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75 % des installations se réalisent en société dans l’Orne

Éric Fleury est responsable « Renouvellement des générations » chez les Jeunes agriculteurs depuis près de quatre ans. Il dresse le bilan du forum qui a eu lieu début décembre et revient sur les attentes des cédants et des repreneurs.

Éric Fleury, 30 ans, est installé depuis six ans à Silly-en-Gouffern. Il s’est associé en Gaec avec un tiers, hors cadre familial, après y avoir travaillé pendant trois ans. DR
Éric Fleury, 30 ans, est installé depuis six ans à Silly-en-Gouffern. Il s’est associé en Gaec avec un tiers, hors cadre familial, après y avoir travaillé pendant trois ans. DR
© JP

>> Comment s’est déroulé le forum Transmission, à Gacé, mardi 5 décembre ?
Une trentaine de personnes y ont participé, des exploitants en âge de partir à la retraite et d’autres qui le pourront dans cinq ou six ans. La MSA, qui a envoyé les invitations au forum, avait ciblé les personnes âgées de 56 ans et plus.
Différents interlocuteurs étaient présents : la Chambre a parlé des démarches à entreprendre quand on réfléchit sur sa cessation d’activité, notamment quand on n’a pas de successeur ; le CER a abordé le côté fiscal, l’évaluation des biens ; la MSA a, elle, expliqué les démarches à suivre pour obtenir des trimestres supplémentaires selon le nombre d’enfants, le service militaire. Elle est aussi revenue sur l’âge légal de départ, les points retraite.


>> Quelles questions reviennent le plus souvent ?
Nous avons insisté sur les baux, les droits de succession pour un jeune de la famille ou un tiers, les bâtis sur sol d’autrui et l’âge de départ.

>> La façon de transmettre a-t-elle évolué depuis quelques années ?
La mentalité des cédants a changé. Les agriculteurs sont plus ouverts. Nous voyons aussi des cas où des propriétaires de terres souhaitent que le repreneur se convertisse en bio. Les exploitants en conventionnel sont désormais moins fermés à cette idée. Cela concerne une ferme sur dix ou sur quinze dans le département.

>> Et le nombre d’installations dans l’Orne ?
On compte 68 installations en 2017, contre 69 l’année dernière. Le chiffre reste stable. Concernant les aides, l’enveloppe des prêts bonifiés, qui n’était pas utilisée, est passée en 4e modulation de DJA pour rendre le dispositif plus attractif. Dans l’Orne, les jeunes touchent en moyenne 19 000 € de dotation. C’est un peu plus que dans les autres départements normands, car nous comptons les zones défavorisées où une majoration existe. À l’inverse, la conjoncture laitière est un frein à l’installation.

>> Quel est le profil des repreneurs ?
Les jeunes s’installent en moyenne à 28 ans. De plus en plus de jeunes valident un BTS aujourd’hui. Ils sont davantage techniciens que manuels. Je trouve que cela n’évolue pas forcément dans le bon sens, je suis partisan de l’ancienne école avec beaucoup de pratique.
En 2016, 75 % des installations se réalisent en société. Dont beaucoup produisent du lait. Les jeunes veulent avoir un week-end sur deux, des vacances, une vie de famille. Sur la même année, 33 % des repreneurs n’étaient pas issus du milieu agricole, et 35 % des reprises ont eu lieu hors cadre familial. J’insiste sur l’utilité du contrat de parrainage : il permet de travailler, pendant trois à douze mois, avec le futur associé, le cédant joue le rôle de tuteur. Cela permet de s’assurer que la reprise se passera bien, pour tout le monde. La Région finance le salaire du jeune.

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