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Apporter sa contribution aux Etats généraux

La section lait de la FNSEA de la Manche veut apporter sa contribution aux Etats généraux de l’alimentation. Les adhérents sont appelés à se connecter et exprimer leurs attentes.

© SB

La section lait ne chôme pas ! Les sujets sont nombreux et les échanges sont fructueux.
En début de séance, les adhérents font toujours le tour du contexte du marché international, européen et français. Selon les chiffres FranceAgriMer  le prix standard (38g/l MG et 32 g/l MP) s’établit à 325 €/1 000 l en juin selon l’enquête mensuelle. « Certes, les prix sont meilleurs que l’année dernière » reconnaît Ludovic Blin, président de la section lait.
Pour autant, la situation est loin d’être sereine. « Ce n’est pas suffisant pour remettre les trésoreries à flot. Il faut que les prix se tiennent et soient revalorisés pour redonner de la confiance aux producteurs. Aujourd’hui, nous avons des éleveurs qui sont résignés parce que la rémunération reste insuffisante » assure le responsable syndical.
Et quand il évoque le montant des revenus déclarés pour l’exercice précédent à hauteur de 350 €/mois pour près d’un agriculteur sur deux, un des adhérents s’interroge. « C’est le Smic de quel pays ? Est-on des producteurs détachés ? »

Peser sur la main-d’œuvre
Le prix du lait reste un sujet clé des Etats généraux de l’Alimentation, tout comme la répartition de la valeur ajoutée, le thème d’un des deux chantiers.
Le second concerne l’alimentation saine, sûre, durable et accessible à tous. « On a eu la loi Sapin II qui n’est pas respectée », rappelle Ludovic Blin. Si la section régionale va participer aux ETA, la section départementale va le faire également.
Dans un premier temps, chaque adhérent, chaque éleveur est invité à se connecter à se prononcer sur des éléments ou à en formuler d’autres. Anne Jeanne, secrétaire générale, encourage ses collègues. « Il faut qu’on y prenne part », souligne-t-elle. Du côté de la FNPL, l’espoir repose sur la création d’un indicateur de valeurs du marché français. Elle veut réagir sur le sujet «  comment rémunérer plus équitablement les producteurs ». Au niveau de la Manche, les contributions porteraient sur les énergies renouvelables et la main d’œuvre.  « Le facteur limitant sur nos exploitations, c’est le travail. Or, il n’y a pas d’embauche même si nous sommes submergés de travail » constate un adhérent. Pourtant, les éleveurs manchois s’accordent à dire que « l’embauche d’un salarié est une plus-value pour l’exploitation ».

La marque des éleveurs
La section lait s’est clôturée autour de la brique de lait, Cœur de Normandy. Une brique qui contient un lait produit, transformé et conditionné en Normandie.
Pour Sébastien Amand, président de la FDSEA de la Manche, cette marque d’éleveurs « doit nous tirer vers le haut ». Cette démarche syndicale a pour objectif de créer et répartir différemment de la valeur. Avec Cœur de Normandy, les éleveurs se retrouvent au milieu des négociations.
Après un lancement à la Foire de Lessay, les adhérents sont partis au contact des consommateurs dans la grande distribution. « La réussite de la marque ne tient qu’à nous », assure Sébastien Amand qui encourage ses collègues à se mobiliser. « Nous
n’avons pas le choix : pour faire
du prix, il faut en passer par là ! » conclut-il.
Depuis, les briques fleurissent dans les rayons des magasins Carrefour et Intermarché. Des animations ont déjà eu lieu. Les premiers contacts sont positifs. Il ne reste plus qu’à rester sur cette dynamique.

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