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« Reine Mathilde va connaître une double extension »

Interview de Christophe Audoin, directeur général de Les 2 Vaches et de Les Prés Rient Bio, (ex-Stonyfield France), filiale bio de Danone.

© DB

llll Au terme de huit ans d’existence du programme Reine Mathilde, la laiterie Les 2 vaches a constaté une multiplication par quatre des conversions bio de ses éleveurs en Basse-Normandie.  Ils sont désormais quarante. La version 2 du programme expérimental qui s’est déroulée sur 4 ans (2015-2018) arrive à son terme. L’heure est ainsi de faire le bilan sur les avancées et d’envisager une éventuelle suite.

>> Quel bilan faites-vous de ces quatre dernières années ?
L’enjeu de cette étape du programme a été l’autonomie et l’autofinancement de Reine Mathilde, puisqu’il n’était au départ financé que par le fonds pour l’écosystème de Danone. Nous avons su développer un véritable projet de structuration de filière en associant plusieurs entreprises privées, Triballat et Les Prés Rient Bio (ex-
Stonyfield). Au terme de cette période, nous avons abouti à un autofinancement de l’ordre de 60% (comprenant les deux laiteries, l’Agence bio et la Région Normandie).

>> Quelles actions avez-vous particulièrement développées ?
Nous avons intensifié l’ouverture des fermes. Outre celle du Gaec Guilbert à Tracy-Bocage, deux autres ont été ouvertes aux professionnels et aux scolaires, afin d’observer des systèmes différents. Nous avons en outre accentué nos efforts sur le travail avec les lycées et les écoles et créé des contenus pédagogiques à leur intention.

>> Dans quelles directions les recherches ont-elles porté ?
Nous avons poursuivi le travail d’expertise, en l’accentuant sur la partie élevage. Nous avons créé des fiches techniques destinées aux éleveurs pour les soins. Nous avons effectué un voyage pour réaliser du «benchmark, c’est-à-dire pour étudier des systèmes comparables et nous en inspirer. Nous nous sommes rendus en Suisse.
Nous avons également développé la communication sur Reine Mathilde en nous rendant à des salons. Nous sommes allés deux fois au salon Tech & Bio. Nous sommes très fiers, car le projet est cité dans un manuel de SVT.

>> Quelles sont les perspectives pour la suite ?
Le projet va connaître une double extension. Une première extension de territoire va concerner la Haute-Normandie où nous souhaitons accélérer la conversion en bio. Ce territoire est en retard sur les conversions bio. Or, Danone souhaite développer une collecte locale de lait bio pour son usine de Ferrières-en-Bray (72). Une seconde extension technique avec des essais sur le travail du sol sera amorcée en Basse-Normandie dans le but de préserver les sols, en termes de biodiversité, de préservation de l’eau et de carbone. Nous voulons aussi pousser des expériences relatives au bien-être animal.

>> Combien d’années durera cette phase ?
Sur trois ou quatre ans. Le budget doit être bientôt bouclé. Nous avons déjà obtenu celui de Danone, nous souhaitons nous associer à l’Agence de l’eau.

>> Le projet Reine Mathilde ne s’arrêtera-t-il jamais ?
Non! Tant qu’on aura des sujets sur lesquels travailler! Au vu du challenge qui s’impose, il faut vraiment pousser le curseur plus loin.

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