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Sicamon
25 bovins à commercialiser en plus par marché pour encore espérer

Forte baisse en 2008 par rapport en 2009 en ovin. Stabilité en bovin niveau volume mais retrait côté cours. Les comptes de la Sicamon sont à l’orange. La pérennité de la structure est conditionnée à une indispensable augmentation de l’activité estimée à vingt cinq bovins supplémentaires commercialisés par marché.

L’assemblée générale extraordinaire qui avait permis de confirmer la poursuite de l’activité de la Sicamon (décembre 2008) avait réuni plus de 300 aficionados des marchés au cadran. Jeudi dernier à Thiéville (14), pour une assemblée générale ordinaire, les rangs étaient beaucoup plus clairsemés.
Et pourtant, l’avenir des marchés organisés de Normandie (St-Pierre-sur-Dives-14, Soligny-la-Trappe-61 et Lieurey-27) est loin d’être assuré. Personne et surtout pas son président, l’ornais Jean-Michel Bréard, ne se voile la face. La phase 1 de la procédure d’alerte à d’ailleurs été déclenchée par le commissaire aux comptes qui craint le glissement “d’un déficit conjoncturel vers un déficit structurel.”

Une subvention FCO en 2009 qui sauve les meubles
Car à éplucher les comptes, force est de constater que ça clignote à l’orange ici et là. La baisse des produits atteint 11 000 e à cause d’une baisse de l’activité en volume et au niveau des cours. Le résultat d’exploitation ressort à - 48 894 e et le résultat net de l’exercice à - 14 481 e. Mais si le trou 2009 n’est pas abyssal, c’est qu’il a été largement compensé par une subvention de France Agrimer en réponse à la perte d’activité liée à la FCO. Cette subvention ne sera pas reconduite en 2010. Autre motif d’inquiétude, l’encours clients qui a également progressé avec notamment 14 000 e de créances douteuses qu’il a fallu provisionner. “nous sommes confrontés à une vraie difficulté d’équilibre financier et à un écrasement de la rentabilité de notre outil”, reconnaissent les dirigeants. Et plus moyen d’activer le levier “charges. Elles ont atteint un niveau incompressible”.


Indispensable augmentation de l’activité bovin
La cabane est-elle entrain de tomber définitivement sur le chien? Pas encore complètement. Reprenant son bâton de pèlerin, le conseiller général, Michel Bénard, va à nouveau frapper à la porte des trois départements concernés (Calvados, Orne et Eure). Celle du Conseil régional sera également sollicitée d’autant plus qu’il chapote le Lycée agricole voisin du Robillard. Des synergies entre l’établissement de formation et le marché sont peut-être à creuser. 
Mais l’énergie politique n’y suffira pas. Les collectivités territoriales, confrontées elles aussi à la rigueur, ne subventionneront plus à fonds perdus. La seule planche de salut, viable et durable, c’est la relance de l’activité par les volumes. Une relance qui ne passera pas par la catégorie “ovin” confrontée à une population vieillissante et qui ne se renouvelle pas. C’est donc du côté “bovin” que le ciel pourrait s’éclaircir. “25 bovins de plus commercialisés par marché”, estime Jean-Michel Bréard pour éviter que la mécanique ne se grippe définitivement. Un appel du pied a été lancé aux acheteurs des marchés de Livarot et l’Aigle. Les apporteurs, et donc les éleveurs, détiennent l’autre partie de la solution. Et les fidèles du cadran de dénoncer au passage le comportement “de ceux qui viennent uniquement chercher les cours ou qui n’apportent que les animaux qu’ils ne peuvent pas vendre ailleurs”. 

Le paiement comptant
A l’heure où la contractualisation est un sujet à la mode y compris dans la filière bovine, faut-il pour autant se passer d’un marché libre ? “Surtout pas”, répond-on du côté des acteurs de la Sicamon. “Non”, au nom de la liberté. “Non”, encore car le cadran, c’est aussi l’avantage d’être payé comptant. “Non”, enfin car le cadran est activateur de concurrence. “L’avenir de la Sicamon appartient à chacun d’entre nous”, a plaidé en conclusion son président. Et quelle que soit l’issue de cet épisode, il faut souligner l’engagement de Jean-Michel Bréard et de son équipe restreinte (d’élus et d’administratifs). Depuis deux ans et avec beaucoup d’abnégation, tout a été mis en œuvre pour réduire la voilure.
Il serait dommage de perdre une partie, gagnable, faute de joueurs.

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