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Normandie Lapin
5 % d’activité en plus

Avec 1 662 600 lapins commercialisés en 2010 pour un volume d’un peu plus de 400 t, l’activité de Normandie Lapin progresse de 5 % mais l’envolée du prix de l’aliment inquiète les adhérents de la coopérative.

Du côté de Normandie Lapin, on se félicite du dynamisme et du développement de SNV. Christophe Pajot, son directeur (ici au micro) aura apprécié.
Du côté de Normandie Lapin, on se félicite du dynamisme et du développement de SNV. Christophe Pajot, son directeur (ici au micro) aura apprécié.
© TG

En 2010, avec un coût de production de 1,620 e/kg vif et un prix de reprise de 1,794 e, le revenu par bande s’est affiché à 1 300 e. En 2011 et avec une hypothèse d’augmentation du prix de l’aliment de 25 e/t, le coût de production atteint 1,720 e/kg. Avec un prix de reprise à 1,844 e, le revenu par bande va tomber à 1 000 e. Pour la plupart des coopérateurs de Normandie Lapin, qui tenait vendredi dernier son assemblée générale à Bagnoles-de-l’Orne : “ça ne passe plus”. Et si Philippe Poret souligne les efforts consentis par l’acheteur SNV (Société Normande de Volaille) pour compenser à 75 % la hausse des coûts de production, le président de Normandie Lapin demande aux fabricants de travailler “sur des contrats ou autre chose” pour lisser les effets yoyo et disposer d’un peu plus de lisibilité. Pas de réponse de leur part si ce n’est que “les hausses du prix de l’aliment lapin ont été les plus tamponnées et les plus décalées dans le temps”. Une appréciation loin de faire l’unanimité du côté des producteurs. Représentant de la FDSEA de la Manche, Sébastien Amand n’a pas caché son exaspération face aux discours de certains fournisseurs pour qui la reconquête économique passe par une meilleure maîtrise technique dans les ateliers.

5,79 e dans les rayons
A l’instar des autres filières agricoles, la défense du revenu passe par un effort financier du consommateur. Mais, “à 5,79 e dans les linéaires cet hiver comme j’ai pu le constater, ce n’est pas acceptable, dénonce Jean-Pierre Cavelier, président du CLIP (Comité Lapin Interprofessionel pour la Promotion des Produits). Il y a toujours dans la filière un acteur prêt à casser les prix”. Acquiescement de Christophe Pajot en prise directe avec cette problématique d’élasticité des prix. Et le directeur de SNV de constater que “la filière lapin n’est pas mâture mais le consommateur n’achète que les promotions”. De l’achat spot qui dope les volumes mais atomise les prix. “Sur 10 jours chez Leclerc lors d’une campagne promotionnelle, on a vendu 80 000 lapins. Sans cette opération : 10 000”. Reste que si le consommateur achète un prix, il recherche aussi de l’innovation et de la praticité. La SNV le sait bien et pour y répondre a fait tomber dans son giron l’usine Volabraye (41). Un site qui peut intégrer le lapin notamment en le transformant en paupiettes, brochettes... “Une opportunité pour aller chercher de nouveaux marchés en RHD (Restauration Hors Domicile)”, considère Christophe Pajot. “Nous avons en face de nous un client qui a des projets, qui innove, qui se développe (...)”, s’est félicité Philippe Poret. Satisfecit également avec des côtelettes de lapin (fabriquées à partir du râble) qui débarquent ces jours en rayons ou bien encore une étiquette “Le Gaulois” relookée avec une dominante de vert. “Une démarche plus environnementale” de séduction du consommateur.

Démédicaliser les élevages
Autre démarche qui devrait plaire au consommateur mais aussi à terme contribuer aux économies de charges, la démédicalisation des élevages. Une réponse aussi à l’antibiorésistance. Les docteurs-vétérinaires conseils de Normandie Lapin planchent sur le sujet. Les premiers essais sont plutôt encourageants. “Ce n’est pas parce que l’on démédicalise dans l’aliment qu’il faut compenser hors aliment”. Une étude sur  3 ans fait état d’une baisse régulière des coûts curatifs: respectivement 124 e, 112 e et 107 e.
Dans le même esprit, les producteurs de lapins travaillent sur la gestion du risque sulfamides. Les objectifs ont été atteints en 2008 avec 1,2 % de résidus. Bémol en 2009 avec 2 %. La bataille continue donc avec un préalable : “oublier l’utopie que l’on trouvera de nouvelles molécules”. La médicalisation autrefois zootechnique glisse rapidement vers le traitement de l’individu malade. Avec des limites, les enjeux de santé publique auront toujours le dessus sur la santé de l’animal. Fut-il même un lapin atteint du VHD nouveau virus. Quatre nouveaux élevages ont été touchés en Normandie, 100 en France. On connaît cependant les règles élémentaires de prévention. Elles ont été rappelées au cours de cette assemblée générale. A appliquer quand on sait le coût de l’équarrissage qui va obéir à de nouvelles règles : 1,5 Me pour les ATM (Animaux Trouvés Morts). C’est 500 000 e de plus que le budget de promotion du lapin dans les médias.

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