Aller au contenu principal

VIDEO. Anne Jeanne (secrétaire générale de la FDSEA 50 ) : mon engagement est pour les jeunes

Depuis le 17 mars dernier, Anne Jeanne est la nouvelle secrétaire générale de la FDSEA de la Manche. Elle succède à Jean-Michel Hamel et Hervé Marie. Depuis, elle a déjà à son actif la logistique d’une manifestation et la participation au congrès national.

© SB


llll Si Anne Jeanne est née à Melun, ses attaches familiales sont plutôt à Nehou, la terre de ses grands-parents, la terre qui lui rappelle ses racines. «Notre repère à tous en quelque sorte.  Le fil conducteur de notre vie,» confie-t-elle, en faisant écho à ses frères et sœurs. Et c’est à quelques kilomètres, à l’autre bout de la commune, qu’elle s’est installée avec son mari rencontré il y a trente ans, Dominique. Désormais, ils sont dans la maison où il est né !

Gaec entre époux
Fille de militaire et d’enseignante, elle décroche son bac scientifique en région parisienne dans une école militaire, la Maison des Ailes près de Melun. Mais elle veut rejoindre sa Normandie pour suivre des études d’histoire notamment à Caen. Maman de deux garçons, elle a repris des études agricoles pour pouvoir s’installer en « Gaec entre époux » fin des années 90, et « avoir une vie de famille ». Un choix qu’elle ne regrette pas. « Mais on n’avait pas prévu devoir subir de telles crises, » déplore-t-elle.  Installée en polyculture élevage (80 vaches laitières, 142 ha, viande, légumes), Anne s’est investie dans le monde associatif. Et de par son métier, elle a participé à quelques réunions, notamment aux assemblées générales de la FDSEA. « J’ai trouvé un endroit où on pouvait parler, s’exprimer, participer, » se rappelle-t-elle. Pour mener les combats, « on est plus fort à plusieurs que tout seul, » assure-t-elle. Et dès le départ, son combat se tournait en direction des jeunes. « Il faut faire quelque chose pour que l’agriculture continue d’exister. Mon engagement est pour les jeunes, » insiste Anne, maman de deux garçons, qui devait voir son plus jeune fils devenir agriculteur. Sa disparation en 2015 n’a pas changé son combat surtout avec la crise que les exploitants vivent ces derniers mois. « On a tous minimisé nos charges. Aujourd’hui, on doit regarder celles qui nous incombent : EDF, fournisseur aliment, vétérinaire, laiteries, taxes foncières… »

Plus fort à plusieurs
Et c’est d’ailleurs en pilotant le groupe charges de la FDSEA qu’elle s’est investie dans le syndicat pour tenter de faire bouger les lignes. « On a une taxe sur notre outil de travail, la terre alors qu’on ne taxe pas un robot ! C’est injuste, » s’insurge-t-elle.
Avec la casquette de secrétaire générale, elle compte poursuivre son combat. « On est tous dans la difficulté. Toutes les exploitations font le même constat. Aujourd’hui, on doit pouvoir mettre en place un système d’aide de médiateur notamment avec les banques. On travaille pour mettre la pression auprès des fournisseurs, » indique l’agricultrice. Et la semaine dernière, lors de sa première prise de parole sur le site de Lactalis à Sainte-Cécile, elle a dénoncé fermement l’attitude de l’industriel laitier, « faisant beaucoup d’argent sur nous ».
Combative, Anne Jeanne sait qu’elle peut compter sur l’équipe de la FDSEA. « Nous avons une bonne cohésion de groupe, » assure-t-elle, un groupe qui sait être solidaire. « On se connaît, on sait comment chacun fonctionne. C’est comme cela qu’on peut faire avancer les choses, » conclut-elle.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SM CAEN - PARIS FC
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Deuxième en partant de la droite, Philippe Denis a reçu dans sa ferme un parterre de responsables, dont Arnaud Rousseau (deuxième en partant de la gauche).
Tuberculose : Arnaud Rousseau à l'écoute des éleveurs
À l'occasion de sa visite dans l'Orne, Arnaud Rousseau s'est rendu à Landigou, sur l'exploitation de Philippe Denis, dont le…
Valentine Amette, 22 ans, céréalière, s'est lancée dans son projet de meunerie. La Farine de Valentine est disponible à la boulangerie de Pont-d'Ouilly, de Fresné-la-Mère ou encore chez elle, à Bazoches-au-Houlme, les premiers lundis du mois, de 9 h à 12 h.
Valentine Amette, agricultrice au champ et au moulin
Nous l'avions rencontré en fin d'année dernière, alors qu'elle se présentait au concours Miss agricole 2024. Alors aux champs,…
Toutes les animations sont gratuites (sauf la restauration et le baptême en hélicoptère).
Des bonshommes de paille débarquent dans la Manche
À la veille des moissons, les Jeunes agriculteurs ont monté des bonshommes de paille un peu partout dans la Manche. Un bon moyen…
Cette baisse des volumes a été annoncée alors même que "nous sortons d'une période compliquée", dénonce Yohann Serreau, président de l'OPNC (570 producteurs, 422 ml de lait).
Lactalis confirme la baisse de ses volumes
À l'assemblée générale de l'OPNC (Organisation de Producteurs Normandie Centre), organisée à Sées, dans l'Orne, en juin 2024 et…
"Transmission-installation, que peut-on faire de plus ?" Tel était le thème de la table ronde à laquelle participaient Clotilde Eudier (vice-présidente de la Région Normandie), Emmanuel Hyest (président de la Safer de Normandie), Anne-Marie Denis (présidente de la FRSEA Normandie), Emmanuel Roch (président de JA Normandie), Guillaume Larchevêque (Chambre d'agriculture Normandie) et Bruno du Mesnildot (Propriété privée 50).
Safer et installation : faire plus grâce à une volonté commune
"Nous avons toute une génération de jeunes à installer. On doit et on peut certainement faire mieux sous condition d'une volonté…
Publicité