PlanET Biogaz France
80 pré-études en Bretagne et Normandie et plus si affinités
PlanET Biogaz France
PlanET Biogaz France est la filiale française d’un savoir-faire allemand. Elle a posé ses valises le 28 décembre dernier à Fougères (35). Rencontre avec ses deux jeunes chefs de projet, François Duriez et Timothée Bellet,

Dietrich Prenger Berninghoff (gérant), François Duriez et Timothée Bellet (chefs de projet) de PlanET Biogaz France : “le modèle allemand fonctionnant à 100 % avec de l’ensilage de maïs n’est pas transposable en France”.
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TG
Comment est née PlanET Biogaz France et pourquoi ce choix de Fougères ?
Timothée Bellet. J’ai réalisé mon stage de fin d’études dans cette entreprise en Allemagne. C’est ainsi qu’est née l’opportunité de créer une filiale en France. Quant au choix de Fougères (proche de l’A84), nous avons ciblé une zone d’élevage à gros potentiel, à savoir le Grand Ouest, tout en gardant la proximité d’une zone de grandes cultures comme le Bassin Parisien.
Pourquoi dénombre-t-on plus de 3 500 agriculteurs biométhanisateurs en Allemagne alors qu’on les compte sur les doigts de la main en France ?
Timothée Bellet. Il s’agit d’une simple histoire de tarif. Ce n’est que depuis l’arrêté de juillet 2006 qui multiplie en France par deux le tarif de rachat de l’électricité pour le porter à 11 ct/k Wh que la biométhanisation est devenue économiquement envisageable dans notre pays. Cela d’autant plus si on valorise la chaleur produite (jusqu’à
+ 3 ct/k Wh).
La biométhanisation est-elle aujourd’hui une technologie aboutie ?
Timothée Bellet. Oui mais avec des systèmes qui évoluent et qui continueront à évoluer.
Où en est concrètement votre société dans l’avancement d’éventuels projets ?
François Duriez. A ce jour, 80 pré-études ont été réalisées principalement en Bretagne et Normandie. Elles concernent tout type de production : vaches laitières, porcs, volailles et même céréales.
Sur ces dossiers, deux sont au stade de l’étude de faisabilité : une en porc en Seine-Maritime et une en vaches laitières dans le Calvados.
L’aboutissement de tels projets semble long ?
François Duriez. Il faut se donner le temps de la réflexion car beaucoup de questions économiques et techniques se posent. Quels types de substrats utiliser pour quelle puissance ? Comment optimiser la chaleur produite ? Quel type d’investissement et comment l’articuler avec l’existant ? A quelles subventions puis-je prétendre ? Il faut ensuite définir les charges fixes et variables pour calculer le résultat final. Beaucoup de variantes entrent en ligne de compte sans oublier, qu’en France, nous ne disposons pas du recul nécessaire.
Aujourd’hui, PlanET Biogaz France n’est qu’un bureau d’études ?
François Duriez. Oui mais nous allons devenir progressivement un constructeur. D’une part par le biais de notre maison mère basée en Allemagne et qui fabrique depuis longtemps un grand nombre de composants. D’autre part en associant des entreprises locales que nous sélectionnerons sur leur savoir-faire pour la réalisation par exemple des terrassements ou des fosses. Nous allons donc nous structurer au fur et à mesure de l’avancement de nos projets.
Le modèle de biométhanisation à l’Allemande est-il transposable en France ?
François Duriez. Certainement pas en ce qui concerne une utilisation à 100 % du maïs. Ce frein psychologique n’est pas près d’être levé.
Propos recueillis par Th. GuillemotContact
La maison mère allemande PlanET a été créée en 1998. Elle compte plus d’une centaine de références en
Allemagne, au Benelux, au Canada et au Japon. Pour en savoir plus :
PlanET Biogaz France
12, bis rue Kléber
35300 Fougères
Tél. 02 99 94 14 50.
Fax. 02 99 94 82 71
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