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1956 - 2016 : Cerfrance Orne fête ses 60 ans

Le centre d’économie rurale de l’Orne, créé en 1956 et devenu depuis le Cerfrance Orne, a fêté à l’occasion de son assemblée générale, ses 60 ans le 17 mars dernier à Alençon devant 800 convives.

« Depuis 15 ans, on parle de crise mais je pense que nous ne sommes plus en crise. Nous sommes en mutation, une mutation profonde, plus particulièrement dans la gestion de nos exploitations agricoles ». Pour Didier Cousin, président du Cerfrance Orne, l’heure n’est pas aux palabres mais à l’adaptation à une nouvelle donne. L’association, qui a soufflé le 17 mars dernier au parc Anova d’Alençon les 60 bougies de son gâteau d’anniversaire, se revendique aujourd’hui comme « un partenaire de la performance des entreprises de notre département ». 

Suivez le cochon
Et Didier Cousin de qualifier l’année agricole 2016 de « compliquée quelle que soit la production. Pas de quantité, pas de qualité et pas de prix en céréales. Pas de prix non plus en productions animales même si on a assisté à un léger mieux en fin d’année. Les situations qui étaient fragiles se retrouvent en difficulté et pour les exploitations qui étaient plutôt bien portantes, il ne faudrait pas une seconde année de même mouture ».
Pour passer ce cap, de nombreux fournisseurs ont accepté de pallier un manque de trésorerie en proposant des paiements différés. Un différé qu’il faudra cependant assumer en 2017.  « C’est un peu mieux en lait, un peu mieux en céréales. Les plaines sont belles et, contrairement à 2016, nous avons eu un vrai hiver cette année avec de vraies gelées. Ça permet d’envisager les choses un peu plus sereinement », ose espérer Didier Cousin.
Mais au-delà, et même si ça passe en 2017, « avec une volatilité de plus en plus forte des prix agricoles, c’est une mutation de notre façon de faire qu’il faut adopter. Je pense à la production porcine. Quand il y a une bonne année, les producteurs savent qu’il faut en garder sous le coude pour disposer d’une avance de trésorerie dans les années difficiles. Ce qui se pratique en porcs depuis des années concerne désormais toutes les productions agricoles », estime Didier Cousin.

Un Cerfrance Orne en bonne santé
Dans cette conjoncture agricole plombée, la bonne santé financière du Cerfance Orne pourrait presque apparaitre comme une provocation. Mais son président assume. « Nous ne faisons pas du résultat pour faire du résultat mais du résultat pour réinvestir. Réinvestir dans la recherche & développement, réinvestir dans de nouveaux services pour accompagner encore mieux nos clients ». Dans cette stratégie d’entreprise, les collaborateurs ne sont pas oubliés et la sérénité semble retrouvée. Reste à préparer demain qui se conjuguera selon une assise pluridépartementale. Un chantier ouvert mais qui reste à achever.

Les chiffres clés 2016
- 14 M¤ de chiffre d’affaires pour 198 salariés.
- 2 612 adhérents sur le marché de l’agriculture et 915 adhérents sur le marché de l’artisanat, du commerce et des services (200 adhérents de plus qu’en 2015 soit + 6 %). 
- Trois réseaux d’affaires ornais intégrés : le Café des affaires à Flers, le Cèdre à Alençon et R2P à Mortagne-au-Perche. 
- 50 créateurs ou repreneurs d’entreprises accompagnés dans leurs démarches auprès des banques.
- 14 300 bulletins de salaire établis.
- 7 agences (Alençon, Argentan, Bellême, Domfront, l’Aigle, La Ferrière-aux-Etangs, Valframbert).

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