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Daniel Epron, président du Crédit Agricole Normandie
Accompagner l’agriculture régionale dans sa mutation

Daniel EPRON a été élu le 29 mars 2006 président de la Caisse régionale du Crédit Agricole Normandie. A ses côtés, trois vice-présidents : Yves-Marie Connefroy, Jean-Luc Duheron et Bernard Hulin.

Daniel Epron conserve la présidence de la Chambre régionale d'Agriculture et se déclare candidat à un troisième mandat.
Daniel Epron conserve la présidence de la Chambre régionale d'Agriculture et se déclare candidat à un troisième mandat.
© Bertrand de La Sayette
Qu’est-ce qui vous a poussé à être candidat à la présidence du Crédit Agricole Normandie ?

C’est un long parcours. Dans un premier temps, la volonté de construire une entreprise de taille régionale pour répondre aux attentes de ses clients et au développement des entreprises de la région. Enfin et surtout parce que j’ai été sollicité par bon nombre d’administrateurs pour me porter à ce poste.

Une semaine après votre élection, quelle est votre priorité sur un plan agricole ?

A l’échelon hexagonal, le Crédit Agricole Normandie est la 3e caisse régionale au niveau de l’agriculture. Ma priorité est de maintenir cet état. Notre essence agricole, avec 80 % de part de marché, est intacte. Pas question de lever la garde sur ce dossier, nous continuons et continuerons de nous donner les moyens d’accompagnement de l’agriculture dans les mutations qui l’attendent.

Justement, d’un côté une banque qui affiche une bonne santé financière. De l’autre, une agriculture qui peine. Comment dans ces conditions défendre les valeurs mutualistes ?

Il ne faut pas tout mélanger. L’agriculture pèse 18 % de notre activité. Cela signifie que 82 % proviennent d’autres secteurs d’activité. Cette bonne santé financière est peut-être le reflet d’une économie régionale qui ne va pas si mal que cela. Il y a de la collecte, des placements et de l’investissement qui nous permettent d’accompagner d’autres secteurs, comme l’agriculture, qui vivent des moments difficiles.

La présidence de la Banque Verte est-elle compatible avec celle de la Chambre régionale d’Agriculture ?

Je considère que cette compatibilité est évidente et utile. Un président, quel qu’il soit, délègue à un directeur le pouvoir de gérer l’entreprise mais n’est en aucun cas le technicien. On attend de lui d’avoir une vision prospective, des connaissances, un réseau d’informations, une capacité à fédérer et à décider (...). A ces fins, il faut avoir des responsabilités au delà de l’entreprise en question. Preuve en est, le conseil d’administration du Crédit Agricole par définition se veut être ouvert à l’ensemble des acteurs économiques et socio-professionnels. Pourquoi ainsi faudrait-il se couper d’éléments de compétences, de réseau, une fois qu’on arrive à la présidence de la caisse régionale ?

Finir le mandat à la Cran est une chose, mais solliciterez vous un 3e mandat ?

A l’heure où je vous parle, oui ! Je serai candidat à un 3e mandat.

Pourquoi ?

Parce que l’agriculture va vivre une mutation extrêmement importante et que je ne peux pas lâcher le dossier à un moment aussi difficile. Je pourrais me satisfaire de la présidence du Crédit Agricole, mais j’ai une éducation et des convictions syndicales. Mon devoir me dit de me repositionner pour un 3e mandat. Les prochaines années seront déterminantes pour l’avenir de l’agriculture normande. Je ne me vois pas abandonner le pont dans ces moments là.

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