Aller au contenu principal

Randodulait
1 500 personnes sur la route du lait

Le concept séduit. La deuxième édition de la Randodulait le confirme. Plus de 1500 randonneurs ont échangé avec les éleveurs. Une boucle de 12 km, quatre haltes gourmandes et une visite de ferme ont ravi le public.

Ils étaient 1100 l’an passé à Beaumont-en-Auge. Pour sa deuxième édition, la Randodulait a accueilli 1500 personnes à Mortain le week-end dernier. Les organisateurs boivent du petit-lait. Le succès du concept s’affirme. Pas à pas, la Randodulait progresse. Et les éleveurs se mobilisent. Pour marcher, la manifestation s’est appuyée sur 100 bénévoles.
Entre les cascades de Mortain et le paysage bocager, le lait a dévoilé ses charmes. Quatre étapes gourmandes attendaient les randonneurs. “Cette année, nous avons progressé. Il s’agit plus d’une prestation que d’un pique-nique. Les produits étaient déjà de qualité. Mais, nous avons évolué avec des plats plus raffinés”, explique Pascal Bûche, secrétaire des disciples d’Escoffier. Cette association de chefs profite de la manifestation pour promouvoir les produits de qualité. Première étape : l’entrée avec une poilé de pomme façon tatin caramélisée à l’andouille et au pommeau, accompagnée par une crème de camembert. “J’aime travailler les produits laitiers. J’apprécie leurs différentes textures. Salé, sucré, cru ou cuit : il y en a pour tous les goûts”, indique Emmanuel Quesnot, chef du restaurant du Crédit agricole de Nantes, mais originaire du Calvados.

Gastronomie
dans l’herbe

Autre halte pour le plat de résistance : un fondant de bœuf avec clafouti de légumes parfumé au livarot est au menu. “La difficulté pour nous est de proposer un repas froid”, souligne Laurent David, du lycée hôtelier d’Hérouville-Saint-Clair. Mais peut-être plus que les mets les plus raffinés, l’atelier cidre et fromages est apprécié de tous.
Les éleveurs sont aussi de la partie. Le circuit traverse la stabulation et la salle de traite de l’exploitation de Jocelyne et Bernard Poulain et de Raymond Breton. Ces agriculteurs n’ont pas hésité à ouvrir les portes de leur ferme à 1500 personnes. “Nous n’avions pas peur. Nous souhaitons montrer notre quotidien, notre rapport aux animaux et notre authenticité. On ne fait pas de philosophie. C’est une entreprise. Nous sommes en travaux pour croître. Nous ne le cachons pas”, insiste Raymond Breton.
Des chemins à la salle de traite, les randonneurs apprécient. Prix, paysage, gastronomie : les avis sont élogieux. Marie-Thérèse et Michel sont des amateurs de randonnée. A 8 euros le parcours, ils ont trouvé leur compte ! Leur remarque : “pour venir à la Randodulait, il faut aimer les produits laitiers”. Le concept semble donc compris… Dans ces conditions, rendez-vous en 2009 en Seine-Maritime pour une troisième Randodulait.

V.M.

Des précurseurs

Parlons peu, parlons bien !

La FNPL a envoyé “un espion”. Jean-Marc Beche, chargé de mission communication a assisté à la manifestation. L’homme apprécie l’événement et aimerait le décliner sur d’autres régions. “C’est parfaitement adaptable ailleurs. On aime vraiment le concept. Il arrive à amener les gens à découvrir une ferme pendant 20 minutes alors que ce n’est pas l’attraction principale. Les portes ouvertes dans les fermes, c’est bien, mais de nombreuses personnes ne se déplacent pas juste pour une exploitation”. Quinze jours avant la manifestation, ce spécialiste est venu former les éleveurs. Ses consignes sont simples : “ne pas être trop technique ni trop long et parler du quotidien, même des choses banales”. Jean-Marc Beche a également apporté son œil de communicant pour introduire la visite de la ferme. “On a mis une photo  aérienne pour resituer le bâtiment au milieu de ses 80 hectares. Il faut montrer qu’il ne s’agit pas juste d’un bloc de béton”.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

Votre présence est un de leurs atouts !
CLIQUEZ ICI POUR PARTICIPER
"J'ai du mal à croire que demain, il n'y est plus que du lait étranger. Il faut arrêter de décourager les jeunes de s'installer et soutenir l'élevage français", clame Emmanuelle Leroux, jeune installée de 28 ans.
Emmanuelle Leroux, éternelle amoureuse de Normandes
Emmanuelle Leroux, fan de Normandes et nouvelle présidente de l'Association des éleveurs de la race, entend prêcher un vent de…
1er foyer de FCO8 et 816 foyers de FCO3 dans la Manche
Le 12 août 2025, le premier foyer de FCO8 a été confirmé dans la Manche dans un élevage laitier situé dans le centre manche, dans…
A la foire de Lessay 2025, les concours d'animaux en suspens
Alors que la Foire de Lessay arrive à grand pas, les interrogations portent sur le maintien des concours d'animaux organisés par…
Marcel Delaunay était "le roi de la logistique en manifestation."
Marcel Delaunay, un homme engagé pour le Pays d'Auge, dans le Calvados
Marcel Delaunay s'est éteint le 28 juillet 2025 à l'âge de 79 ans.
Lucie Lesieur, éleveuse de Salers et vice championne de France concours amateurs Boulerie Jump Le Mans 2025.
Lucie Lesieur, éleveuse de Salers, vice-championne de France en concours équin
Lucie Lesieur est éleveuse de Salers dans l'Orne en Normandie. En juillet 2025, elle a remporté le titre de vice championne de…
Publicité