livre de comptabilité nécessaire pour calculer ses prix de revient.
Renseignements et inscription au 02.33.31.49.85
ou sur https://normandie.chambres-agriculture.fr/, catégorie formations : Circuits Courts/ Agritourisme/

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