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Abattoir de Vire
Abattoir de Vire : ce n’est pas fini !

Le 4 novembre dernier, le tribunal de commerce de Condé-sur-Noireau (14) a tranché en faveur de Soprolec, entreprise spécialisée dans l’électronique basée à Ger (50). Mais des recours pourraient être déposés par l’autre candidat, « la cheville Saint-Loise » ou par la communauté de communes de Vire

L’abattoir de Vire continue de faire parler. De nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer la décision du tribunal de commerce de Condé-sur-Noireau. Elus locaux, artisans bouchers et syndicalisme agricole s’insurgent. Dans notre édition du 6 novembre, nous  évoquions la possibilité de recours prévue par la loi.



10 jours pour réagir
Candidat débouté, le gérant de la Cheville Saint-Loise confirme cette éventualité. Pascal Lecomte : “Nous voulons déposer un recours. Nous allons donc consulter un cabinet d’avocats spécialisés pour préciser nos possibilités et nos droits. J’ai reçu la lettre recommandée du tribunal, vendredi dernier. J’ai donc jusqu’au 17 novembre pour réagir”. Si la Cheville Saint-Loise regrette l’ordonnance du juge, l’entreprise reste prudente sur son éventuel recours. “Nous n’entamerons pas une procédure vouée à l’échec. Mais nous observerons toutes les possibilités avec les personnes compétentes. J’aurais parfaitement compris qu’une autre entreprise de viande reprenne l’abattoir. Là, il s’agit d’une entreprise d’électronique. C’est une honte. Je suis déçu. Veut-on donner la viande aux Brésiliens ? Y-a-t-il une réelle volonté politique de développement économique ou de développement agricole ?” regrette Pascal Lecomte.
Patrice Lepainteur, président de la FDSEA 14, suit le dossier depuis la fermeture de l’abattoir en septembre. Le syndicaliste continue de plaider la cause de l’abattoir auprès des élus. “Avec la FRSEA de Basse-Normandie, nous avons toujours la même position : l’abattoir de Vire doit rester un abattoir. Vendredi soir, les élus du pays Virois se sont réunis pour parler du Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT). Nous vivons dans un territoire bocager à vocation agricole. Dans ce contexte, le SCOT insiste sur le développement d’outils agroalimentaires. Mais, il faudrait peut-être mettre en adéquation nos décisions et nos actes”.

Une réaction
des éco-contractants

Les propos du président de la Fdsea semblent trouver un écho favorable auprès de certains élus. Marc Andreu-Sabater, conseiller général et Annie Bihel, conseillère régionale, ont ainsi adressé une lettre à la communauté de communes. “Nous lui demandons ensemble de faire appel. Nous avons un porteur de projet sérieux pour l’abattoir. Nous devons aller jusqu’au bout des démarches en gardant la possibilité d’accueillir Soprolec sur un autre site”, explique Marc Andreu-Sabater. Reste à savoir si la communauté de communes a la possibilité de déposer un recours. “Nous avons sollicité les conseils d’un avocat. La loi stipule que les éco-contractants peuvent contester la position du tribunal. Les éco-contractants sont les bailleurs, les créditeurs, ou les fournisseurs de bien et service. La communauté de communes a notamment mis un terrain à disposition. Si c’est possible, j’espère que tous les élus se mobiliseront pour aller au bout des démarches prévues par la loi”. L’outil a fermé ses portes en septembre 2007. Cependant, la saga de l’abattoir de Vire ne semble donc pas terminée. A suivre dans les prochains numéros de Reussir l’agriculteur normand.

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