Aller au contenu principal

Un pressoir à faire grandir

« Pressoir de Normandie(1) », entreprise familiale située à Grossœuvre (27), est à céder. Rencontre avec son fondateur, Jean-Marc Laurenceau. 

© TG

lll « De septembre à février, je suis dans le jus de pomme. De février à juin, dans la gazéification. Il ne me reste que juillet et août... Pas pour me reposer mais faire ma moisson. Je n’ai plus aucun temps libre. » A 57 ans, Jean-Marc Laurenceau aimerait souffler un peu et reprendre un peu de hauteur au vrai sens du terme. Comme par exemple, s’adonner à nouveau au pilotage ULM dont il a tutoyé le manche jadis mais que son emploi du temps a fini par bouter de ses loisirs. 
Un cap dans la vie où l’on pense aussi à sa retraite et, partant du principe qu’une transmission réussie est une transmission qui se prépare, il a décidé de céder une partie de ses activités.

Une transmission réussie, ça se prépare
Jean-Marc Laurenceau est un homme à triple casquette. Tout d’abord céréalier dans l’Eure avec une rotation blé-colza sur des terres à potentiel médian. 
C’est aussi un fabricant et un embouteilleur de jus fruits à travers « Pressoir de Normandie », une entreprise qu’il a créée en 1998. Au départ, c’était pour sa pomme, comprenez les pommes du verger familial. Mais, très vite, sans publicité et uniquement grâce au bouche-à-oreille, ses collègues l’ont sollicité pour faire de la prestation. Dix ans plus tard, il sillonne les routes d’une bonne douzaine de départements.
De Cambrai à Bourges selon un axe nord/sud, de Caen à Roissy selon un axe ouest/est. « Nous réalisons toutes les étapes. Nous pouvons aller chercher le fruit chez le producteur pour revenir lui livrer le produit fini ».
Jean-Marc Laurenceau est enfin un innovateur. En 2014, il installe sur un semi-remorque une unité de gazéification pour apporter un nouveau service dont il perçoit le besoin. Deux ans plus tard, son plan de charge est déjà quasi saturé. Et 4 ans après ? « Il peut m’arriver d’accepter un nouveau client si mon emploi du temps me le permet mais j’indique toujours que ce ne sera peut-être pas le cas pour la campagne suivante. »  Dans ses choix de vie pour demain, Jean-Marc Laurenceau a décidé de conserver l'activité « gazéification » exploitée par « l'Embouteilleur Normand Sarl ». Une activité riche en rencontre au passage et plaisante pour quelqu'un qui aime la technique et de vendre « Pressoir de Normandie Sarl ».

Un outil, un savoir-faire, une clientèle
Pourquoi le « Pressoir de Normandie »? « C’est un outil  qui a connu une très forte progression mais nous arrivons à une limite, à un palier... Pour qu’il se développe encore, et le potentiel est important, il faut lui consacrer du temps dont je ne dispose pas ». L’entreprise est à céder « clés en main » : des bâtiments et des équipements aux normes, du foncier avec parcelles à bâtir, une clientèle, un chiffre d’affaires, deux contrats à durée indéterminée mais aussi une marque ou plutôt des marques. En effet, au côté de « Pressoir de Normandie » dont la renommée dépasse les frontières régionales, Jean-Marc a eu la sage idée de déposer auprès de l’INPI (Institut National de la Propriété Intellectuelle) : « Normandie Cola » et « Normandie Limonade ». Elles font partie de la cession et n’ont de valeur pour l’instant qu’un potentiel à exploiter mais demain ?

Un repreneur à l’ADN terrien
Jean-Marc Laurenceau n’a pas brossé de profil type quant à son repreneur. Les affaires sont les affaires et le premier qui mettra le chèque sur la table l’emportera.  Néanmoins, s’il a accepté de témoigner de sa démarche et de sa quête dans la revue spécialisée « Pomme à cidre » dont il est fidèle lecteur depuis très longtemps, c’est qu’il aurait peut-être une petite, voire grande, préférence pour quelqu’un du cru. Une fille ou un fils d’agriculteur, d’artisan cidrier, mieux même, un couple. Bien sûr, il faut des capitaux ou que les financiers suivent mais Jean-Marc est prêt à accompagner en douceur cette transmission. De quoi rassurer une banque verte ?


(1) : Pressoir de Normandie
L'Embouteilleur Normand
Jean-Marc Laurenceau
Tél.  06 07 43 44 72 - mail:
pressoir-de-normandie@wanadoo.fr

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

Pascal Le Brun a été entendu par les adhérents des sections lait de la FDSEA et JA, représentées par Ludovic Blin, Edouard Cuquemelle et Luc Chardine.
FDSEA et JA interpellent Pascal Le Brun d'Agrial
Le 11 avril dernier, une cinquantaine d'adhérents des sections lait de la FDSEA et des JA ont rencontré Pascal Le Brun d'…
Un accord a été signé pour 425 €/1 000 litres en moyenne nationale sur les quatre premiers mois de l'année. Les discussions continuent sur la formule de prix.
Accord avec Lactalis : le combat de l'Unell continue
Après plusieurs semaines de tensions et d'incertitudes, depuis décembre 2023, l'Union nationale des éleveurs livreurs Lactalis (…
Ghislain Huette (à gauche) et Armand Prod'Homme (à droite)
"JA61, c'est avant tout une équipe"
La relève est assurée. Le lundi 15 avril 2024, Armand Prod'Homme et Ghislain Huette ont été nommés coprésidents du syndicat des…
Philippe Chesnay cultive sur 54 ha en bio du colza, de l'avoine et du trèfle principalement.
Aides de la PAC : ça ne passe toujours pas
Philippe Chesnay, agriculteur en grandes cultures, est toujours en attente d'une aide de 300 euros, qui devait lui être versée…
Soirée conviviale mais aussi l'occasion de faire plus ample connaissance entre élus ou délégués du Cerfrance Normandie Ouest (Calvados et Manche). Pour la petite histoire, la OLA d'avant match n'a pas suffi. Le Caen HB (dont le Cerfrance Normandie Ouest est partenaire) s'est incliné d'un petit but (35 à 36) et devra encore se battre pour assurer son maintien parmi l'élite.
Le Cerfrance Normandie Ouest lance sa nouvelle mandature
C'est à l'occasion du match de hand-ball Vikings contre Massy, vendredi 19 avril 2024 au Palais des Sports de Caen, qu'Antoine…
A Bretteville-sur-Ay, Charlène et Thomas Lebreuilly, maraichers bio, ont échangé avec le premier ministre, Gabriel Attal, en présence des responsables agricoles de la Manche.
Gabriel Attal, Premier ministre dans la Manche : "L'agriculture est une force et une chance"
Le Premier ministre, Gabriel Attal, s'est déplacé dans la Manche, samedi 27 avril, en débutant par la Foire aux bulots de…
Publicité