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Affaire Lactalis : les producteurs laitiers ne paieront pas la facture de la crise sanitaire

Suite à leur rencontre avec Emmanuel Besnier, PDG de Lactalis, la FNSEA, JA et la FNPL ont obtenu des engagements de la part du dirigeant. Les producteurs, dont la responsabilité a été écartée, ne seront pas victimes de cette crise sanitaire, la collecte sera maintenue et les prix ne seront pas dévalorisés.

À la suite des aveux de plusieurs distributeurs sur le non-retrait de la vente de produits infantiles « suspects », issu du groupe Lactalis, le gouvernement a repris la main le 11 janvier. Il a annoncé 2 500 contrôles supplémentaires par la DGCCRF1 et « un contrôle électronique systématique » en caisse pour « garantir qu'aucune boîte de produits infantiles » ne soit vendue à l'avenir.
À la suite des aveux de plusieurs distributeurs sur le non-retrait de la vente de produits infantiles « suspects », issu du groupe Lactalis, le gouvernement a repris la main le 11 janvier. Il a annoncé 2 500 contrôles supplémentaires par la DGCCRF1 et « un contrôle électronique systématique » en caisse pour « garantir qu'aucune boîte de produits infantiles » ne soit vendue à l'avenir.
© VG

« Lors de notre réunion de travail avec le PDG de Lactalis, il nous a garanti que les éleveurs n’étaient pas responsables dans cette affaire. Nous avons aussi obtenu de sa part trois engagements importants pour les producteurs », a déclaré Christiane Lambert le 16 janvier à l’occasion d’un déplacement au Sival, au lendemain de son rendez-vous avec Emmanuel Besnier, PDG de Lactalis. Le lundi 15 janvier, le dirigeant a en effet rencontré en personne Christiane Lambert (présidente de la FNSEA), Jérémy Decerle (président des JA) et Thierry Roquefeuil (président de la FNPL) pour répondre à leur demande d’explications. Suite à la crise sanitaire, due à une contamination à la salmonelle de lait infantile produit dans l’usine de Craon, la FNSEA, JA et la FNPL avaient formulé le souhait d’obtenir des éclaircissements de la part du groupe. Le PDG leur a ainsi assuré que la responsabilité des 600 producteurs livreurs de Lactalis, n’était pas engagée. Ils sont donc mis totalement hors de cause dans la contamination. Pour la FNSEA, JA et la FNPL cette crise, qui risque d’entacher la bonne image des produits alimentaires français, ne doit pas retomber sur les producteurs de lait. Ces derniers ne doivent pas payer la facture de la crise.Le site de Craon sera remis en fonction après décontamination Emmanuel Besnier s’est ainsi engagé à maintenir la collecte de lait, en dépit de l’arrêt d’activité temporaire du site de Craon. Christiane Lambert a indiqué que le PDG de Lactalis avait également garanti aux trois organisations, que cet accident n’aurait pas d’incidence sur les prix payés aux 10 000 producteurs de Lactalis.
Emmanuel Besnier a aussi assuré aux organisations que tout était mis en œuvre pour mettre en lumière les défaillances et y remédier. De plus, le site de Craon qui est pour le moment à l’arrêt, sera remis en fonction une fois la source de contamination identifiée et les usines décontaminées et modernisées. Lactalis a ainsi prévu des investissements pour assurer la sécurité sanitaire de son outil de production. Pour les trois organisations, l’acceptation de ce dialogue franc et direct est le signe de la volonté d’Emmanuel Besnier de « rompre avec la culture du secret ». Ils estiment qu’il est indispensable que le premier groupe laitier français réponde aux inquiétudes des parents victimes, des citoyens, des fournisseurs et des producteurs. Les syndicats resteront vigilants quant au respect des engagements pris le 15 janvier. Christiane Lambert a ainsi affirmé, que des rencontres se feront régulièrement avec les dirigeants de Lactalis pour suivre l’évolution de la gestion de crise.

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