Aller au contenu principal

Adopter une stratégie face à une volatilité permanente

Le réseau Mes M@rchés fait de la formation sur la thématique de la commercialisation et de la gestion des risques sur les marchés des grandes cultures depuis plus de 10 ans. Xavier Goutte, de la Chambre d’agriculture, anime les groupes ornais. L’objectif est de vulgariser le sujet à toute personne non initiée.

© VM

Quelles sont les compétences nécessaires pour adhérer à “mes M@rchés” et qui peut y prétendre ?
Il y a deux niveaux de service. Le service, qui fournit des bulletins d’informations aux vendeurs et aux acheteurs, est accessible à tous les agriculteurs.
En revanche, pour recevoir des bulletins dits de conseil et intégrer des groupes, il est vivement conseillé de se former aux techniques de commercialisation. La Chambre d’agriculture en dispense. Mais, d’autres organismes en proposent également. Cette formation, de 2-3 ou 4 jours, permet aussi d’ouvrir un compte marchés à terme.

Dans l’Orne, avec combien d’agriculteurs travaillez-vous sur les marchés à terme ?
J’accompagne une quarantaine d’agriculteurs. D’autres exploitants sont aussi accompagnés par divers organismes qui proposent des prestations similaires. Cette technique de commercialisation n’est plus anecdotique.

Est-ce chronophage ? Combien de temps doit y consacrer un agriculteur pour tirer un intérêt à commercialiser sur les marchés à terme ?
Non, ce n’est pas chronophage. Une personne qui s’intéresse à la commercialisation y consacre déjà 15 à 30 minutes par semaine. De nombreux agriculteurs sont  attentifs aux cours, vu leur importance aujourd’hui. Ensuite, les membres du groupe “mes m@rchés” se réunissent 6 demi-journées par an. Ils profitent de ce moment pour trancher et acter leur stratégie de commercialisation. 

La réflexion en groupe influence-t-elle les stratégies de commercialisation des agriculteurs ?
Oui. Chacun observe la stratégie du voisin. Tout le monde présente sa commercialisation. On se connaît bien, on relativise, on conseille. C’est une démarche assez stimulante intellectuellement. 

La bourse véhicule une image de grande volatilité. Pourquoi l’utilisation de votre outil permet-elle aux exploitants de se sécuriser ?
La volatilité est subie de marnière permanente. Il n’existe plus de protection des marchés. Par définition, les prix sont volatils. Il ne faut pas confondre l’endroit où on vend (coopérative, négociant) et le fait de se protéger du risque prix. On limite ce risque en se fixant un objectif de prix de vente ou d’achat. 

Pour aller sur les marchés à terme, il faut assimiler le jargon technique. Qu’est-ce qu’un “put” et un “call” ?
Les “put” et les “call” sont des options. Il s’agit de contrats, qui s’assimilent à des contrats d’assurance. Un “call” est une protection contre le risque de hausse. Le “put” est un contrat qui assure le risque de “baisse”. On dépense donc une certaine somme pour être sûr de se protéger du risque. Un “call” est un élément utilisé par un vendeur quand il a peur d’avoir vendu trop tôt.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SM CAEN - PARIS FC
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Deuxième en partant de la droite, Philippe Denis a reçu dans sa ferme un parterre de responsables, dont Arnaud Rousseau (deuxième en partant de la gauche).
Tuberculose : Arnaud Rousseau à l'écoute des éleveurs
À l'occasion de sa visite dans l'Orne, Arnaud Rousseau s'est rendu à Landigou, sur l'exploitation de Philippe Denis, dont le…
Valentine Amette, 22 ans, céréalière, s'est lancée dans son projet de meunerie. La Farine de Valentine est disponible à la boulangerie de Pont-d'Ouilly, de Fresné-la-Mère ou encore chez elle, à Bazoches-au-Houlme, les premiers lundis du mois, de 9 h à 12 h.
Valentine Amette, agricultrice au champ et au moulin
Nous l'avions rencontré en fin d'année dernière, alors qu'elle se présentait au concours Miss agricole 2024. Alors aux champs,…
Toutes les animations sont gratuites (sauf la restauration et le baptême en hélicoptère).
Des bonshommes de paille débarquent dans la Manche
À la veille des moissons, les Jeunes agriculteurs ont monté des bonshommes de paille un peu partout dans la Manche. Un bon moyen…
Cette baisse des volumes a été annoncée alors même que "nous sortons d'une période compliquée", dénonce Yohann Serreau, président de l'OPNC (570 producteurs, 422 ml de lait).
Lactalis confirme la baisse de ses volumes
À l'assemblée générale de l'OPNC (Organisation de Producteurs Normandie Centre), organisée à Sées, dans l'Orne, en juin 2024 et…
"Transmission-installation, que peut-on faire de plus ?" Tel était le thème de la table ronde à laquelle participaient Clotilde Eudier (vice-présidente de la Région Normandie), Emmanuel Hyest (président de la Safer de Normandie), Anne-Marie Denis (présidente de la FRSEA Normandie), Emmanuel Roch (président de JA Normandie), Guillaume Larchevêque (Chambre d'agriculture Normandie) et Bruno du Mesnildot (Propriété privée 50).
Safer et installation : faire plus grâce à une volonté commune
"Nous avons toute une génération de jeunes à installer. On doit et on peut certainement faire mieux sous condition d'une volonté…
Publicité