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Après l’accord lait, créer un pool d’OP fort

Rencontre avec Pierre Le Baillif (Président de JA Normandie).

© TG

L’accord sur le prix du lait obtenu la semaine dernière est-il un bon accord ?

C’est un bon accord dans la mesure où il a permis de rapprocher toutes les OP (organisation de Producteurs) avec l’appui du syndicalisme JA - FNSEA. C’est un accord moyen certes sur le prix, mais le fait d’avoir réussi à faire bouger Lactalis dans ses positions est une bonne chose. Même si l’on n’arrive pas à nos coûts de production qui sont d’environ 350€, 10 €/1000 l, c’est 1000 € par tranche de 100000 l, 5000€ pour 500000 l. Ça peut permettre pourquoi pas de prélever un tout petit peu pour soit ou de régler quelques factures. La mobilisation syndicale a valu le coup, elle a payé.

Prochaine étape ?

Continuer sur la bonne lancée de bonne entente des OP à l’intérieur de toutes les OP Lactalis. Ce qui d’ailleurs a démarré au printemps à l’initiative de la FNSEA et de JA. L’objectif est de rassembler toutes les OP, toutes laiteries confondues, pour créer une AOP (Association d’Organisations de Producteurs) qui négociera, globalement et à terme, le prix de base du lait or AOC, critères qualité... Il faut aboutir à un pool d’OP fort.

La moisson a été très mauvaise. Vous attendez quelque chose des pouvoirs publics ?

Le plan d’urgence de l’an dernier a été étendu à la filère céréales. Il y avait certes des situations plus confortables en céréales, mais il y avait aussi, dans le sud de l’Eure ou pays de Bray par exemple, des zones plus séchantes et déjà en difficultés depuis 2/3 ans. Certaines exploitations ont donc vraiment besoin de ce plan d’urgence.Maintenant, septembre, c’est la rentrée politique avec ses annonces. On a besoin de renforcer le dispositif sur le plan bancaire, fiscal... Nous attendons des avancées. Il faudra peut-être aussi cibler des actions plus précises, à l’échelon individuel. A même niveau de trésorerie, les solutions chez l’un ve valent pas forcément chez l’autre.A plus long terme, c’est la PAC avec une meilleure couverture assurantielle des risques que nous attendons. Il y a aussi les propositions du Momagri (organisation mondiale de l’agriculture) qui sont à étudier. Il y a beaucoup d’idées creuser. 2017 sera une année importante. La PAC 2020 va se jouer l’an prochain. C’est donc maintenant que toutes les propositions doivent être dévoilées et il faut aussi les faire passer chez nos voisins pour qu’ils bougent aussi dans le sens de la régulation et de la protection.

Hervé Morin, président de Région, veut faire de la Normandie le grenier à grain de la France, c’est mal parti ?

Pour cette année, c’est manqué. Le grenier n’est qu’à moitié plein, c’est clair. Néanmoins, soulignons les 10 chantiers agricoles menés par la Région et où la profession a été associée. On a écouté nos propositions, ça fait du bien au syndicalisme. Courant octobre, la Région validera un nouveau programme d’actions et je pense qu’il va en sortir de bonnes choses. Des 2 Normandie, Haute et Basse, on a pris le meilleur pour ne faire qu’un. Ça va arriver au bon moment pour redonner de l’impulsion.

Les jeunes agriculteurs n’ont donc pas complètement le moral dans les chaussettes?

C’est parfois dur quand on fait les additions ou plutôt les soustractions. Cependant, nous avons un atout de taille : notre nom. La Normandie est connue dans le monde entier. On doit s’en servir encore plus pour valoriser nos productions. Un nom qui doit donner confiance aux jeunes pour qu’ils continuent à s’installer.

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