Remplacements
588 salariés au service des agriculteurs
Remplacements
Prendre des congés ? Les agriculteurs y pensent de plus en plus et font appel à la FARM et ses 24 associations.

Rémy Villiers, “nous intervenons sur tous les domaines allant de la formation à la maladie en passant par les congés”.
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E.C.
“Aujourd’hui, les agriculteurs ont envie de souffler. Certains qui ne prenaient jamais de vacances ont, en 2006, levé le pied”. Rémy Villiers, responsable de la fédération des associations de remplacement de la Manche, lance un chiffre pour étayer ses propos, “27302 heures ont été enregistrées en remplacementglobal, contre environ 25 000 sur 2005”.
Depuis 33 ans
Créée voilà 33 ans, la Farm surfe sur la demande des éleveurs. Mais, cette structure départementale, c’est avant tout une aventure sur le terrain avec 24 associations, 3164 exploitations adhérentes, 588 agents, dont 36 en CDI et 3221 contrats d’assurance remplacement. Maladie/accident, maternité, paternité, formation et mandat, congés ou encore, depuis peu, complément de main d’oeuvre, elle décline toute la gamme dans les plus brefs délais. “Un agriculteur qui se casse la jambe le matin peut être remplacé pour la traite du soir. D’ailleurs, les remplacements concernent à 95% l’élevage laitier. Mais depuis quelques années, nous intervenons aussi sur le hors-sol (légumes notamment) ou encore, récemment, les éleveurs-entraîneurs de chevaux”. Rémy Villiers, lui, a pour objectif de faire vivre le réseau en étudiant tous les aspects sociaux, juridiques, informatiques ou fiscaux. “Il est important de former ou encore d’installer les associations ou de se tenir au courant des partenariats au niveau régional et national; en fait mon travail s’assimile à de la logistique”.Remplacement à l’heure
La Manche, troisième département de France pour son activité de remplacement emploie donc 588 salariés aux profils variés. “A noter que nous sommes encore un des seuls départements à faire du remplacement à l’heure. Quant aux salariés, cela va des “scolaires” (200) qui veulent se faire quelques euros aux employés en CDI avec des profils allant du BEPA à l’ingénieur. Nous avons aussi des exploitants possèdant une ferme ‘moyenne” qui peuvent faire quelques heures par semaine”.
Concrètement, pour se faire remplacer, l’adhérent doit payer une cotisation à une association, faire une demande au responsable du planning acquitter tout ou partie des frais de remplacement. L’association, elle, trouve la personne, fait une déclaration à la MSA, établit le contrat de travail, le rémunère et lui donne les fiches de travail. “Il est important que l’adhérent donne au salarié des consignes écrites tout en validant et signant sa fiche”. Quant à l’agent, il travaille sous la responsabilité de l’exploitant et lui rend compte, à la fin de la mission du déroulement de celle-ci.