Aller au contenu principal

AG de la FDSEA : pas de jauge dans les débats

L’assemblée générale de la FDSEA s’est tenue jeudi dernier à St-Lô. Pour la der de Sébastien Amand à la présidence de la structure, la jauge a limité le nombre de participants, mais certainement pas celui du débat d’idées.

FDSEA 50 - AG 2021
« Quels sont les conseils d’administration de coopératives qui défendent la prise en compte des coûts de production dans l’élaboration du prix du lait payé au producteur ? », s’interroge Sébastien Amand.
© DR

« La victoire est collective, mais les emmerdements ce n’est que pour le président ». Pour sa dernière prise de parole en tant que président de la FDSEA, Sébastien Amand n’a pas usé de la langue de bois. Il a ciblé les points de vigilance prioritaires sur lesquels « le futur président devra veiller au grain. Sur le dossier lait, on n’en a pas fini avec le Lilano ». En d’autres termes, l’élaboration de la grille interprofessionnelle doit permettre de garder une certaine autonomie, a plaidé celui qui a exercé le pouvoir pendant 8 ans. Et de conclure avant de tirer sa révérence : « on ne nait pas président, on le devient (...). La démocratie participative a un peu ses limites ».

Un impact confinement

Auparavant, participants et élus sont revenus sur une année syndicale plombée par la crise sanitaire. Le confinement a fortement perturbé l’intronisation des nouveaux administrateurs et le travail terrain de conquête de nouveaux adhérents. « Le SMS, c’est bien, mais quand on ne se voit pas physiquement, ce n’est pas la même chose ». La sortie de crise permettra de se remettre à l’ouvrage, estime Jean-Hugues Lorault, son secrétaire général. Parallèlement et en termes de services, l’activité conseil environnement et juridique a également été impactée par la Covid. Il n’y a pas le feu au lac, mais le modèle économique de la structure doit s’adapter aux nouvelles donnes et faire preuve d’innovation. Toutes les pistes sont à explorer comme le projet de fusion avec AS 35.
Au niveau des productions agricoles, Sébastien Amand a invité chacun « à mettre le fer au feu sur les charges » d’autant plus que la loi Egalim n’a pas apporté toute satisfaction et que la grande distribution est moins véloce sur Egalim 2. Relevant « qu’autour de nous, ça beurre parfois épais », citant par exemple les produits vétérinaires ou bien encore le secteur de l’insémination, il a évoqué l’envolée du prix des matières premières. « On se prend 100 e/t de soja sur 6 mois ce qui correspond à 15 e/1 000 l». Une réalité à porter en meute dans les assemblées générales des coopératives et des OP (Organisation de Producteurs).

En veille sur la métha

Autre sujet de discussion, la méthanisation, dont les grosses structures peuvent faire peur, car elles constituent une concurrence potentielle fourragère sur le maïs et l’herbe. « Elle a besoin aussi d’effluents d’élevage », a pondéré Hervé Marie en bon trésorier. Enfin, la relation avec la Chambre d’Aagriculture a également nourri le débat. A ceux qui y perdraient leur latin, Pascal Férey et Sébastien Amand ont apporté une explication de texte quasi identique. « Il ne faut pas se tromper de débat. Président de Chambre et président de FDSEA, qui ont travaillé dans un cadre général validé par une élection, doivent œuvrer main dans la main. Nous sommes dans la co-construction. Pour faire du syndicalisme, il faut un argumentaire technique. Entre les deux structures, ça monte et ça descend les marches sans difficulté, mais aussi sans ambiguïté ». Fin de citation.

Elections régionales : ça couine un peu
A quelques semaines des échéances électorales territoriales, le sujet s’est invité au tour de table. Sébastien Amand et Hervé Marie sont candidats, « pas sur le même canton, ouf », et porteront en cas de victoire les problématiques agricoles au niveau du département. Rien à redire.
A contrario, ça couine un peu au niveau des régionales avec la présence de Stéphanie Maubé (la bergère devenue maire de Lessay) sur la liste « Vivre la Normandie » portée par le président sortant, Hervé Morin. Pour Thierry Chasles et François Rihouet, ce sera « niet ». Thierry Hulmer est plus pondéré : « il faut faire attention. Depuis six ans, la Région a correctement accompagné l’agriculture. Clotilde Eudier a par exemple été une alliée de poids ». Verdict derrière l’isoloir et dans les urnes.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

Votre présence est un de leurs atouts !
CLIQUEZ ICI POUR PARTICIPER
La FCO-3 a été confirmée sur les 13 cas identifiés dans la Manche, 26 nouvelles suspicions
Au 21 juillet 2025, ce sont 13 cas de FCO-3 qui ont été confirmés dans la Manche en production ovine comme bovine. Et 26…
1er foyer de FCO8 et 816 foyers de FCO3 dans la Manche
Le 12 août 2025, le premier foyer de FCO8 a été confirmé dans la Manche dans un élevage laitier situé dans le centre manche, dans…
Du 18 au 24 août, onze équipes s'affronteront lors d'épreuves diverses comme les parcours routiers, le débardage, le labour ou encore la traction.
La route des chevaux de trait en Suisse Normande
Du 19 au 24 août 2025 aura lieu un événement majeur de la filière équine : "La route en Suisse Normande" dans la commune de…
A la foire de Lessay 2025, les concours d'animaux en suspens
Alors que la Foire de Lessay arrive à grand pas, les interrogations portent sur le maintien des concours d'animaux organisés par…
En raison de la FCO, les concours d'animaux s'annulent dans la Manche
Le nombre de foyers a FCO ne cesse d'évoluer. En moins de deux semaines, ce sont 141 cas confirmés et 200 suspicions dans la…
Publicité