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1 000 fermes bio en Basse-Normandie

L'EARL des gens heureux, installée à Millières (centre Manche) fait partie des 1 000 fermes bio de Basse-Normandie. "Un seuil symbolique" selon le président régional, Gaël Avenel.

© SB

Aurélie et François-Jospeh Begin se sont installés hors cadre familial en 2006 à Millières. En conventionnel. "Nous avons repris une exploitation de 80 ha avec 266 000 l de lait au départ" se souvient le jeune couple. Du fait du départ en retraite de voisins, ils se sont agrandis, arrivant aujourd'hui à 94 ha de SAU, 660 000 l avec 75 Prim'Holstein. Depuis le 1er avril dernier, ils sont en période de conversion bio.

Un déclic en formation
Les premières années, le couple Bégin prend ses marques. Mais très vite, il s'ouvre aux autres techniques et notamment aux formations. "J'ai suivi une formation aromathérapie/phytothérapie avec Gilles Grosmond du comptoir des plantes médicinales, organisée en collaboration avec le GAB 50, le CER de Valognes et Christophe Jeanne de Agrinat" raconte François-Joseph Begin. Une formation où il apprend à s'intéresser à la cause de la maladie plutôt qu'au traitement. Les premiers gestes débutent par la mise en place d'un plan sanitaire. "On a essayé l'herbe" sourit-il. "Et les vaches étaient mieux sans antibiotique", poursuit-il.

Réintroduire des prairies
Etape par étape, il a revu l'assolement puisqu'il a préconisé l'herbe au détriment du maïs.
Au départ de son installation, 27 ha de maïs et 40 ha de céréales étaient cultivés, le reste en herbe. Les céréales étant directement vendues. "On attendait les cotations. C'était invivable"
se rappelle-t-il. Au fur et à mesure, "nous avons réintroduit des prairies". Et aujourd'hui,
elles représentent 88 ha. Les 6 autres ha sont réservés
au méteil. "L'autonomie alimentaire est recherchée" note l'éleveur.

Des vaches "alcooliques"
Le passage au bio acté au 1er avril 2015 est donc une résultante de quelques années de réflexion. "On ne regrette pas du tout, peut-être de ne l'avoir fait avant", confie le couple. "Les animaux sont plus calmes et on est moins stressé", ajoute-t-il. "Avec le maïs, les vaches étaient alcooliques. C'était du gavage" raconte l'éleveur. Et de ce fait, "vous générez des dérèglements. En supprimant le maïs, nous l'avons tout de suite remarqué. La vache retrouve son immunité". Une nouvelle direction gagnante aux yeux des agriculteurs qui se traduit au travers des chiffres. "Auparavant, une vache produisait 34 l/j. Aujourd'hui, elle atteint 22 l/j. Nous sommes passés à près de 1 000 euros de frais de vétérinaire à pratiquement rien désormais".
En octobre 2016, l'EARL des gens heureux aura terminé sa conversion. Une date attendue par Aurélie et François-Jospeh Begin. "On décompte".

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