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ETA
Après la moisson, la transformation

Depuis son installation à la Haye Pesnel, Jean-Hugues Lorault (50) collabore avec Vincent Lebourgeois, entrepreneur agricole à Subligny.

Ensilage de maïs, épandage de fumier, semis, bottelage, battage ou débroussaillage. Tels sont les travaux effectués par l'ETA sur l'exploitation de Jean-Hugues Lorault. Au total, les entrepreneurs interviennent quinze jours par an dans cette ferme. "Je n'investis pas dans des matériels comme le round baller. Pour 250 balles par an, la machine n'est pas rentable. Je bénéficie également des services de la CUMA. Mes parents ont initié ce système, je continue car cela me convient”, témoigne ce jeune agriculteur. Seule véritable nouveauté sur l’exploitation, Jean-Hugues Lorault a décidé de broyer du grain. Vincent Lebourgeois se déplace de ferme en ferme. Sa machine permet de stocker les grains aplatis en silo boudin.“Le broyage avec un camion : trop de contrainte” Le jeune agriculteur intègre l’orge broyé dans les rations de son troupeau. Celle-ci est composée à 60 % de maïs ensilage et à 40 % d’ensilage d’herbe. “Je suis donc obligé de ramener de l’amidon. Avec le blé, j’en mettais 1,5 kg, avec l’orge c’est 2 kg.” Lorsqu’il a initié cette technique sur l’exploitation, un camion venait broyer le grain dans sa ferme toutes les cinq semaines. Avec une matinée passée par chantier, le temps passé ne s’avère pas négligeable. Autre inconvénient : le stockage. “Comme on broyait au fur et à mesure, il fallait deux surfaces de stockage. On l’oublie souvent, mais l’entretien des greniers ou des cellules représente un coût important”. Sans compter le temps de manipulation et l’utilisation d’un chargeur le jour du chantier. Face à ces difficultés, Vincent Lebourgeois a trouvé la parade. Depuis deux ans, il propose ses services sur ce marché. Partant d’un système de boudineuse, l’entrepreneur lui a adjoint un moteur autonome et un système d’aspiration. Concrètement, Vincent Lebourgeois broie les grains une fois par an dans chaque ferme. Grâce à son moteur autonome, la machine ne mobilise pas de tracteur et sa prise de force sur chaque site. De son côté, le système d’aspiration évite le besoin d’un chargeur. “Ce système n’implique pas la présence permanente de l’agriculteur. L’aspect pratique séduit les exploitants ”. Pratique, en effet, de broyer 10 tonnes sans changer la remorque de place.Pas de problème de conservation Le broyeur de cette ETA peut traiter 15 tonnes de blé, 10 tonnes d’orge ou 25 tonnes de maïs à l’heure. “De quoi faire un impact sur les grains pour qu’ils soient digérés”, rappelle Vincent Lebourgeois L’an passé, Jean-Hugues Lorault a stocké 24 tonnes d’orge, soit 20 mètres de boudin. Et même à 25 euros le mètre, la facture de ce jeune agriculteur a baissé : “environ un tiers de moins. Au-delà du tarif, j’y gagne en qualité de travail. Le produit en boudin se manipule facilement. Je préfère broyer sec. Ainsi, le grain se conserve très bien. Il faut néanmoins s’assurer qu’une bête n’attaque pas le silo” insiste l’éleveur. La machine "made in Subligny" semble donc séduire. Vincent Lebourgeois songe désormais à breveter les modifications. V. MotinL’avis de l’expert “Un chantier en une seule fois” Antoine Herman est conseiller production laitière à la Chambre d’agriculture du Calvados. “L’aplatissage des grains n’implique qu’un unique chantier. Le silo boudin prend peu de place, mais c’est mieux d’avoir une dalle béton pour la reprise”. Le produit est également stable au niveau de son aspect et de sa valeur. Dernier avantage, ce système d’aplatisseur provoque moins de particule et donc moins de risques d’acidose”.
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