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Traite
Réunion régionale des installateurs agréés OPTITRAITE®

Les actions “qualité du lait et machines à traire” en Basse-Normandie, font l’objet d’une coordination régionale, relayée ensuite au niveau départemental...

© CA 50

Ce plan d’action est conduit par un partenariat entre les maîtres d’œuvre (Chambre d’agriculture de la Manche et du Calvados, Orne Conseil Elevage), les acteurs de la filière laitière avec le CIRLAIT(Comité interprofessionnel régional du lait de Basse-Normandie), du réseau des installateurs agréés et des représentants des fournisseurs de matériel de traite. Plus de 30 entreprises (et pas moins de 70  techniciens) sont concernés par le dispositif. Réunis le lundi 8 avril, les partenaires du programme “Qualité du lait et machines à traire” ont analysé le bilan des actions conduites. L’occasion pour Eric Lecler, membre de la Chambre d’agriculture de la Manche, de rappeler l’importance du suivi des installations de traite pour l’obtention d’un lait de qualité. En tant que partenaire de l’action, le CIRLAIT, représenté par Christophe Levavasseur et Charlotte Bardoux, a présenté les évolutions intervenues sur le plan d’action Qualité du lait appliqué en Basse-Normandie (encadré : Evolution du cadre réglementaire  concernant les arrêts de collecte).


Un bilan mitigé pour OPTITRAITE®, indicateur de suivi de l’entretien des machines à traire

Sur l’année 2012, en Basse-Normandie, on constate une baisse de 6 % du nombre d’installations vérifiées par rapport à l’année 2011, soit 4 766 OPTITRAITE® réalisés en 2012 contre 5 069 en 2011. Les OPTITRAITE® sont effectués en grande majorité par les installateurs agréés (87 %), les autres sont réalisés par les maître d’œuvre (Chambre d’agriculture de la Manche, Chambre d’agriculture du Calvados ou Orne Conseil Elevage).Le pourcentage d’installations de traite vérifiées passe ainsi de 65,9 % en 2011 à 64 % en 2012. Le niveau de résultat n’est donc pas à la hauteur des ambitions des partenaires dans la mesure où l’objectif fixé est d’augmenter ce taux.La majorité des entreprises qui interviennent sur ce programme de suivi des machines à traire voit son nombre d’interventions diminuer, et pour certaines de façon très importante. Cette situation résulte d'une tendance, constatée depuis plusieurs années : des éleveurs retardent l'échéance de leur OPTITRAITE®. Cependant, certaines entreprises agréées pourraient aussi renforcer leur efficacité par une amélioration du suivi clientèle. En effet, cette baisse apparaît moins importante chez les installateurs qui ont mis en place une relance systématique de leurs clients pour la réalisation des interventions.L’ensemble des partenaires de l’action a rappelé la nécessité de communiquer sur l’intérêt pour les éleveurs d’un OPTITRAITE® tous les 12 mois, au-delà, le risque d’une dégradation des résultats est important.


De nombreuses mises en service d’installations de traite

L’année 2012 aura été marquée par un nombre important de mises en service de nouvelles installations en Basse-Normandie, en effet, 245 CERTITRAITE® ont été réalisés en 2012 contre 186 en 2011.Le CERTITRAITE® est réalisé par les organismes professionnels agricoles (Chambre d’agriculture de la Manche et du Calvados, Orne Conseil Elevage) en partenariat avec les installateurs de machines à traire. Il permet de déceler et de remédier aux anomalies possibles dès la mise en service. Par exemple, des températures insuffisantes des eaux de lavage sont souvent relevées ainsi que des pentes de canalisation anormales.Un fait marquant de cette année 2012 : la confirmation de l’implantation des installations robotisées dans les élevages bas-normands. Elles concernent maintenant 40 % de l’ensemble des CERTITRAITE® et même 55 % de ceux réalisés sur  installations neuves.


Des installateurs confrontés aux difficultés de recrutement de personnel qualifié, mais des perspectives positives se dessinent

Le constat d’un manque d’attractivité des métiers de la machine à traire, et notamment ceux de  technicien de maintenance et de monteurs en matériel de traite, est établi depuis plusieurs années.  Depuis 2010, un groupe d’installateurs bas-normands accompagné par l’agence régionale pour l’amélioration des conditions de travail (ARACT)  s’est penché sur la question. En 2012, une enquête emploi transmise aux concessionnaires bas-normands a fait ressortir un potentiel de besoin de recrutement de 29 postes.Mme Labbé (ARACT) a présenté l’avancée des travaux portant  sur 2 objectifs prioritaires :- la prévention des risques professionnels ;- la relance des formations “métiers”.Deux référentiels de formation sont en cours de construction (monteur de MAT et technicien service après vente) pour proposer une formation répondant aux besoins actuels des employeurs et aboutir à la mise en place de CQP (certificat de qualification professionnelle).Pour 2013, la priorité est de mettre en place le projet de formation  sachant qu’un minimum de 15 stagiaires est requis. La phase de recrutement des futurs salariés sera  menée de concert par Pôle Emploi, les chefs d’entreprise et l’AFPA.La phase de formation des stagiaires sera conduite par l’AFPA et le CFPA Montebourg .Une validation des compétences confirmée par l’obtention du CQP sera suivie d’une étape finale de recrutement par les entreprises. Un sondage fait Mme Labbé lors de cette rencontre révèle que le projet est en bonne voie puisque les chefs d’entreprise présents ont bien confirmé leurs besoins en personnels.M. Hochet (Boca Elevage Services) a souligné l’importance du travail en cours et insisté sur son intérêt pour les entreprises évoluant autour de la machine à traire. “C’est une chance à saisir pour recruter du personnel  bien formé et répondant aux besoins”.Ce temps du bilan des actions du programme “Qualité du lait et machines à traire”, nourri d’échanges constructifs, a montré l’intérêt pour les acteurs de la machine à traire (constructeurs, installateurs, utilisateurs) de se concerter pour résoudre les problèmes et envisager de nouvelles perspectives.En effet, l’enjeu de la qualité du lait étant d’importance au sein de la filière, les professionnels présents ont insisté sur la nécessité de “coller” aux besoins des différents acteurs, et notamment de satisfaire aux réalités économiques des producteurs de lait bas-normands.

Evolution du cadre réglementaire concernant les arrêts de collecte

Le cadre national doit se mettre en conformité avec les exigences de la réglementation européenne. L’objectif étant d’améliorer durablement la qualité du lait par la possibilité pour les producteurs concernés de s’engager dans un plan cellules (appui technique et personnalisé à chaque producteur).On aura désormais pour repère la moyenne mobile sur 3 mois, recalculée chaque mois pour tous les producteurs qui entrent dans le dispositif en cas de dépassement de 400 000 cellules (avec un premier délai de 3 mois pour mettre en place des actions correctives et revenir à une moyenne conforme, sinon la collecte est suspendue et n’est pas reprise tant que le producteur ne parvient pas à améliorer ses résultats). La première action à mettre en place est la réalisation d’un contrôle OPTITRAITE® et les réparations correspondantes s’il date de plus d’un an.

Le contrôle OPTITRAITE® est exigé par toutes les démarches qualité

La machine à traire est mise à contribution 2 fois par jour, 365 jours par an ! Même si l’éleveur veille au bon entretien de son installation, il est fréquent d’observer après une année d’utilisation des dérèglements plus ou moins importants, qui peuvent avoir une incidence négative sur la santé des animaux et la qualité du lait. Par exemple, un niveau de vide inapproprié, une pulsation déréglée  peuvent être à l’origine d’altérations précoces des trayons, de mammites ou de comptages cellulaires élevés. Le retour à une situation saine peut prendre beaucoup de temps et les conséquences financières peuvent être très importantes en comparaison du coût d’un OPTITRAITE® annuel.- Ce que demande la Charte des Bonnes Pratiques d’Elevage : pour éviter les mammites, préserver les trayons de mes vaches et assurer la qualité de mon lait, je m'assure du bon fonctionnement de mon installation de traite. Je fais réaliser un contrôle annuel OPTITRAITE® et effectue les réparations préconisées (y compris pour les robots).- La conditionnalité des aides PAC : OPTITRAITE® fait partie des bonnes pratiques d'hygiène spécifiques au secteur laitier exigées pour la conditionnalité d'attribution des aides PAC. Le dernier contrôle OPTITRAITE® effectué ne doit pas dater de plus de 18 mois. Vous devez donc conserver la fiche OPTITRAITE® que vous présenterez en cas de contrôle conditionnalité.

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